Le jean se réinvente toujours et devient une pièce classique, et même, à la limite, élégante. (Photo : launchmetrics.com) Chemise, Zara, 99 $ / Jeans, Mavi, 148 $ / Sac à main, Matt & Nat, 250 $ / Chaussures, Zara, 69 $.
Le style
Les classiques réinventés
Sous l’influence du retour au bureau, le vestiaire de la femme d’affaires est remis au goût du jour. « On délaisse le style décontracté des dernières saisons au profit d’une mode plus sophistiquée avec une note rétro chic très inspirée des années 1990 et 2000 », observe Milan Tanedjikov, professeur de design au Collège LaSalle et à l’École supérieure de mode de l’ESG UQAM.
Le pantalon tailleur, la jupe droite, le blazer cintré, le trench-coat et les escarpins à talons aiguilles – qui n’excèdent pas 5 cm de hauteur – sont donc de mise. Mais pas question de dépoussiérer ces indétrônables basiques sans les infuser de modernité !
« Versace, par exemple, réinvente le blazer professionnel en lui donnant une allure Camp avec des épaulettes surdimensionnées », fait remarquer Milan Tanedjikov, aussi fondateur de la revue de mode Lignes de fuite.
Concept issu de la culture queer, l’esprit d’extravagance Camp invite à l’humour, l’exagération et l’excentricité vestimentaire. Ça veut dire qu’on se la joue élégante sans se prendre au sérieux… Comment ? En ayant recours à des matières inattendues dans cette garde-robe très classique, comme le jean ou le cuir, en osant les épaulettes XXL ou en arborant, pourquoi pas, une cravate colorée.
Du rouge ? On en ajoute avec parcimonie à sa garde-robe pour un effet pimpant. Tout simplement incomparable ! (Photo : launchmetrics.com) Chandail rouge, Ça va de soi, 140 $ / Chandail bleu, Tommy Hilfiger, 105 $ / Vernis à ongles, Le Rouge à Ongles, 29 $ / Bottes, Ugg, 103 $ / Sac à main, Lambert, 102 $.
La couleur
Rouge passion
Après avoir réchauffé les podiums de la dernière Semaine de la Mode parisienne, le rouge passion vient pimenter les tenues de la rentrée. Cette couleur envoûtante est souvent associée à l’attirail de la femme fatale, mais cette fois, elle se porte de façon discrète, juste assez présente pour contrer la grisaille automnale. Chez Stella McCartney, par exemple, c’est une rayure flamboyante qui égaie un simple haut en tricot noir et blanc. Ailleurs, c’est un sous-pull dissimulé sous un cardigan sobre, le liseré d’une blouse ou la boucle d’une chaussure passe-partout.
« Porter le rouge par touches discrètes permet de ne pas s’en lasser trop vite et d’encourager la mode durable avec des pièces qu’on garde longtemps. C’est une teinte “accent” qui se marie bien avec les tons neutres comme le noir, le beige, le gris et le kaki », dit Vanessa Mardirossian, designer textile et chargée de cours à l’École supérieure de mode de l’ESG UQAM.
Nos inspirations favorites ? Un sac-pochette rutilant comme un bonbon à la fraise, un imprimé rehaussé d’un détail vermeil et, côté maquillage, une bouche ornée d’un rouge carmin bien pigmenté.
Le manteau n’est que douceur et réconfort en cette nouvelle saison. On pourra s’y blottir avant même les grands froids.(Photo : launchmetrics.com) Manteau mauve, Noize, 258 $ / Lunettes, Bon Look, 99 $ / Bottes, L’Intervalle, 209 $ / Foulard, Zara, 19 $ / Manteau beige, H&M, 114 $.
La texture
Tout en matière duveteuse
Les adeptes du vintage et les nostalgiques des années 1970 sont choyées : le manteau duveteux et ultra volumineux sera partout dès les premières températures plus fraîches. Fait de poils ou de plumes, il donnera du glamour et de l’opulence aux looks de tous les jours. Sans pareil pour adopter un style (faussement) bourgeois.
« On peut se procurer un manteau d’occasion ou en acheter un d’une marque qui utilise des matériaux biologiques ou des fibres synthétiques recyclées, comme la fourrure Koba de Stella McCartney », suggère Marie Laforest. Cette étudiante à l’École supérieure de mode de l’ESG UQAM tente de créer une solution de rechange à la fourrure en tissant des découpes de tissus peu valorisées dans l’industrie textile.
Et quels accessoires (rétro, bien sûr !) accompagneront ces pièces bien duveteuses ? Des lunettes de soleil à écailles, des bottines à plateformes ou un foulard imprimé.
Le motif
Comme un bouquet de fleurs
Les imprimés floraux sont souvent associés au printemps, mais pourquoi s’en priver quand les arbres se parent de leurs plus belles couleurs ? Les fleurs sont si vivifiantes. « Cette fantaisie permet de prolonger la saison estivale », avance la designer montréalaise Myriam Maguire. Elle vient justement de créer une collection consacrée aux fleurs pour sa marque de chaussures et d’accessoires.
Imprimées ou brodées, ces belles colorées s’adaptent à tous les styles. Que ce soit la pâquerette décontractée, le camélia chic ou le chardon-marie rebelle. On peut amplifier l’esprit poétique des fleurs sauvages en les associant au tissu vaporeux d’une blouse à volants.
La designer québécoise Noémie Vaillancourt, elle, a opté pour une broderie de marguerites dorées cette saison. « Je suis très inspirée par la lumière chaude et orangée. C’est une période de l’année durant laquelle j’ai envie que ça brille. Le doré se retrouve donc souvent dans mes collections d’automne », relève la créatrice de la marque Noémiah.
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