Il existe différents moyens de savoir si on a un surplus de gras qui peut être nuisible à sa santé. Chaque méthode a cependant ses limites. Il faut donc savoir les utiliser correctement et combiner plusieurs méthodes au besoin.
LE PÈSE-PERSONNE
La méthode classique pour évaluer son poids consiste bien sûr à se peser régulièrement. Mais si votre poids varie sur le pèse-personne, il faut chercher pourquoi.
Si vous constatez que vous avez pris quelques kilos et que vous avez justement fait des abus de table récemment, ne vous posez pas de questions : vous avez engraissé ! Mais si vous avez commencé à faire de l’entraînement physique, vous pouvez très bien avoir développé des muscles et donc pris un demi ou un kilo de plus ? d’autant plus que les muscles pèsent plus lourd que le gras. Quant à la rétention d’eau pendant le syndrome prémenstruel, n’oubliez pas qu’elle fait prendre un peu de poids momentanément.
Enfin, gardez en tête que votre pèse-personne ne vous dit pas où se trouve votre surplus de gras – une information primordiale puisqu’un surplus de gras au ventre est plus nuisible à la santé qu’un surplus aux hanches, aux cuisses ou aux bras. En effet, un tour de taille trop généreux est associé à un plus grand risque de développer des problèmes de santé comme le diabète de type 2, l’hypertension et les maladies cardiovasculaires.
LES PINCÉES
Le test des pincées vous donnera une certaine idée de vos réserves de graisse. À l’aide d’une règle graduée en centimètres, mesurez l’épaisseur d’une pincée de peau prise à chacun des endroits suivants : sur le milieu avant de la cuisse, à côté du nombril et au-dessus de la hanche.
Si l’épaisseur de chacun des plis est inférieure à 2,5 cm, votre masse grasse est relativement modeste. Par contre, si au moins un des plis est plus épais que 2,5 cm, vous avez un surplus de graisse. Chaque 0,5 cm additionnel équivaut approximativement à un excédent de graisse de 2 kg.
L’INDICE DE MASSE CORPORELLE (IMC)
L’IMC est une mesure valable de la relation entre le poids et la santé mais insuffisante à elle seule pour conclure qu’on a un excédent de gras nuisible à sa santé.
En effet, l’IMC ne nous renseigne pas sur la quantité de gras et sur sa localisation. Il ne fait pas non plus de distinction entre le poids attribuable au gras, à l’ossature et à la masse musculaire.
Ainsi, une femme de forte stature ayant de gros os ou une personne athlétique qui possède une masse musculaire développée peut avoir un IMC élevé alors qu’elle n’a pas d’excédent de gras ! Il faut combiner l’IMC à la mesure du tour de taille (voir ci-dessous) pour obtenir une meilleure évaluation de l’excédent de gras nuisible.
LE TOUR DE TAILLE
Si on ajoute à l’IMC la mesure du tour de taille, on gagne en précision car le gras abdominal est le plus nuisible pour la santé. Pour connaître le niveau de risque de maladie lié à votre excédent de gras, consultez le tableau ci-dessous. Celui-ci fait le lien entre l’IMC et le tour de taille pour déterminer le niveau de risque de développer le diabète de type 2, l’hypertension et les maladies cardiovasculaires.
Attention : consultez un professionnel de la santé pour évaluer plus précisément les risques associés à votre poids.
Tour de taille, IMC et risque de maladie
Classification |
IMC |
Risque relatif de maladies* par rapport à une personne ayant un poids et un tour de taille acceptables |
|
Hommes : tour de taille de 102 cm (40 po) ou moins |
Hommes : tour de taille de plus de 102 cm (40 po) |
||
Femmes : tour de taille de 88 cm (35 po) ou moins |
Femmes : tour de taille de plus de 88 cm (35 po) |
||
Poids insuffisant |
< 18,5 |
– |
– |
Poids normal |
18,5-24,9 |
– |
– |
Excès de poids |
25,0-29,9 |
Accru |
Élevé |
Obésité classe I |
30,0-34,9 |
Élevé |
Très élevé |
Obésité classe II |
35,0-39,9 |
Très élevé |
Très élevé |
Obésité classe III (extrême) |
> 39,9 |
Extrêmement élevé |
Extrêmement élevé |
* Diabète de type 2, hypertension et maladies cardiovasculaires
Source : National Heart, Lung and Blood Institute