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Opinions

Mon corps, mon meilleur ennemi

Assumer ses vergetures, son ventre, sa peau en trop… plus facile à dire qu’à faire?
Ma_parole

La semaine dernière, la photo de cette maman en bikini a fait le tour du web. Tout ça parce que cette mère a eu le culot (veuillez insérer de l'ironie, ici) de porter son deux-pièces malgré les traces laissées par ses trois grossesses. Je trouve ça douteux qu’on fasse tout un plat des photos de ce genre. Elle porte un bikini, ouain, pis? Enfin, passons.

Vous le savez, je viens d'accoucher de mon troisième enfant et je dois avouer que cette photo ne m'a pas laissée indifférente. Je me sens mal parce que je n'arrête pas d'écrire partout qu'on devrait cesser d'être obsédées par nos corps et que les imperfections ne devraient pas nous déranger. On devrait passer par-dessus et cesser d'accorder une si grande importance à notre apparence. Plus facile à dire qu'à faire. Et comme je suis une femme paradoxale, je dois vous faire une confession : hier, je me suis regardée dans le miroir et j'ai pleuré. J'ai pleuré parce que je me trouvais moche avec mes cernes et mes cheveux en bataille, parce que j'ai encore un ventre 6 semaines après mon accouchement, que je ne me sens pas encore assez en forme pour reprendre la course, que j'ai toujours faim à cause de l'allaitement et que j'ai des vergetures. Après, je me suis trouvée tellement superficielle. J'ai aussi pensé que j'étais malhonnête envers mes lecteurs et mes lectrices. Je veux dire, comment puis-je prôner une image corporelle saine et me laisser envahir par de telles pensées? Alors j'ai décidé de les partager avec vous. Parce que je ne dois pas être la seule à me dire que je suis capable d'accepter mes imperfections une journée et pleurer parce que je n'ai pas un corps parfait le lendemain.

Pour ceux et celles qui se diraient que ça fait seulement 6 semaines que j'ai accouché et que je dois me donner un petit break, sachez que je suis parfaitement au courant. Même que je trouve que les femmes qui se vantent d'avoir retrouvé leur taille de guêpe 2 secondes après avoir donné la vie sont un brin fatigantes. Mais des fois, enfermée dans ma salle de bain, je succombe à la pression populaire. En tout cas, hier, je me suis dit que je ne porterai pas de bikini cet été. Je le sais, c'est niaiseux. Mais c'est comme ça.

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Pour écrire à Geneviève Pettersen: genevieve.pettersen@rci.rogers.com

Pour réagir sur Twitter: @genpettersen

Geneviève Pettersen est l’auteure de La déesse des mouches à feu (Le Quartanier)

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Autrice, animatrice et chroniqueuse, Geneviève Pettersen a écrit La déesse des mouches à feu, roman récompensé et adapté pour le théâtre et pour le cinéma. Elle a également co-scénarisé le film Fabuleuses. Elle a notamment prêté sa voix et sa plume à Châtelaine, La Presse, Qub et le Journal de Montréal.

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