Chère Léa,
Oui, moi aussi je suis triste pour ces jeunes (garçons presqu’autant que filles) dont l’humeur et le bien-être dépendent beaucoup de ce qu’il y a dans leur miroir.
C’est une obsession aussi vieille que le monde. L’image que les autres ont de nous est une obsession courante. Il y a 8000 ans, paraît-il, on traficotait déjà des pierres polies pour essayer de se voir la frimousse. Et c’est d’autant plus important pour les jeunes, qui se cherchent encore. Tout le monde passe par là. Du moins dans nos sociétés où on a le luxe de ne pas avoir trop à se soucier de ce qu’on va manger ce soir.
C’est pire qu’avant, dis-tu. À cause de Facebook, Twitter, Instagram, Photoshop, alouette. Je n’en doute pas. Toi, quand tu rencontre des ados dans les écoles, tu voudrais leur donner des outils pour renforcer leur estime de soi, pour les prémunir contre les dangers des troubles alimentaires. Tu as raison. Si j’étais à côté de toi, je serais prête à marcher sur la tête si ça pouvait les convaincre que la vie est plus belle, bien plus intéressante et bien plus hot que leur miroir. Qu’essayer la peinture ou l’escalade, s’améliorer au basket ou en infographie, donner un coup de pouce à quelqu’un, c’est le meilleur turbo pour l’estime de soi.
Et ça prévient l’accident qui nous menace tous : la foulure du nombril, comme dit si joliment Émile-Proulx-Cloutier.
Louise
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