Mon ami Alvaro m’a fait rencontrer Johanne Corno au milieu des années 1980. Nous étions tous deux jeunes et ambitieux, fraîchement arrivés à Montréal, moi, de mon Acadie, Johanne, de Chicoutimi. Ce fut le début d’une belle amitié.
Sa gentillesse, son énergie, son charme et son talent m’ont aussitôt séduit.
Je l’observe aujourd’hui et je trouve qu’elle a finalement peu changé en 25 ans. Dans la vie, Corno, c’est toujours une boule de feu ! Une explosion des sens. Comme ses toiles...
Car ses tableaux vieillissent aussi bien que leur créatrice. J’aime la richesse des couleurs, la sensualité des corps et des visages, la beauté des formes. J’aime l’ardeur et la fureur qui s’en dégagent.
En 1994, malgré son succès à Montréal, Corno a fait le pari de New York. Elle est partie seule et sans contacts pour conquérir la métropole de l’art contemporain. Puis, pierre après pierre, elle s’est bâti une belle carrière internationale – jusqu'en Asie. Et ce, sans jamais renier le Québec. Car Corno demeure profondément québécoise, proche de ses racines, de sa famille et de ses amis.
Johanne a fait beaucoup de sacrifices. Son art l’exigeait. Parce que Corno n’est pas seulement une grande artiste : c’est une femme d’exception.
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