Société

5 conseils pour prendre de bonnes décisions

L’enseignement de l’économiste visionnaire Noreena Hertz.

La leader d’opinion Noreena Hertz s’est arrêtée au C2MTL pour nous aider à prendre les bonnes décisions dans un monde en déroute. Châtelaine y était.

Noreena Hertz lors de sa conférence à C2MTL - Photo : Jimmy Hamelin

Noreena Hertz lors de sa conférence au C2MTL – Photo : Jimmy Hamelin

Noreena Hertz n’est pas une économiste comme les autres. Ni pro, ni anti mondialisation, cette fille d’immigrés israéliens, installée en Angleterre, croit au capitalisme éthique : l’humain – et non les bénéfices – doit être au cœur des entreprises. Et gare aux marchés non réglementés!

À 47 ans, l’auteure de trois best-sellers est reconnue comme l’une des plus influentes leaders d’opinion sur la planète économique. Habituée des forums de Davos et des conférences TED, elle est sollicitée aux quatre coins du monde pour ses pronostics sur les tendances économiques. Les hauts dirigeants la consultent pour la prise de leurs décisions stratégiques.

La dame est visionnaire.

L’importance du développement durable? Elle l’évoquait dans son premier livre, The Silent Takeover, où elle enjoignait les entreprises à respecter l’éthique et mettait en garde les multinationales qui usurpent le rôle des gouvernements.

L’effondrement des marchés financiers en 2008? Elle l’a vu venir bien avant (The Debt Threat, 2004).

Avec son troisième livre, Eyes Wide Open, elle nous enseigne comment prendre de bonnes décisions dans un monde en déroute.

Voici ses cinq conseils, qu’elle est venue nous prodiguer à l’Arsenal.

Chasser l’information de façon plus efficace. Rester à l’affût des discussions et des changements. Comment? En ne se fiant pas uniquement aux experts – une étude basée sur 84 000 prévisions révèle que leur taux de succès n’est pas meilleur que celui d’un singe! On doit varier nos sources, mieux exploiter notre réseau de clients et de fournisseurs. Tirer profit de l’expertise au sein de nos propres organisations. Les observations des travailleurs sont souvent plus justes que celles des haut placés. Ne pas négliger les réseaux sociaux. Ne pas rester figé dans le passé. Ne pas avoir peur de se regarder dans le miroir, avec ses forces et ses faiblesses.

S’entourer de gens de tous horizons. Les informations glanées ici et là viennent souvent nous conforter dans ce que nous ressentons déjà, nous procurant un sentiment enivrant. Mais dans cet élan de créativité, nous avons besoin de nous frotter à différentes opinions.

Garder la forme. Notre état physique teinte nos choix. De terribles décisions ont été prises sous l’effet de la faim, du manque de sommeil et de la fatigue.

Accepter la réalité. S’adapter. Innover. Identifier nos propres défis. Quand Domino’s Pizza a été rachetée en 2009, le nouveau PDG a avoué que la pizza était franchement mauvaise! Il a mené une campagne publicitaire où les gens disaient : « Argh, ça goûte le carton! » Il a investi beaucoup d’argent pour corriger la faille. Sa stratégie était risquée, mais a connu un vif succès.

Passer à l’action. Ça prend du temps. Comment le trouver? Mon secret : ajouter à l’agenda : « temps pour réfléchir » – 10 minutes pour commencer. Pas besoin d’être au bureau. On peut réfléchir au gym, en marchant… Nous avons besoin de temps pour rêver, imaginer. C’est comme ça qu’on réalise de grandes choses.

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