Bien-être

Guylaine Guay: « Le végétalisme a été bénéfique pour mon corps et mon esprit »

L’animatrice, comédienne et chroniqueuse Guylaine Guay ne fait pas les choses à moitié: le jour où on lui a diagnostiqué une accumulation de graisses dans le foie, elle a décidé de devenir végétalienne. Sa nouvelle alimentation a changé sa vie.

Guylaine-Guay

Photo: Maude Chauvin

Guylaine Guay 

46 ans, animatrice, comédienne, chroniqueuse

Le grand tournant

Tout a commencé par un examen de la vésicule biliaire, il y a deux ans. On avait détecté une accumulation de graisses dans le foie de Guylaine Guay. Panique à bord ! « Je me sentais impuissante devant mon propre corps qui me désobéissait », lance-t-elle avec humour. Le médecin lui a laissé le choix : se faire opérer ou changer du tout au tout son mode de vie. « Une simple prise de sang me fait perdre connaissance. Ç’a donc été la seconde option. » Comme elle ne fait jamais les choses à moitié, Guylaine a entrepris dès le lendemain une cure de jus verts. Elle a tenu trois jours, avec des maux de cœur et de tête carabinés. Mais c’en était fini de sa dépendance au sucre et au sel. Et elle prenait enfin conscience de son sentiment de satiété. « C’est drôle à dire, mais j’ai eu une révélation ! Comme si je me réappropriais mon alimentation, sans régime ni culpabilité. Pour la première fois, je sentais que je faisais quelque chose pour vivre plus longtemps. »

La décision

Et la voilà végétalienne. Son chum s’est également mis à cuisiner sans viande ni sous-produits animaliers. Léo et Clovis n’ont pas rechigné. « Mes fils ont des rigidités alimentaires liées à leur autisme, explique l’animatrice. Ils mangent “beige” – pâtes, toasts au beurre d’arachide, sandwichs. Alors le matin, je les bourre de jus de légumes. »

L’approche de Guylaine n’a rien de dogmatique. Il lui arrive de prendre du poisson et elle ne lèvera pas le nez sur une lasagne servie chez des amis. Plutôt que de lui fermer des portes, sa nouvelle alimentation l’a plongée dans un monde de créativité. « Ma curiosité s’est éveillée. Je fouille sur Internet, je consulte des recettes, j’en invente. » Ses petits plats font saliver famille et amis : salade aux pacanes grillées, sirop d’érable et sauce sriracha, ou encore tarte aux poires, poudre d’amandes et sucre de coco. Elle a découvert les épiceries ethniques pour les aliments frais. « Je suis tombée amoureuse de mon panier d’épicerie. Mes papilles ont découvert un nouveau monde. »

La remontée

Après quatre mois de ce mode de vie, alléluia !, elle a recouvré la santé. Elle qui a de tout temps fait de l’embonpoint – ado, elle a suivi toutes sortes de régimes – a perdu 18 kg (40 lb) en un an. Son tonus et sa vitalité ont grimpé en flèche. Son teint s’est éclairci, de même que son humeur. « J’avais l’impression de vivre dans une brume émotive, je faisais de l’anxiété – avec deux enfants handicapés, des fois, ça ne va pas bien ! Aujourd’hui, j’ai l’impression de m’appartenir et de m’affranchir. » Elle publiera à l’automne le récit de son expérience sous le titre C’est bon d’être moi. À suivre.

 

Ses trois conseils

Apprivoiser un aliment inconnu par semaine : quinoa, graines de lin, levure alimentaire, huile de coco, de chanvre, de citrouille…

Regarder le documentaire Fat, Sick & Nearly Dead (2010): on y suit pendant 60 jours
Joe Cross, un Australien obèse et mal en point, dans sa cure de jus verts sous la supervision d’un médecin. Pour moi, ç’a été l’étincelle.

Ne pas être trop stricte dans sa démarche: y aller avec ce qu’on estime être bon pour soi, miser sur la découverte dans le plaisir.

 

Merci au marché Atwater pour son accueil lors de la séance photo.

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