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Comment vivent les optimistes?

Kim Thuy, Sonia Vachon et Pierre Mainville racontent leur façon de voir la vie… avec optimisme!
Comment vivent les optimistes?

Comment vivent les optimistes?

Comment vivent les optimistes?Photo: Monic Richard

« Il faut saluer la beauté, la gentillesse… » – Kim Thúy, écrivaine

La romancière est une vraie personne. Avec une vraie vie, constituée de joies et de plaisirs, mais aussi de désagréments et d’ennuis, petits et gros. Difficile pourtant de l’imaginer l’air maussade. Elle semble personnifier la joie de vivre.

Son secret : « Je sais que tout est éphémère, dit-elle. Les fleurs sont belles ? Il faut s’émerveiller maintenant, car dans deux jours elles seront fanées. Même chose pour les embêtements : ça va passer… » 

Quitte à donner un gros coup de pouce aux événements. Sa réponse à quelqu’un qui l’avait gravement offensée ? « J’avais terriblement envie de la gifler, raconte-t-elle. Mais j’ai beaucoup réfléchi. Et refusé de laisser ma réaction de violence et mon désir de vengeance m’empoisonner. J’ai plutôt décidé d’offrir un énorme bouquet de fleurs à cette personne. C’était ma façon de lui imposer l’élégance de sentiments. L’effet bénéfique, c’est que je me suis aussi sentie purifiée. »

Kim Thúy ne passe pas son temps avec des lunettes roses sur le nez. Elle sait que la guerre existe (elle l’a connue) et que l’humanité est capable des pires atrocités. « C’est bien pour ça qu’il faut saluer la beauté, la gentillesse et la compassion, dit-elle. Je cherche toujours les pierres de beauté sur lesquelles on peut marcher pour traverser la rivière de la vie. »

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Comment vivent les optimistes?Photo: Julie Perreault

« Tout va bien aller. » – Sonia Vachon, comédienne

Un rôle lui échappe ? C’est parce que quelque chose de mieux s’en vient. Une inondation dans le sous-sol ? On va réparer et ça va s’arranger. Un accouchement ? Tout va bien aller.

La comédienne en est certaine : elle est née avec le gène de l’optimisme. « Mes parents, ma grand-mère Rose-Hélène… tout le monde chez nous est comme ça. Toujours, on en est convaincus : ça va bien aller. C’est notre phrase fétiche. »

Et quand, d’aventure, ça ne va pas si bien que ça ? « Je ne veux pas vivre avec une lourdeur dans le cœur. Alors je me parle ! Je me dis de laisser couler, de mettre ça derrière moi et de continuer à avancer. »

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Elle sait que cette façon de vivre n’est pas toujours bien comprise. « Regarder les choses du bon côté, c’est parfois vu comme de la naïveté et un manque de jugement. Nous, les optimistes, nous serions des niaiseux. Dommage. Si tout le monde était comme nous, je crois que ça irait mieux. Les gens heureux sont plus difficiles à manipuler que ceux qui ont peur… »

Comment vivent les optimistes?

« Je danse encore. » – Pierre Mainville, escrimeur en fauteuil roulant

Pierre Mainville a manqué de chance, c’est le moins qu’on puisse dire. En 2001, il a été touché par une balle perdue qui l’a laissé paraplégique. Il se trouvait avec trois amis quand leur voiture a été prise en chasse par un tireur qui visait son ancienne copine, elle aussi passagère du véhicule. Elle a été tuée. Pierre Mainville avait 27 ans. Six mois plus tard, il s’était refait une vie autour de sa nouvelle passion : l’escrime en fauteuil roulant.

Il ne lui a fallu que quatre ans pour décrocher une première médaille, à la Coupe du monde de Turin en 2006. Il rentre tout juste des Jeux paralympiques de Rio, où il a obtenu une plus qu’honorable dixième place.

On lui avait dit qu’il ne pourrait pas avoir d’enfant de façon naturelle. Avec sa conjointe, ils ont quand même essayé. « Et eu deux belles surprises », dit-il.

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L’optimisme ne garantit pas le succès, croit-il. « La réussite est le couronnement d’un travail bien fait. Et l’optimisme y contribue. Les plus grands, comme Bill Gates et Steve Jobs, ont connu des échecs. Mais ils ont cru à leur projet et ont persévéré. Je n’ai jamais entendu parler d’un bébé qui renonce à apprendre à marcher parce que, finalement, c’est difficile… »

Les limites, on se les impose souvent soi-même, selon lui. « J’aimais danser. Aujourd’hui, je m’amuse sur la musique, je bouge tout le haut de mon corps, je contrôle mon fauteuil. Je ne marche plus, mais je danse encore. »

À lire aussi: Optimisme: mode d’emploi

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Louise Gendron a été journaliste et chroniqueuse pour Châtelaine pendant près de huit ans. Elle a également collaboré au magazine L'actualité, à Affaires Plus et à Québec Science.

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