Léa & Louise

Sandra oui, mais aussi Lupita

Un discours bouleversant. Non, pas aux Oscars…

Lea et Louise hires

Chère Léa,

Oui, réjouissons-nous. Ce n’est pas tous les jours qu’Hollywood met en scène une femme, scientifique de surcroît, comme (presque) seule personnage d’un blockbuster de 100 millions de dollars.

Et, en effet, la Dr Stone de Gravity n’a pas l’air d’une Miley Cirus perdue dans l’espace— même si, quand même, Sandra Bullock n’est pas un pichou…

Et, toute seule comme une grande, elle vainc tous les périls qui s’abattent sur elle (on est dans un gros film américain). De quoi nous faire un peu oublier les tartes avec pas de cervelle (mais beaucoup de poitrine) que nous fourgue trop souvent l’industrie du divertissement. Et tant pis si on est loin de la vraisemblance d’un Apollo 13 ou, pour prendre un exemple plus récent, de All is Lost (même si l’unique personnage est un homme, magnifiquement interprété par Robert Redford).

Jusqu’à maintenant, Sandra Bullock a engrangé, dit-on, plus de 70 millions de dollars pour Gravity. Ce n’est pas la meilleure source mais, selon mon ami Wikipedia, elle devient ainsi la seule femme à figurer sur la liste des 20 acteurs les mieux payés pour un seul film. Elle y tient le 6e rang (en haut de la liste : Keanu Reeves, qui a pu déposer 156 millions à la Caisse populaire grâce à The Matrix). Je présume que ça compense un peu le fait d’être rentrée à la maison sans l’Oscar de la meilleure actrice.

Mais, pour moi, la vraie star de cette année c’est Lupita Nyong’o. Pas pour sa performance dans Twelve Years a Slave (je ne l’ai pas encore vu) mais pour celle qu’elle a offerte quelques jours avant d’aller chercher son Oscar.

L’as-tu vue ? C’était au lunch organisé chaque année à Hollywood par Essence, un magazine américain destiné aux afro-américaines. Elle a raconté la détresse des jeunes noires qui, comme elle l’a cru si longtemps, sont persuadées que la peau noire est laide. Et qui, comme elle, sont prêtes à tout pour devenir plus pâles. Elle raconte comment elle a passé son enfance kenyane à essayer de soudoyer Dieu pour qu’il lui donne une peau claire. En lui promettant de ne plus voler de cubes de sucre dans la cuisine, par exemple…  « C’est Alec Wek qui m’a sauvée », dit-elle. La venue de cette super-modèle, à la peau d’un noir d’ébène, lui a donné espoir. Son plus grand rêve : offrir la même chose aux jeunes femmes qui la suivent.

Louise

Le discours de Lupita Nyong’o (en anglais seulement)

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