Il est étiqueté chic à jamais et personne ne remet sa réputation en question. Marilyn Monroe l’a porté en version peignoir, ceinturé avec sensualité. Les Italiennes endossent leur manteau en cachemire Max Mara depuis des lunes. Ce grand racé devrait faire partie de tous les patrimoines mode.
L’influenceuse Eleonora Carisi donne une leçon de style avec des basiques béton.
Banana Republic, 310 $
Depuis sa création dans les années 1940, la jupe crayon en a enlacé des hanches célèbres: Marilyn Monroe, Grace Kelly, Elizabeth Taylor… La duchesse de Cambridge aime l’assortir à une veste de même couleur (TOCS monochromes de la famille royale obligent!). Amal Clooney, plus audacieuse dans ses choix vestimentaires, la porte avec un t-shirt, et la très stylée Carine Roitfeld, directrice de magazine (ex-Vogue Paris, CR Fashion Book), en a fait sa signature en l’associant avec des chemises masculines TTG. Preuve que la jupe en question s’est affranchie de son étiquette «look-travail-sérieux-propret». Moulante, oui. Coincée, non!
Sur la photo, Amal Clooney modernise sa panoplie de classiques avec du rouge qui fait pop!
Styliste, muse, directrice de magazine, Carine Roitfeld collectionne les jupes crayons (elle en possède plus de 25 du créateur Rick Owens).
Charlotte Casiraghi, nièce du prince Albert II de Monaco, goûte à la simplicité du pull marin quand elle prend congé des longues robes de soirée.
Le modèle original adopté en 1858 par la Marine nationale française devait comporter 21 rayures blanches et 21 bleu indigo. Il en a coulé de l’eau sous les ponts (et les navires !) avant que Coco Chanel, grande adepte du bronzage et des stations balnéaires, le repère sur les matelots locaux et l’intègre dans ses habitudes vestimentaires. Des images fortes se bousculent dans la tête quand on pense au tricot rayé : Pablo Picasso, Brigitte Bardot, Jean Seberg, Charlotte Gainsbourg… L’ancienne mannequin Inès de la Fressange ne jure que par ses pulls marins, ses jeans cigarette et ses ballerines. Mais le topo ne serait pas complet sans parler de l’immense Jean Paul Gaultier, amoureux fou de cette pièce-culte, qui a contribué à la rendre mythique en inventant des centaines de déclinaisons.
Portfranc, 199 $
La saharienne kaki, qui semble provenir d’un surplus militaire, a gagné ses galons depuis qu’Yves Saint Laurent l’a proposée dans ses collections. Olivia Palermo la réinvente continuellement, en la portant déboutonnée ou ceinturée serré.
Gap, 78 $
Au royaume du jean, les indémodables sont légion. On n’a qu’à penser à la salopette des fermiers et des mineurs du 19e siècle, aujourd’hui vénérée par les hipsters. Ou au total look denim des cow-boys (chemise + blouson + pantalon), repris par les modeuses et surnommé le Canadian Tuxedo. Les broderies et les ourlets effrangés de l’ère hippie sont devenus des sujets de prédilection sur Instagram. La légende est inusable, aussi robuste que la toile bleue.
Sur la photo, Pam Hetlinger, blogueuse abonnée au duo jean et talons hauts.
Parmi les milliers de coupes, un repère solide : le jean bleu cinq poches, unisexe et universel, un peu lâche sur les jambes.
Sur la photo, dans l’ADN mode d’Inès de la Fressange, il y a des jeans bleus et blancs.
La photographe et illustratrice française Garance Doré, minimaliste avec son jean blanc et ses escarpins noirs.
Le jean de prédilection des vacancières est désormais présent à longueur d’année.
Zara, 49,90 $
La blogueuse canadienne Kayla Seah sort en jean blanc, peu importe la saison.
Le « brut »: aucun effet spécial, juste de l’indigo intense. Parfait quand on veut avoir de la crédibilité lors d’occasions officielles.
Reitmans, 64,90 $
*Ce jean sculptant met les courbes en valeur. Il est offert dans les tailles 24 à 38.
Levi’s, 108 $
L’influenceuse brésilienne Helena Bordon noue son blouson de jean autour de la taille.
Appelons-la une indémodable en devenir. On l’a vue se pointer avec la vague gothique il y a quelques années. Les jumelles Olsen en ont fait leur uniforme. Peu à peu, la maxi minimaliste est sortie du clan des modeuses illuminées pour se démocratiser. On lui prédit longévité et prospérité!
Sur la photo, Helena Bordon sort en grande robe noire. Le look fonctionne bien avec des alliés street comme un blouson de baseball, un sac à dos ou des tennis.
Old Navy, 54,94 $
La petite robe noire (PRN pour les initiées) aura toujours sa place au panthéon de la mode. Coco Chanel a causé une commotion il y a 91 ans en créant ce vêtement à la fois si dépouillé et si chargé de désir. L’écrin discret a sublimé la beauté d’amantes vénéneuses (Jeanne Moreau, Catherine Deneuve) et laissé briller le talent de chanteuses intenses (Juliette Gréco, Amy Winehouse, Adele). Personne n’a oublié la plus célèbre, celle d’Audrey Hepburn dans Diamants sur canapé. Au fil du temps, la PRN a gagné des manches trois quarts, les a perdues au profit de fines bretelles, s’est autorisé des transparences troublantes et des ajours coquins. Celle qui a la cote aujourd’hui: le fameux modèle à la Belle de jour, faussement ingénu avec son col et ses poignets immaculés.
Sur la photo, Reese Whiterspoon, fan des petites robes un brin sainte nitouche.
Les sixties sont une source de pièces inoxydables, comme les bottillons qui, en plus, s’entendent avec tout.
L’intervalle, 208 $
Touche 2017: la tige chaussette
Aldo, 77 $
Associé aux collégiens des années 1950 puis à la jeunesse bourgeoise, il a retrouvé sa place parmi les modeuses avec la maison Gucci.
Geox, 200 $
D’un coup de talon magique, l’escarpin apporte la touche de perfection à une tenue aussi relax soit-elle.
H&M, 80 $
Quand Victoria Beckham a abandonné ses robes ajustées au millimètre près et ses escarpins gratte-ciel au profit d’une chemise d’homme, d’un pantalon trop grand et de tennis aux pieds, les modistas ont compris qu’elles venaient d’assister à un moment charnière. L’ex-Spice Girl convertie en designer réputée avait marqué de son sceau d’approbation trois pièces classiques qui existent depuis toujours, certes, mais qui venaient d’être sacrées piliers d’une garde-robe contemporaine.
On déboutonne un peu, on retrousse les manches et voilà une silhouette fluide, sensuelle et pleine d’assurance.
On peut remercier Marlene Dietrich et Katharine Hepburn d’avoir brisé la glace en osant enfiler un costard avant tout le monde. Les mouvements féministes des sixties ont pavé la voie à Yves Saint Laurent qui, en 1966, a fait éclater les codes de l’époque en proposant aux femmes un smoking comme tenue de soirée. L’année suivante, il enchaîne avec le tailleur-pantalon. Début d’une longue histoire d’amour avec cet indispensable qui s’installe dans notre vie pour ne plus jamais la quitter. Mais attention: il est beaucoup plus qu’un uniforme destiné à garder l’anonymat pendant les heures de bureau. La preuve: Tilda Swinton, Cate Blanchett, Céline Dion et les influenceuses-vedettes en ont fait une superstar.
Sur la photo, l’influenceuse milanaise Giovanna Battaglia Engelbert affiche ses talents de coloriste.
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