À mes yeux, le symbole est très fort, six décennies de lutte pour l’égalité ayant trouvé écho dans les pages de ce magazine que j’aime et auquel je me sens privilégiée de pouvoir contribuer.
J’ai la ferme intention de poursuivre la tradition en publiant un contenu riche et diversifié qui braque les projecteurs sur les solutions plutôt que sur les problèmes, mettant ainsi en lumière la force de l’espoir et de la solidarité. Vous percevrez le souci de Châtelaine de mieux comprendre la réalité de toutes les femmes en lisant notre entrevue avec la chercheuse Suzy Basile, autrice d’un rapport sur les violences obstétricales subies par des membres des Premières Nations. Notre dossier sur la ménopause est, lui aussi, en parfaite adéquation avec la mission du magazine, puisqu’il part du principe que personne ne devrait avoir à souffrir quand un remède existe. Or, l’idée peut sembler quasi révolutionnaire à qui s’est déjà fait éconduire gentiment par un professionnel de la santé peu compatissant. Levez la main si un médecin vous a déjà dit que vos symptômes ne l’inquiétaient pas (quelle chance… pour lui !).
Les sujets forts ne manqueront pas non plus dans nos prochaines éditions. Il serait tentant de prétendre que les Québécoises n’ont plus de combats à mener, puisqu’il va de soi pour la plupart d’entre nous que nos filles iront à l’école aussi longtemps qu’elles le voudront, qu’elles feront carrière dans le domaine de leur choix et qu’elles ne deviendront mères à leur tour que si elles le souhaitent. Je sens toutefois qu’il faut encore leur expliquer que nos acquis ne sont pas figés dans le béton et que le plafond de verre n’a pas disparu : il est seulement remonté d’un étage ou deux.
À preuve : le Canada ne se classe qu’au 17e rang (sur 177 pays) dans l’Indice mondial 2023 de l’Institut Georgetown pour les femmes, la paix et la sécurité, cofondé par Hillary Rodham Clinton. Notre « plus meilleur pays du monde » peut bien sûr s’enorgueillir de nombreux bons coups : notamment, ses lois ne sont pas discriminatoires et ses citoyennes sont libres de gérer elles-mêmes leurs avoirs. Nous vivons toutefois dans le pays développé où les femmes ont le plus de difficulté à faire valoir leurs droits en cour. Ajoutons que la montée des discours misogynes en ligne n’a rien de rassurant et qu’à peine 61 % des répondantes canadiennes au World Gallup Poll, utilisé dans la création de l’Indice, ont affirmé être à l’aise lorsqu’elles marchent seules, le soir, dans leur propre ville.
Pour que les choses s’améliorent, il faut de l’information de qualité, et c’est ce que je m’engage à vous fournir, avec l’équipe de Châtelaine. Je vous invite d’ailleurs à m’écrire pour me parler de ce qui vous intéresse et vous inspire, et de ce que vous aimeriez lire dans nos pages. J’ai vraiment envie de mieux faire connaissance avec vous.
Bonne lecture et heureux printemps !
Julie Gobeil, rédactrice en chef de Châtelaine
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Julie est rédactrice en chef de Châtelaine et signe l’infolettre gourmande C’est exquis. Elle baigne dans l’univers du magazine depuis plus de 25 ans, ayant notamment été à l’emploi de Protégez-Vous et de L’actualité. Sa plus grande passion? La cuisine. Elle est même allée jusqu’en Italie pour apprendre à confectionner des pâtes comme les nonnas.
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