Là où j’ai grandi, à Bonaventure, en Gaspésie, les filles faisaient du patin et les garçons, du hockey. Ça allait de soi à l’époque. Mais pour moi, c’était plus que ça. Je voulais toujours être à l’aréna. Au secondaire, j’ai fait remplacer tous mes cours en option par des entraînements. Je rêvais de monter sur un podium olympique ou encore de me joindre à une troupe comme les Ice Capades. Du patin, j’en mangeais!
Le patinage artistique exige énormément de rigueur. Impossible de s’améliorer si on n’en fait qu’une ou deux fois par semaine. C’est une discipline qui, un peu comme la gymnastique, fait beaucoup appel à la mémoire musculaire. On n’arrive à peaufiner un mouvement qu’en le répétant très souvent. Il s’agit d’un sport de perfectionniste!
Lorsque j’étais jeune, je prenais surtout plaisir à sauter, à sentir mon envol, de plus en plus haut. J’ai maintenant 46 ans et la peur de me blesser m’a amenée à considérer davantage l’aspect artistique du patin, la grâce de la danse, la fluidité des mouvements. Le son de mes lames sur la glace quand j’exécute un virage parfait, ça me fait toujours vibrer!
Je vais à l’aréna au moins trois fois par semaine – à raison d’une heure par séance –, en plus de tout le temps que j’y passe comme entraîneuse. Je suis aussi des cours pour rester à jour et me perfectionner.
Il y a 15 ans, je suis partie en tournée mondiale avec Holiday on Ice, une troupe européenne. On présentait jusqu’à trois spectacles par jour, un peu partout sur la planète. Les costumes, les décors, les feux d’artifice… c’était incroyable! La plus belle période de ma vie.
Je suis très fière d’avoir eu le courage de me consacrer à 100 % au patin. Je suis privilégiée de pouvoir partager cette passion avec les enfants que j’entraîne.
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