Société

Haro sur le harcèlement de rue… et autres nouvelles sur les femmes

Propos racistes, blagues offensantes de nature sexuelle, remarques grossières… Le harcèlement de rue est devenu un fléau à Montréal, révèle une récente étude.

Plus de 63 % des Montréalais ont été agressés verbalement ou physiquement dans l’espace public l’an dernier. Et près des trois quarts d’entre eux sont des femmes. C’est ce que révèlent des chercheuses de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) dans une étude visant à sensibiliser les autorités à ce fléau, que dénoncent des organismes militant depuis une dizaine d’années.

Cette vaste enquête dévoile aussi que certains groupes sont plus susceptibles d’être harcelés, soit les personnes racisées (95 %) et celles issues de la diversité sexuelle (75 %). On y apprend en outre que la moitié d’entre elles ont été harcelées pour la première fois lorsqu’elles étaient mineures et que, dans la majorité des cas, aucun témoin n’est intervenu.

« On souhaite que ces nouvelles données incitent la Ville, la STM et le service de police à mieux former leurs employés contre le harcèlement. Ce sont en effet vers eux que les victimes se tournent d’abord pour obtenir de l’aide, mais ceux-ci ne savent pas toujours comment réagir », dit Audrey Simard, membre du comité d’encadrement de l’enquête et organisatrice communautaire au Centre d’éducation et d’action des femmes de Montréal (CÉAF).

Le rapport recommande également de sensibiliser les jeunes aux conséquences du harcèlement dès l’école primaire. Une telle mesure permettrait d’outiller les potentielles victimes et d’éduquer les futurs citoyens à devenir des témoins actifs contre la violence.

« On ne peut plus ignorer les conséquences du harcèlement de rue sur la santé physique et morale de notre société. Certaines femmes en viennent à limiter leurs sorties et interactions sociales, évitent de sortir la nuit ou se promènent avec une clé entre les jointures de leur main pour se défendre », explique Mélissa Blais, chercheuse de l’enquête et professeure en sciences sociales. « Ce n’est pas normal de vivre ainsi ! » conclut-elle.

Source : Rapport de recherche sur le harcèlement de rue à Montréal


Farah Alibay

Photo : Instagram @trifarahtops

« […] j’ai découvert que, en tant qu’immigrante de couleur, je devrais travailler plus fort que les autres pour prouver mon appartenance à la société et que je devais être parmi les meilleures si je voulais avoir une chance de réussir. »

– Farah Alibay, ingénieure québécoise qui œuvre à la NASA, dans son livre Mon année martienne, paru aux Éditions de l’Homme.


90 %

90 % des scènes pornographiques comportent de la violence physique et verbale, selon un rapport du gouvernement français qui a émis des recommandations pour mieux encadrer l’industrie « prédatrice » de la pornographie.

Source : Rapport « Porno : l’enfer du décor» publié par le Sénat français en septembre 2022


Photo : Unsplash

Célibataire ou mariée, libre d’avorter !

Le droit à l’avortement progresse en Inde. La Cour suprême du pays a enfin autorisé les célibataires à interrompre une grossesse avant sa 24e semaine. Auparavant, seules les femmes mariées en avaient le droit. La pauvreté demeure cependant un obstacle majeur aux avortements légaux et sécuritaires dans ce pays où plus de trois millions d’Indiennes auraient recours chaque année à des intermédiaires clandestins ou à une automédication dangereuse.

Source : Indian Express


brève enfant

Photo : Unsplash

Comment iel s’appelle ? 

En France, les enfants transgenres peuvent désormais choisir le prénom qu’iels veulent porter à l’école. Le ministère de l’Éducation nationale a justifié cette décision en indiquant qu’elle favorise la scolarisation inclusive de tous les enfants, y compris ceux qui ne s’identifient pas au genre qui leur a été attribué à la naissance. Il juge en outre que le fait de ne pas tenir compte de la transidentité d’un ou une élève peut conduire au développement d’une phobie scolaire, puis au décrochage.

Source : Le Figaro


Stéfi Celma

En arborant fièrement sa coupe afro, l’actrice française Stéfi Celma (Appelez mon agent, Netflix) a encouragé de nombreuses jeunes filles à faire de même. Photo : Thibaud MORITZ/ ABACAPRESS.COM

Nappy, la beauté naturelle revendiquée

Contraction de « Natural » et « Happy », le mouvement Nappy appelle celles qui ont les cheveux crépus à arborer fièrement leur coupe afro et à rejeter les diktats de beauté occidentale encourageant depuis des décennies l’usage de produits chimiques et de méthodes douloureuses pour lisser leur chevelure. Surnommées « Nappy girls », elles militent tout simplement en s’affichant sur les réseaux sociaux, dans l’espace public, sur leur lieu de travail et même au cinéma ou à la télévision.

« On nous impose le défrisage dès notre plus jeune âge parce que nos mères ont intériorisé l’idée que, pour être belle, il faut être coiffée comme les Blanches. Le mouvement Nappy envoie le message d’espoir qu’il est possible d’abolir cet héritage des discriminations raciales et que les filles aux cheveux crépus doivent être fières de leur beauté naturelle », explique Fatou Dabo, auteure d’une thèse sur le sujet publiée à l’UQAM.

K lynch

Présidente de l’entreprise CVS Health, Karen S. Lynch a été élue femme d’affaires la plus influente de l’année 2022. Photo : gracieuseté de cvshealth.com

Femme d’affaires de l’année

Son visage ne vous est peut-être pas familier, mais Karen S. Lynch n’est nulle autre que la femme d’affaires la plus influente au monde, selon le classement 2022 du magazine Fortune. Présidente de l’entreprise CVS Health, elle s’est hissée à la tête de cette grande chaîne de pharmacies et produits cosmétiques américaine à plus de 50 ans, après avoir bâti sa carrière en tant que directrice de compagnies d’assurances et d’entreprises de soins de santé. Sous sa direction, CVS Health a connu une forte croissance en administrant le vaccin contre la COVID-19 dans plus de 40 000 cliniques et pharmacies américaines.

Source : Fortune


Partage de données

Le Secrétariat à la condition féminine et l’Institut de la statistique du Québec ont créé la Vitrine statistique sur l’égalité entre les femmes et les hommes. Ce site web met en lumière les inégalités persistantes au Québec et les progrès réalisés ces dernières années dans huit catégories, telles que l’éducation, le travail, la santé ou le pouvoir. On y apprend notamment que, même si le revenu médian des Québécoises a augmenté plus vite que celui des hommes depuis 2005, on observe encore un écart de 7 300 $ en faveur des hommes.

Source : statistique.quebec.ca

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