«Féminazie».
«J’vais te venir dessus.»
«Sale chienne.»
«Tu mérites de te faire gangraper».
Aujourd’hui, 45 femmes lancent un cri du cœur et un cri d’alarme contre le déferlement de grossièretés qu’elles essuient dès qu’elles s’expriment sur le net et dans les réseaux sociaux.
Ces 45 féministes allumées, réfléchies (dont mes collègues Geneviève Pettersen et Marianne Prairie) en appellent aux modérateurs des plateformes numériques, responsables de maintenir un climat de discussion civilisé. Et au législateur qui, disent-elles, doit criminaliser la propagande haineuse à caractère sexiste au même titre que celle à caractère raciste ou religieuse.
Oui sur toute la ligne.
Je n’ai qu’une question: pourquoi aucun homme parmi les signataires? Où sont nos compagnons féministes?
Car il y en a. Et beaucoup. Comme Julie Miville-Dechêne, la présidente du Conseil du statut de la femme nous le disait récemment, il est temps, il me semble que les féministes changent de stratégie et incluent les hommes. «Le fait que les femmes soient les seules à monter au front ne donne plus grand-chose, parce qu’on ne nous écoute plus, disait-elle. Car enfin, qui est violent? Qui peut dénoncer la violence autrement et, peut-être, plus efficacement? Des hommes! Franchement, nous sommes rendues là. Il n’est pas question de les glorifier les hommes, mais d’être plus inclusives afin de trouver de nouvelles façons de lutter pour l’égalité.»
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Louise Gendron a été journaliste et chroniqueuse pour Châtelaine pendant près de huit ans. Elle a également collaboré au magazine L'actualité, à Affaires Plus et à Québec Science.
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