Fiambala, Argentine.
Quelle journée ! Au départ de Cafayate, il y avait plus de 440 km de liaison pour joindre la prochaine étape. Encore une fois du paysage de bout du monde, la Cordillère à l’horizon. Et une route sans nids de poule (ça dépayse).
Les 440 km, c’était pour arriver ici dans la région de Catamarca où les dieux de l’aventure ont planqué un terrain de jeu unique pour les filles désireuses de bouffer de la poussière et un peu de misère. Un canyon, version mini de son grand frère du Colorado, et les dunes de Taton. Un circuit souvent hors piste, donc exigeant pour les co-pilotes, dans un désert de pierres, d’arbustes et de dunes de sable où il est fortement recommandé de ne pas s’ensabler. Ce qui ne manque pas d’arriver à plusieurs.
Ah, le plaisir de se noyer dans le sable jusqu’aux essieux, de sortir les pelles et les plaques de désensablage, de pousser sur 15 mètres avant de recaler. Deux ou trois fois de suite. Le tout par 32° avec pas d’ombre à 10 km à la ronde. Puis une fois enfin tirées d’affaire, se gratter le coco pour savoir par où diable on est censées passer maintenant dans ce paysage lunaire.
La journée s’est terminée par une tempête de vent à écorner un lama, transportant des nuages d’une poussière finissime, capable de se frayer un chemin jusqu’au fond d’un utérus humain.
Au souper, les filles étaient ravies, heureuses, intarissables. Je pense que c’est ça, une surdose d’endorphines.