Le bon investissement
Premier commandement : dans un produit de qualité tu investiras. « C’est primordial quand on veut qu’un collant tienne la route d’octobre à avril », affirme Natalie Perrier, directrice des ventes d’accessoires chez Ogilvy. D’autant plus qu’on ne badine pas avec les bas qui, après avoir été portés, doivent être lavés ! C’est pourquoi il est important de choisir des matières résistantes, telles que la laine, le cachemire, le lycra et la soie. À titre indicatif, si on souhaite rentabiliser son investissement à long terme, Natalie Perrier recommande de payer au moins 20 $ pour un collant et 12 $ pour un bas-culotte. « Ces prix plancher garantissent la qualité du produit, soutient-elle. En dessous de cette somme, les bas se déforment ou moussent de façon prématurée, nous obligeant à les remplacer à vitesse grand V. »
Il faut aussi savoir que plus on paie pour un bas, meilleure est sa finition. Il n’y a que chez les fabricants de renom qu’on trouve des goussets rembourrés (pour plus de confort), des pointes renforcées (pour plus de résistance) et des talons marqués (nous indiquant de quel côté enfiler le collant). Des petits plus qui nous facilitent grandement la vie, surtout lors de ces matins d’hiver où on enfile nos bas à l’aube, les yeux encore à demi fermés...
Le bon choix
Pour faire un choix éclairé, il faut d’abord se connaître et savoir avec quelles tenues on portera nos bas. « À moins d’avoir de solides notions de stylisme et de savoir équilibrer couleurs et textures, il est risqué de pimenter son look en se tournant vers un collant excentrique, prévient Nathalie Rioux, consultante en image. Car à l’inverse des sacs ou des chaussures qui personnalisent un style, des collants mal choisis peuvent nous cataloguer tout de go « kitch », voire vulgaire », ajoute la styliste.
Pour ne pas commettre d’impair, on se tiendra donc loin des larges imprimés, des effets psychédéliques ou des couleurs tape-à-l’œil, réservés aux adolescentes. Si on a les jambes fortes, on restera à l’écart des carreaux, des tartans ou des larges rayures, qui ont tendance à se déformer sur les mollets, les cuisses et les genoux et qui mettent en lumière nos rondeurs plutôt que les camoufler. « On fait plutôt l’éloge de la sobriété, suggère Nathalie Rioux. Pour un effet d’ensemble très amincissant, on coordonne la couleur de ses bas à celle de sa tenue et de nos chaussures et si on porte une jupe ou une robe multi tons, on agence ses collants à la teinte dominante de l’imprimé. » Au contraire, une jambe filiforme et maigrichonne aura avantage, quant à elle, à porter des collants pâles (beige, gris, ivoire) et à miser sur des matières de forte densité, comme des tricots à larges torsades ou à chevrons.
D’une manière ou d’une autre, les gambettes XS comme XL devraient fuir les contrastes trop prononcés, car « portés avec des vêtements aux couleurs vives et pleines, les collants très opaques et très noirs tendent à écraser la silhouette en coupant le corps en deux, fait remarquer la styliste. On leur préfère donc des textures plus diaphanes et des coloris plus doux, tels que le marine, le bordeaux ou le violet. »
La bonne variété
Magasiner des bas-culottes, c’est un peu comme magasiner des draps. C’est le nombre de fils au pouce qui détermine l’opacité et la durabilité d’un collant. « On appelle cette caractéristique le denier, précise Natalie Perrier de chez Ogilvy. Elle est représentée par un numéro, inscrit à côté du nom de la nuance, sur l’emballage. Plus ce numéro est petit, plus le bas est fin et vice versa. » Ainsi, l’été, on se tournera vers des bas de nylon léger, de 8 à 10 deniers. Et l’hiver, vers des collants opaques, de 70 à 100 deniers.
À savoir : certains bas-culottes offrent des valeurs ajoutées (qu’on paiera, bien entendu, quelques dollars de plus). Celles qui souffrent de varicosités ou de jambes lourdes apprécieront les modèles à compression, qui exercent une pression graduelle sur la jambe afin de mieux la gainer et de stimuler sa circulation défaillante. D’autres modèles conviendront pour leur part aux jambes extra sèches grâce à leurs fibres, infusées d’agents hydratants (de l’aloès, par exemple) qui ont une action émolliente résistant à une bonne dizaine de lessives. Pour celles qui n’aiment pas avoir le ventre comprimé dans une culotte, il est bon de savoir que certains modèles de bas sont offerts en version « stay up » et sont dotés d’une bande caoutchoutée qui adhère à la cuisse. Pour éviter que la bande ne roule au fil de la journée (ou que la chair d’une jambe un peu trop enrobée en déborde), il est préférable de choisir une bande très large. De plus, pour s’assurer qu’elle nous colle bien à la peau, on doit la mouiller.
Autres éléments à considérer : le degré de soutien d’un bas-culotte et la hauteur de sa taille (basse, régulière, haute). Il faut y aller en fonction de ses préférences et de la coupe des vêtements qu’on a l’habitude de porter. Généralement, ces informations sont précisées sur l’emballage.
La bonne taille
« Chaque marque a ses propres standards », note Natalie Perrier. D’ordinaire, les collants européens (Dim, Bleu Forêt, Philippe Matignon, Filodoro...) sont étroits, et les collants américains (DKNY, Hue, Calvin Klein...), très longs. Donc, pour choisir la bonne taille de bas, on doit toujours se référer à la charte imprimée derrière l’emballage... « Et être honnête ! précise Nathalie Perrier. Car la taille d’un bas est déterminée en fonction du rapport entre notre poids et notre grandeur. » Si, selon la charte, on se trouve à la limite de deux tailles, il est conseillé d’opter pour la taille au-dessus, « pour plus de confort et pour limiter les risques de mailles ».
Le bon geste
Pour enfiler nos bas sans les filer, on retire bagues et bracelets et on hydrate à fond jambes, pieds et mains. On peut même enfiler des gants de coton si nos mains sont trop rugueuses. En position assise, on plisse ensuite les collants sur toute leur longueur et on les glisse doucement sur nos jambes, en les remontant graduellement des orteils jusqu’à la taille.
L’entretien
L’idéal, c’est de laver collants et bas de nylon à la main, à l’eau froide, avec un savon pour vêtements délicats. Si on manque de temps et qu’on doit les faire transiter par la laveuse, on les glissera dans un sac de coton troué (conçu spécialement pour les sous-vêtements), ce qui leur évitera de trop s’étirer ou de s’entortiller. Dernière chose : jamais, au grand jamais, on les met dans la sécheuse, car à long terme, la chaleur détériore les fibres et brise les élastiques.
Survol des tendances
« À la rentrée, l’influence punk/rock des années 1980 sera très marquée, dans les vêtements comme dans les accessoires, remarque la consultante en image Nathalie Rioux. Le legging sera encore tout à fait “in”, tout comme les collants opaques. Les plus téméraires pourront oser porter des bas à losanges ou à carreaux, voire, dans quelques occasions spéciales, des imprimés fauves (agencés à des vêtements unis, il va sans dire). Toutefois, pour un choix unanime d’imprimé, qui convient à toutes les physionomies et à toutes les tenues, on opte pour le motif ton sur ton, brodé sur la cheville de certains collants. Un passe-partout, élégant et original à la fois ».
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