Voilà plusieurs années que les violences sexuelles sur les campus défraient la manchette. Il y a eu des initiations qui allaient trop loin, où on humiliait les recrues ou encore faisait la promotion de la culture du viol. Puis, en octobre dernier, des étudiantes ont porté plainte après avoir été agressées sexuellement dans la chambre de leur résidence de l’Université Laval, un homme s’étant introduit chez elles en pleine nuit.
Interpellée, la ministre responsable de l’Enseignement supérieur Hélène David a tenu l’hiver dernier cinq journées de réflexion et de consultation sur les campus de Montréal, Québec, Saguenay, Gatineau et Sherbrooke. À l’issue de ce qui y a été proposé, elle vient de promettre d’injecter 23 millions de dollars sur cinq ans afin de mettre sur pied une stratégie d’intervention dans nos cégeps et universités. Parmi ces initiatives, on compte la création d’un guichet unique qui servira de ressource aux victimes, l’accompagnement psychosocial des victimes, et la mise en place d’accommodements académiques (qui permettraient par exemple à une victime de ne pas avoir à côtoyer son agresseur sur le campus).
Un projet de loi plus précis devrait être annoncé sous peu. D’ici là, nous avons recueilli à chaud les réactions de différentes personnalités et intervenants sur la mise en place d’un tel plan d’action.