Entrevues

Laure Waridel, cofondatrice d’Équiterre

Je me souviens encore des moments qui ont précédé ma première rencontre avec Laure Waridel, en 1994, alors que ma coloc m’annonçait que j’allais « faire connaissance avec quelqu’un de vraiment spécial ». Laure était arrivée à ce souper d’amis avec une plante (beaucoup plus écolo que des fleurs coupées) qui venait, si ma mémoire est bonne, de la ferme de son père. Ma coloc avait bien raison !

Quelques mois plus tard, en compagnie de Laure et de quelques amis, je mettais sur pied l’Action pour la solidarité, l’équité, l’environnement et le développement (ASEED), aujourd’hui Équiterre, l’une des plus importantes organisations environnementales au Canada.

Dès le départ, j’ai été frappé par la quête de justice sociale et d’équité qui animait Laure, des valeurs à l’époque peu com­munes au sein du mouvement écologiste, souvent très – parfois trop – préoccupé par les seules questions environnemen­tales. C’est probablement d’ailleurs ce qui l’a amenée à faire du commerce équitable l’un des grands combats de sa vie.

Laure possède une force tranquille irrésistible. Parlez-en aux dirigeants des grandes chaînes de café. Au moment des premières rencontres de l’ASEED avec ces dirigeants, alors qu’on essayait de les convaincre de servir des produits équitables, on passait pour des extraterrestres ! C’était bien entendu sans compter sur cette douce détermination de Laure, qui a fait en sorte que la plupart des bistros qui se respectent servent aujourd’hui du café équitable. Et les députés du Québec en boivent maintenant eux aussi à l’Assemblée nationale.

Je m’estime privilégié de faire partie de son cercle d’amis.

Merci, Laure.

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