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L’éclosion de rougeole qui s’est déclarée au début de 2024 ramène sur le tapis la question de la vaccination. Les écoles envoient des directives pas tout à fait rassurantes aux parents, laissant entendre que même les adultes devraient être immunisés. Et le nombre de cas rapportés continue de grimper. D’autres vaccins sont aussi offerts, mais leur utilité réelle pour une personne en bonne santé n’est pas toujours facile à déterminer.
« L’une des idées fausses les plus répandues sur la vaccination est que les vaccins ne sont pas nécessaires parce que les maladies qu’ils ciblent sont abstraites ou lointaines », explique le Dr Don Vinh, spécialiste des maladies infectieuses et microbiologiste médical au Centre de santé de l’Université McGill. Au contraire, nous devons rester vigilants en matière de vaccination pour que ces maladies ne réapparaissent pas.
Le cas de la rougeole illustre bien ce principe. En 1998, le Canada a atteint le « statut d’élimination » de cette maladie grâce à la vaccination, ce qui signifie que la rougeole ne se propage plus d’elle-même dans le pays. Or, les taux de vaccination ont chuté et, en date du 15 mars 2024, 21 cas ont été signalés au Québec en moins de trois mois. (En comparaison, 12 cas avaient été répertoriés dans tout le Canada en 2023.) La rougeole est très contagieuse ; pour toute personne non vaccinée et qui n’a jamais eu la rougeole auparavant, l’exposition entraîne un risque d’infection de 90 %.
Bien que la plupart des gens aient été vaccinés contre la rougeole dans leur enfance, Dr Vinh note que les adultes en bonne santé qui ne présentent pas de risque d’exposition accru devraient tout de même recevoir un rappel RRO (rougeole, oreillons, rubéole) supplémentaire.
Voici les vaccins que les femmes âgées de 35 ans et plus, en bonne santé et sans affection sous-jacente, devraient envisager de demander.
« Toutes les maladies que l’on peut prévenir par un vaccin sont aussi graves, sinon plus, chez les femmes enceintes, explique Dr Vinh. Elles peuvent être dangereuses pour la mère, la grossesse et le bébé. » C’est pourquoi Santé Canada recommande aux femmes enceintes de se faire vacciner contre :
Si vous retrouvez votre vieux carnet de vaccination en papier datant de votre enfance, c’est l’idéal. Sinon, pas de panique: un professionnel de la santé pourra vous dire si l’information vous concernant est consignée dans le Registre de vaccination du Québec (au minimum, tous vos vaccins reçus depuis 2019 devraient s’y trouver). Cette personne pourra aussi bien vous conseiller, même si l’information n’est pas disponible.
L’important, souligne Dr Vinh, c’est surtout de ne pas tenir la vaccination pour acquise : « Sinon, nous risquons de régresser en tant que société. »
La version originale (en anglais) de cet article a été publiée sur chatelaine.com. Elle a été traduite et adaptée par l’équipe de Châtelaine en mars 2024.
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