Société

#BringBackOurGirls : ramenez nos filles!

Le point un mois après l’enlèvement des jeunes nigérianes.

Plus d’un mois déjà que les 223 élèves nigérianes demeurent aux mains du groupe islamiste radical Boko Haram (littéralement « l’éducation occidentale est interdite »).

Dans une vidéo diffusée le 12 mai, leur chef Aboubakar Shekau montre les jeunes filles captives, en affirmant que la plupart se sont converties à l’Islam. Pour celles qui refusent d’adopter la religion, il accepte leur libération en échange de ses hommes détenus par le gouvernement. Le Président nigérian Goodluck Jonhatan, qui a jusqu’alors exclu toute discussion, se dit prêt à dialoguer. Par ailleurs critiqué pour son inaction, celui-ci a enfin consenti à l’aide de la communauté internationale.

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Image tirée de la vidéo de Boko Haram.

Sur le terrain, les recherches continuent, notamment avec l’envoi d’experts américains. On craint le transfert des lycéennes au Tchad et au Cameroun, voisins du Nigéria.

Boko Haram a revendiqué l’enlèvement des 276 pensionnaires d’un établissement secondaire de la ville de Chibok, dans la nuit du 15 avril. Cinquante-trois d’entre elles ont réussi à s’enfuir, profitant notamment de l’arrêt des camions pour sauter hors des véhicules.

Le 6 mai, le groupe terroriste a kidnappé huit autres adolescentes, en allant cette fois-ci les chercher dans leur maison. La veille, le chef islamiste avait déclaré dans une vidéo vouloir « vendre [les jeunes filles] sur le marché, au nom d’Allah », les traiter en « esclaves » et les « marier » de force. « J’ai dit que l’éducation occidentale devait cesser. Les filles, vous devez quitter [l’école] », ajoute-t-il.

Boko Haram opère dans le nord du Nigéria depuis une décennie, en réclamant la création d’un État islamique et l’instauration de la Charia. Il s’oppose à l’éducation occidentale et n’hésite pas à mettre le feu aux villages et aux écoles, en supprimant par la violence toute contestation.

La mobilisation internationale continue, tant au niveau des politiques que des citoyens. Le hashtag #BringBackOurGirls est viral sur les réseaux sociaux, avec déjà plus de 850 000 tweets. Le combat se poursuit, jusqu’à ce que les jeunes filles soient libérées.

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L’équipe de Châtelaine appuie la campagne virale #BringBackOurGirls.

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