Créé dans les années 1960 par une mère de famille australienne qui s’est inspirée de la poche ventrale des kangourous, le sac-banane s’est retrouvé une décennie plus tard à la taille des skieurs européens. Il s’est ensuite converti en inséparable compagnon de millions de touristes qui s’en servaient pour ranger les chèques de voyage, les dépliants de musées et les plans de villes… puis a fait partie des expéditions de marche rapide pour transporter fruits, barres d’énergie et cellulaire.
La mode étant faite d’une alternance de grandes passions et d’épisodes d’ingratitude, le sac-banane est devenu un stéréotype de ringardise avec son nylon informe et son fermoir à clip qui fait «clac». Jusqu’à ce que les milléniaux, nostalgiques de leurs nineties chéries, aient de nouveau envie de lui. Rihanna, Kim Kardashian et Kendall Jenner en sont dingues. Chanel, Miu Miu, Louis Vuitton et Marc Jacobs l’ont transformé en objet de désir. Exit le nylon utilitaire aux couleurs criardes, on a affaire à des bijoux de petits sacs: cuir raffiné, teintes recherchées, ornementations précieuses. Et tant qu’à pousser la métamorphose, on ne l’attache plus nécessairement sur les hanches : il se porte à l’épaule ou en bandoulière – l’idée de stylisme révolutionnaire qui l’a consacré sur Instagram.
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