On s'imagine que la méditation est un exercice fastidieux, qui nécessite une grande disponibilité et beaucoup de discipline. Pourquoi ne pas l'envisager sous l'angle du plaisir ? Si vous disposez ne serait-ce que de 10 minutes par jour, vous pourriez déjà ressentir les bienfaits d'une telle pratique. Voici cinq étapes pour vous guider.
La plus confortable possible pour vous : assise en tailleur sur un coussin ou sur une chaise, étendue sur un matelas de mousse ou à même le sol dans la nature, ou encore debout, le dos appuyé contre un arbre. Libre à vous, pourvu que vous ne soyez pas interrompue, ni par le téléphone ni par les enfants, votre partenaire ou votre chien. Personne n’a le droit de vous déranger.
Strictement rien. Fermez les yeux et concentrez-vous sur votre respiration. Sentez l’air entrer dans vos poumons et en ressortir. Inspirez et expirez. C’est tout. N’essayez pas de forcer votre respiration ou de la contrôler. Si vous êtes étendue sur le dos, vous pouvez placer vos mains sur votre diaphragme – entre votre cage thoracique et votre abdomen – et sentir celles-ci se soulever et redescendre, suivant le rythme de votre respiration. Si votre esprit vagabonde ou que vous vous sentez agitée ou fébrile, revenez à votre respiration. C’est votre point d’ancrage à la réalité et au moment présent.
Faites ensuite un balayage mental de votre corps afin d’y déceler les tensions. Commencez par les orteils. Observez vos sensations sans les juger. Puis remontez doucement le long de vos jambes. Si vous ressentez des tensions à un endroit en particulier, maintenez votre attention sur ce point et respirez profondément. N’oubliez pas celles qui se situent dans la région de l’estomac et de la poitrine. En expirant, sentez les tensions se dissoudre… Puis accordez votre attention à vos mains, à vos bras, à vos épaules et à votre nuque et procédez de la même façon.
Vous serez impressionnée par le nombre de pensées qui jailliront dans votre esprit. Ai-je oublié d’envoyer une carte d’anniversaire à ma mère ? Ai-je bien signé le formulaire d’inscription au camp d’été de mon fils ? En premier lieu, vous allez trouver ces pensées agaçantes et ennuyantes. Puis vous allez vous juger (pourquoi est-ce que je n’arrive pas à contrôler mon mental ?), devenir impatiente (vraiment je n’y arriverai jamais !) et vous aurez envie de vous lever pour vous sauver.
Laissez-vous plutôt porter par le courant. Chaque fois qu’une pensée surgit, respirez. Laissez les pensées aller et venir sans vous attacher à elles. Ce simple processus vous aidera par la suite à ne plus réagir automatiquement aux diverses « agressions » de la vie quotidienne.
Lors de la détente, des émotions réprimées peuvent faire surface. Vous pourriez sentir monter de la colère ou de la tristesse. Laissez vos émotions exister. Vous n’avez pas besoin de faire quoi que ce soit. Puis nommez-les : est-ce de la peur ? Du découragement ? Dites-vous : « Voici de la peur, du découragement. » Vos émotions perdront de leur substance lorsque vous aurez constaté qu’elles ne sont pas si effrayantes, après tout. C’est lorsqu’elles sont réprimées ou niées qu’elles nous semblent si menaçantes.
Après quelques jours de méditation, vous constaterez déjà quelques changements dans votre comportement. Vous pourriez être moins sujette à la rage au volant, plus tolérante envers vos collègues ou encore moins impatiente avec vos adolescents. Quant à moi, je ne pourrais plus me passer de ces moments de détente. C’est comme lorsque j’éteins mon ordinateur après une journée de travail. Tout redevient calme et je me retrouve. Je me sens « correcte » telle que je suis. Avec l’impression d’être reliée à l’univers.
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