Entrevues

Marie-Chantal Toupin

La chanteuse a invité notre journaliste chez elle. Il en est reparti avec une soupe maison et un bouquet de confidences. L’interprète de Maudit bordel s’est livrée comme jamais auparavant : sur l’extrême pauvreté vécue dans sa jeunesse, sur le célèbre panneau provocant qui l’a fait connaître il y a 10 ans, et sur le livre qu’elle publiera bientôt « pour aider les autres ».

Marie-Chantal est en plein syndrome prémenstruel. Je n’ai pas à le deviner : c’est elle qui me le dit. Nous avons fait connaissance il y a cinq minutes. Pour rompre la glace pendant que je m’installe à la table de cuisine, je lui rappelle sur un ton badin sa montée de lait remarquée à Tout le monde en parle, en octobre dernier : « Quand je suis dans mon SPM, disait-elle, ça me tente-tu de me faire écœurer ? Je ne sors pas de chez nous parce que je ne veux pas écœurer personne, parce que j’ai une attitude à chier, pis là, ça sonne à la porte : “Je viens prendre un café” ! » La coïncidence est cocasse. Devrais-je sortir mes pincettes, voire reporter l’interview ? Non. « C’est pas grave, ça va bien aller », me rassure-t-elle en m’apportant café et biscuits aux deux chocolats faits maison. « Sont bons ? » Mmmmécœurants. « Tu partiras avec la batch. »

Sans flafla ni chichi, le cœur sur la main et, dans l’autre, des biscuits, Marie-Chantal Toupin est à la fois une fille simple et compliquée, une femme forte et fragile, sans oublier une chanteuse aimée et détestée pour à peu près les mêmes raisons. Son imposant fan-club – composé à 80 % de femmes, dit-elle – estime son franc-parler, apprécie sa voix chargée d’émotion et se reconnaît dans les paroles de ses « tounes » : « Toé c’est moé, pis moé c’est toé », « J’suis sortie avec mes chums de filles, une soirée pitoune au centre-ville », « J’oublie mes sentiments comme un homme, je garde tout en d’dans… »

Ses détracteurs, qui la trouvent fausse et, disons-le, cheap, la voient comme une sous-Marjo abonnée aux trémolos. Ceux-là n’ont pas été surpris d’entendre Dany Turcotte, le fou du roi de l’émission citée plus haut, enfoncer malicieusement le clou de la dumb blonde. À la question « Es-tu une artiste engagée ? » a-t-il raconté, elle a déjà répondu : « Oui, ch’t’engagée, j’ai un contrat… »

Consciente de susciter des réactions épidermiques, elle se sent incomprise. Et trouve que c’est injuste : « Qui sont-ils pour me juger sans me connaître ? » D’un autre côté, cela la motive. « Avant-hier, je faisais un show, et je vois, en avant, une femme assise avec ses amis, qui tripent pendant qu’elle s’emmerde. Ben, la seule personne vers qui je me suis penchée, c’est elle. J’y ai chanté ça dans les yeux. À la toute fin, elle avait le gros sourire et sautait partout. Elle m’a donné la main et m’a dit : “Chapeau, je t’adore.” » Il ne faut pas croire que Marie-Chantal ait négligé le reste de son auditoire. Mais c’est plus fort qu’elle : ses fans, elle les gagne un à un. « Je vais travailler sur le négatif jusqu’à ce qu’il devienne positif. Ça, j’aime ça. »

 


 

Lisez en exclusivité des extraits du livre de Marie-Chantal Toupin, L’envers de ma vie.

Changer le négatif en positif, c’est ce que fait Marie-Chantal depuis toujours. Le cas du désormais célèbre panneau d’affichage « Regarde-moi droit dans les yeux », dressé près du pont Jacques-Cartier il y a 10 ans, et qui l’a fait connaître tout en causant des embouteillages, sa poitrine généreuse moulée dans une camisole blanche, est en ce sens assez révélateur (comme l’était la tenue, d’ailleurs). « Le plus difficile dans ce métier, c’est de se faire un nom. J’avais un numéro 1 à la radio mais personne n’était capable d’associer un visage à la chanson. Ce panneau, c’était l’idée de Tacca Musique [sa compagnie de disques de l’époque] et j’en ai assumé les conséquences. J’ai reçu des menaces de mort, il y a eu une alerte à la bombe [visant l’édifice sur lequel trônait la pub]… Les gens de l’industrie se sont dit : “C’est une blonde aux grosses boules qui n’a pas de talent.” Ils ne croyaient pas en moi et ne me voulaient pas. Si ça n’avait pas été du public, je ne serais pas là. »

Et maintenant, avec le recul, tu le regrettes, ce panneau ? « Aucunement, répond-elle, en me regardant droit dans les yeux. C’est grâce à lui que je fais le métier que j’ai toujours voulu faire. »

La détermination de Marie-Chantal Toupin est bien plus impressionnante que ses mensurations. En arriver là où elle est rendue aujourd’hui – en tête des ventes de disques, à l’affiche de salles bondées dans tout le Québec et, ce matin-là, en hôtesse dans cette résidence cossue avec piscine creusée et vue sur le fleuve du balcon de sa chambre – lui a demandé un effort colossal.

Au moment de « l’affaire du panneau », elle avait déjà 27 ans et venait de se farcir quatre ans comme caissière dans une banque. Le rêve de devenir une vedette populaire, qu’elle nourrissait depuis le berceau, ne s’était jamais matérialisé, et il fallait bien payer le loyer. Alors, maintenant que la maison de disques qui s’occupait de France D’Amour et de Kevin Parent misait sur elle, il n’était pas question de déclarer forfait devant les portes closes et les ricanements. « Avec mon équipe, j’ai tout investi même si je n’avais pas une cenne. Ça coûtait 800 piasses pour jouer dans une salle, et on était payés 500. On déboursait la “balance”. Même s’il y avait 30 personnes, je faisais le show. Les radios voulaient pas me passer, on me disait que j’étais pas une vraie rockeuse. »

Je lui avoue que, moi aussi, j’ai des réserves à ce sujet : par exemple, la chanson-titre de son plus récent album, À distance, est résolument plus pop que rock. D’ailleurs, cinq minutes plus tôt, Marie-Chantal s’était décrite « très matante, dans le sens que je n’ai pas de tatouage ni de piercing parce que je fais attention à ces trucs-là, ce n’est pas un bon exemple à donner aux jeunes. La seule chose que je me suis permise, c’est un diamant dans une dent. » Elle n’a pas l’air d’apprécier mes réticences. J’en profite pour engloutir un biscuit.

« On est une rockeuse dans l’attitude, dans l’âme. Je suis très rock’n’roll dans la vie. Marie-Mai, pour moi, c’est pas une rockeuse. » Pourtant, l’ADISQ vient de donner à l’ex-académicienne le Félix de l’album rock de l’année. « Ben oui, c’est quoi, ça ? C’est n’importe quoi ! Une rockeuse, ajoute-t-elle, se définit par où elle est passée dans la vie et par ce qui a forgé son caractère. » Alors, dans ce cas, oui, Marie-Chantal Toupin est une rockeuse béton. Parce que son histoire servirait de trame à un roman ou même à un musical. Avis à Luc Plamondon.

 « À sept ans, j’ai commencé à chanter dans les bars de Montréal, dans les pires trous. J’arrivais chez nous à trois heures du matin, à six heures je me levais pour aller à l’école. » Qu’elle détestait et qu’elle a quittée le plus tôt possible. « C’était mon beat de vie parce que JE le voulais, mais j’ai jamais sniffé, jamais pris de drogue. » Bravo. Mais qu’une fillette pousse la chansonnette dans un tel contexte déconcerte : où étaient les parents ? Dans la salle, heureusement. C’est « Papa Toupin » qui lui servait de gérant, jusqu’à ce que son alcoolisme l’oblige à céder la place. Quand elle évoque son père – qui lui a tant appris, notamment à se défendre –, mort d’un infarctus dans ses bras quand elle avait 16 ans, des larmes perlent mais ne coulent pas. « Je me retiens », dit l’émotive rockeuse reconnue pour verser des torrents à chaque spectacle, et sans doute peu intéressée à porter le titre de pleureuse du showbiz.


 

Lisez en exclusivité des extraits du livre de Marie-Chantal Toupin, L’envers de ma vie.

Benjamine de trois filles élevées dans un HLM d’un quartier difficile de Longueuil, Marie-Chantal Toupin a grandi dans la dèche, entre une maman très pieuse, qui lui a légué sa dévotion pour la Vierge Marie, et un papa sans emploi fixe. « On avait un toit, on avait une table de cuisine mais, encore là, mon père l’a vendue et, pendant un bon bout, on a mangé sur une table de pique-nique. » Pour pouvoir acheter des vêtements, les filles Toupin échangeaient les bouteilles de bière vides du paternel au dépanneur du coin. « Écoute… je faisais mes propres serviettes sanitaires. Je prenais des Scott Towels, un sac de poubelle blanc, je les découpais, je les taquais, puis je les passais à la machine à coudre de ma mère. J’en ai fait à peu près 500. J’ai tellement insulté mon père, tu ne peux pas t’imaginer. Je voulais qu’il économise. On n’avait rien à manger. Aujourd’hui, je suis très insécure côté nourriture. Je fais des épiceries… tu capoterais. J’ai quatre frigos. Pleins. » Elle accepte que je vérifie ses dires. Conclusion ? J’ai capoté. En cas d’attaque nucléaire, j’espère me trouver près d’ici : Marie-Chantal et moi, on survivra deux ans. Sans compter qu’elle est une cuisinière hors pair.

« J’ai fait une soupe minestrone. [Elle prend un Ziploc congelé dans l’une de ses réserves.] Tu y goûteras.

– Tu me la donnes ?

– Oui. Tu ajouteras un peu d’eau et du parmesan, si tu veux. »

La femme qui, gamine, n’avait rien, dorénavant s’offre tout. Quand elle boit du champagne, c’est non négociable : du Cristal de Louis Roederer, à plus de 200 $ la bouteille, ou rien. « Les autres marques me donnent mal à l’estomac. » Pour son nid douillet de banlieue, où elle coucoune en tête à tête avec un adorable chiot et surtout elle-même – « J’aime ça être seule » –, rien n’est trop beau ni too much. Sa douche est si vaste qu’elle l’a baptisée son car wash. « Après quatre, cinq jours en tournée, quand je reviens ici, tu dis pas ça à personne, j’embrasse mon mur. L’autre fois, il y avait même du gloss dessus. Je suis de même. Merci, ma petite maison ! »

Une aile de sa «  petite maison » est réservée à la mise en forme : tapis roulant, appareil de musculation multistation, bidules pour sculpter les abdominaux (elle est très gadgets). Dans une autre pièce, un lit de bronzage. Plus loin, un atelier où elle peint des toiles de style naïf, inspirées de cartes de souhaits, qui explosent de couleurs. (Quand, pour une émission de télé, elle s’est envolée vers Las Vegas y rencontrer Céline, Marie-Chantal a glissé dans ses bagages un de ses tableaux favoris pour l’offrir à son idole. Le sujet ? Une grosse grenouille.) La chanteuse tricote aussi, beaucoup : la voilà qui sort d’un coffre de ravissants petits vêtements. Pour les enfants des autres.

« Et toi, Marie-Chantal ?

– J’ai pas trouvé l’homme qui serait le père. Je suis en amour avec l’amour, mais en amour avec personne. Et même si j’avais un homme dans ma vie, ce n’est pas demain matin que j’aurais un enfant non plus. Je ne sais même pas si ça me tente de passer par toutes les étapes de la maternité. »

Dans un coin, une bibliothèque où ne s’entassent que des livres de croissance personnelle : Ne vous noyez pas dans un verre d’eau, Excusez-moi, mais votre vie attend, Dialogue avec l’âme sœur, Bouillon de poulet pour l’âme au travail… « J’aime beaucoup les livres de psychologie, pas juste les lire, les mettre en pratique aussi. Je suis en apprentissage. Chacun doit savoir ce qu’il est venu faire sur la Terre. Moi, je le sais. J’aime aider, j’ai la chance de libérer certaines personnes de leurs cauchemars ou de leur calvaire. Avec mes chansons, j’ai sauvé des gens du suicide. » Elle va chercher des lettres témoignages, m’en lit des extraits. « C’est ça ma mission. » Et c’est pour cela qu’elle lancera bientôt L’envers de ma vie, un livre écrit en collaboration avec Marc Gervais, l’ancien policier devenu conférencier et motivateur. Elle l’a connu il y a 10 ans, en suivant avec lui un week-end de « renaissance » sur la recommandation de son ex-fiancé, et toujours gérant, Eduardo Da Costa. De temps à autre, Marie-Chantal participe aux exposés de Marc Gervais en interprétant quelques-uns de ses succès à saveur thérapeutique. « Mon livre n’est pas une biographie. Je raconte mon cheminement, ce que j’ai vécu jusqu’à aujourd’hui. » Ce qui inclut des agressions sexuelles qui lui ont inspiré les paroles libératrices de sa chanson Tout effacer : « Retire tes mains sur mon corps… Grâce à mon âme, j’ai ressuscité… » « Quand je la chante, les gens qui vivent des trucs semblables se disent : “Elle aussi a eu mal, à elle aussi, c’est arrivé, crime, je peux m’en sortir.” »


 

Lisez en exclusivité des extraits du livre de Marie-Chantal Toupin, L’envers de ma vie.

Extraits du livre L’envers de ma vie

Eduardo, dans la postface :
Je savais pertinemment que le simple fait que Marie-Chantal se livre à vous à travers ces écrits, serait bénéfique non seulement pour plusieurs personnes, mais aussi pour elle-même. En effet, je suis de ceux qui croient qu’un travail d’introspection sur soi est primordial pour apprendre à se connaître et à s’aimer davantage. La vie est étourdissante comme un manège, et vient un moment où il bon de prendre le temps de s’arrêter pour se raconter.     

De plus, sachant à quel point Marie-Chantal est adulée par plusieurs jeunes filles, il me semblait important de démystifier à leurs yeux certaines fausses croyances, comme par exemple celle-ci : « Être reconnue, célèbre et mince assure systématiquement le bonheur ».

Croyez-moi, Marie-Chantal n’est pas de celles qui ont eu une vie facile, mais chose certaine, sa persévérance est exemplaire.  Elle a toujours été une fille empathique à l’égard des autres et je crois que ce livre nous offre la possibilité de l’être envers elle, nous aussi, pour tout ce qu’elle a vécu. Ce livre est également un chapitre de plus dans sa vie, qui lui permettra d’avancer et de tourner la page sur plusieurs événements. Je lui souhaite un avenir des plus prometteurs en ce qui a trait à tout ce qu’elle désire et d’être heureuse dans son cœur, car elle le mérite grandement.  

*  *  *

Marie-Chantal a écrit :
Lors de ma rupture avec Eduardo, c’était une période de ma vie où je travaillais beaucoup. J’étais tellement fatiguée, donc très vulnérable sur le plan émotif, et extrêmement influençable. J’écoutais toutes sortes de rumeurs qui circulaient sur ma vie amoureuse et je prêtais l’oreille aux confidences de mon chauffeur.

Au lieu d’en parler à Eduardo, le principal concerné, j’ai agi comme je l’ai pratiquement toujours fait lorsque je me sentais coincée dans une relation amoureuse : je me suis tout simplement sauvée pour ne pas devoir affronter la réalité. J’avais déjà laissé entendre à Eduardo que si je décidais un jour de mettre fin à notre relation, il le saurait, car à son retour à la maison, je serais déjà partie.

Depuis que j’ai été victime d’une agression sexuelle, c’est comme si j’avais peur d’exprimer à une autre personne une vérité, pour ne pas ressentir de nouveau le même mal. Ça ressemble au syndrome de la personne blessée qui rejette l’autre avant d’être rejetée elle-même. Pourtant, j’ai toujours accordé une grande priorité à une communication saine et directe dans notre couple, mais en cette occasion, j’ai fait exactement le contraire.

J’aurais dû chercher à me rapprocher d’Eduardo pour lui faire part de mes états d’âme et des raisons qui m’amenaient à douter de lui.  J’aurais dû lui parler de nous, de notre vie de couple, de sa vision de notre relation à long terme.

Non, je ne pouvais pas effacer cet épisode de ma vie. Jamais je ne pourrai oublier cet homme. À vrai dire, Eduardo a été le seul homme que j’ai sincèrement aimé jusqu’à ce jour.   

Un autre extrait de L’envers de ma vie

Une spiritualité bien vivante

Tout au long de ma jeunesse, mes parents avaient l’habitude de nous amener à l’église, mes sœurs et moi, pour célébrer la messe du dimanche en famille. Je me rappelle encore de ces rassemblements sur le parvis de l’église et des élans de fraternité que nous éprouvions alors pour certaines connaissances et familles du quartier.

J’ai toujours aimé l’atmosphère paisible qui régnait dans l’église. J’admirais la beauté des statues, la luminosité des cierges et les merveilleux vitraux qui m’entouraient. L’odeur pénétrante et parfumée de l’encens me ravissait. Au moment de l’Eucharistie, je ne manquais jamais de m’agenouiller et de me recueillir afin de faire ma petite prière personnelle.  

Un jour, je me suis inscrite dans la chorale de la paroisse pour chanter en chœur avec d’autres gens. Je connaissais mon amour pour la chanson et, c’est comme si je sentais déjà, au plus profond de mon âme, que j’allais y consacrer ma vie.

La perspective de me retrouver dans l’église, avec d’autres choristes, et d’y mêler ma voix pour entonner à l’unisson des chants sacrés, revêtait pour moi une très grande fierté. Je m’imaginais déjà en train de chanter pour tous ceux qui seraient présents dans l’assistance, lors des grandes fêtes religieuses, à Pâques ou à la messe de minuit.

Au début, la direction de la chorale fut enchantée d’entendre ma voix qui était tout à fait appropriée aux chants. Elle était juste et les sons produits par les vibrations de mes cordes vocales étaient des plus fervents. Il n’y a rien de plus émouvant que d’entendre un groupe de gens chanter du fond du cœur dans une belle harmonie, teintée de sonorités agréables. J’étais si heureuse d’avoir été choisie.

Toutefois, après seulement quelques pratiques, on m’informa qu’on devait malheureusement m’exclure du groupe, car ma voix était trop forte et trop puissante comparativement aux autres membres de la chorale. Je me démarquais déjà et cela jouait contre moi.

Je ne peux pas vous cacher que j’ai ressenti alors une grande tristesse, mais cela ne m’a pas découragée pour autant de chanter. Et je n’ai pas gardé non plus d’amertume de cet épisode de ma vie. J’ai continué d’aller à l’église et il m’arrivait même parfois, sans élever la voix, de fredonner doucement, toute seule dans mon banc, les chants ou les psaumes que la chorale entonnait pendant la messe.

En y réfléchissant bien, il est plutôt cocasse que l’on m’ait retirée de la chorale à cause de la puissance de ma voix. Il aurait simplement fallu m’aider à canaliser cette énergie et à moduler davantage sa résonance. J’étais une petite fille si enthousiaste, pour cette passion qui m’animait, que je devais y mettre toute mon ardeur pour entonner les chants et les offrir avec joie à la communauté réunie. C’est d’autant plus ironique que je fais justement carrière dans la chanson aujourd’hui. Comme quoi le destin nous attend toujours au tournant.

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