
« Il faut saluer la beauté, la gentillesse… » – Kim Thúy, écrivaine
La romancière est une vraie personne. Avec une vraie vie, constituée de joies et de plaisirs, mais aussi de désagréments et d’ennuis, petits et gros. Difficile pourtant de l’imaginer l’air maussade.
Elle semble personnifier la joie de vivre.
Son secret : « Je sais que tout est éphémère, dit-elle. Les fleurs sont belles ? Il faut s’émerveiller maintenant, car dans deux jours elles seront fanées. Même chose pour les embêtements : ça va passer… »
Quitte à donner un gros coup de pouce aux événements.
Sa réponse à quelqu’un qui l’avait gravement offensée ? « J’avais terriblement envie de la gifler, raconte-t-elle. Mais j’ai beaucoup réfléchi. Et refusé de laisser ma réaction de violence et mon désir de vengeance m’empoisonner. J’ai plutôt décidé d’offrir un énorme bouquet de fleurs à cette personne. C’était ma façon de lui imposer l’élégance de sentiments. L’effet bénéfique, c’est que je me suis aussi sentie purifiée. »
Kim Thúy ne passe pas son temps avec des lunettes roses sur le nez. Elle sait que la guerre existe (elle l’a connue) et que l’humanité est capable des pires atrocités. « C’est bien pour ça qu’il faut saluer la beauté, la gentillesse et la compassion, dit-elle. Je cherche toujours les pierres de beauté sur lesquelles on peut marcher pour traverser la rivière de la vie. »
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