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Tendances

Oser le tatouage

Marginal, le tatouage? De moins en moins. Cette forme d’art compte de plus en plus d’adeptes de tous les âges et de tous les milieux. Quatre femmes nous racontent ce qui les a incitées à se faire tatouer. Et exhibent fièrement leurs oeuvres.
Élodie Parthenay
Oser le tatouage

Thibaut Désiront

Oser le tatouage

Dominique Bodkin, artiste-tatoueuse et propriétaire d’un studio de tatouage


J’avais 17 ans lorsque je me suis fait tatouer pour la première fois. Mes parents voulaient que j’attende jusqu’à 18 ans, mais j’ai réussi à négocier! Chez nous, tout le monde a des tatouages, ça fait partie de notre culture familiale.


Se faire tatouer est un projet à long terme. Il y a des gens qui se font tatouer une fois, et c’est terminé. Et puis, il y a les autres, qui développent une passion après leur premier tatouage.





Crédit photo : Magalie Massey

Oser le tatouage

Oser le tatouage

Nathalie Saumon, propriétaire d’une boutique de vélos


Mon grand-oncle avait des tatouages de marin, et ça me fascinait. À 21 ans, je suis partie en vacances à Old Orchard avec deux copines et j’ai fait le grand saut. En revenant, ma mère m’a dit : « Je ne veux pas le voir. »


Après ça, je me suis lancée, je me suis fait tatouer tout le dos. Mais comme je travaillais dans un milieu plutôt conservateur, c’est seulement quand j’ai quitté mon emploi que je me suis finalement décidée à me faire tatouer le bras.


Le tatouage, pour moi, c’est le fruit d’une longue réflexion. Quand tu te fais faire une pièce qui représente ce que tu es profondément, tu ne le regrettes jamais. Ça fait partie de ta personne, de ton histoire.

Oser le tatouage

Stefannie Larichelière, agente de bureau dans une bibliothèque scolaire


Je travaille dans un cégep privé aux valeurs très traditionnelles. Je ne me permets pas de montrer mes tatouages en toute occasion. Pas parce que j’ai peur qu’on me juge, mais par pudeur. Parfois, sous les regards, j’ai l’impression d’être nue.


Le tatouage m’est arrivé par hasard. J’avais alors 18 ans et uniquement en tête l’idée de l’esthétique, du bijou. Il y a quelques années, quelqu’un m’a dit : « Les tatouages que l’on se fait sont déjà à l’intérieur de nous, ils ne font que se révéler. » Cela m’a permis d’évoluer dans ma démarche.


Depuis, je vais voir mon artiste-tatoueuse en moyenne une fois par mois. C’est mon canal d’expression. Et quand on trouve la personne qui nous correspond, c’est plus qu’une rencontre, c’est une union.

Oser le tatouage

Élodie Parthenay, journaliste-pigiste


Traditionnellement, le tatouage est une sorte de rite de passage. Je me fais tatouer pour commémorer des événements importants ou des leçons que j’apprends, des choses qui me tiennent à cœur. Ma pièce préférée, un hommage à mon père, rassemble les valeurs principales qu’il m’a enseignées : l’amour, le respect et l’abnégation.


Il m’est arrivé de couvrir volontairement mes tatouages, lors des premières semaines dans un nouveau travail, par exemple, pour éviter d’être cataloguée avant de m’être imposée par mes compétences. On a malheureusement tendance à associer incorrectement tatouages et marginalité.


Se faire tatouer, c’est une quête d’expression de soi via l’amour d’un art graphique particulier. Ce n’est pas plus inquiétant que d’accrocher des cadres dans sa maison, à condition que les cadres, comme les tatouages, soient bien choisis!





Crédit photo : Thibaut Désiront

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