Chère Léa,
Bien sûr que le pouvoir est le pouvoir et que la politique n’est pas douce.
Pas question de faire de l’angélisme féministe. Je me souviens de l’époque où certaines féministes (pas toutes) affirmaient que les femmes étaient, par nature, en connexion directe avec Notre–mère-la-terre et les lois de l’univers. Ce qui leur donnait, paraît-il, une sagesse infuse.
De toute évidence, ces bonnes âmes n’avaient jamais entendu parler de Sarah Palin.
Tout de même, quelques éléments me font dire que, malgré tout, il y a des différences entre les femmes et les hommes en politique. Une universitaire américaine (Debbie Walsh, directrice du Center for American Women and Politics de la Rutgers University, a déjà formulé ça bien joliment. « En général, dit-elle, les femmes vont en politique pour faire quelque chose. Les hommes y vont pour devenir quelqu’un. »
Bien sûr il y a plein d’exceptions.
Mais voici le genre de choses qui entretiennent la flamme de mon espoir :
En octobre dernier, le gouvernement américain, techniquement en faillite, était en panne. Censés résoudre la crise, les membres du Sénat se crêpaient le chignon. Jusqu’à ce que des sénatrices des deux partis mettent leurs chicanes de parti de côté, s’assoient ensemble pour chercher (et trouver) un compromis. « Les femmes sont les seules grandes personnes qui restent à Washington » avait titré le magazine Time.
Encore aujourd’hui, les grandes agences d’aide humanitaire et de coopération internationale savent bien que la façon que leur argent serve vraiment à quelque chose est de le donner aux femmes. Donner 10 dollars à une femme améliore la vie de sa famille. Le donner à un homme ne donne pas le même résultat. Au point où certaines ONG en ont fait une politique.
Et puis, ce n’est pas le même sujet mais quand même : Au championnat des frasques sexuelles, les femmes ont bien des croûtes à manger avant de concurrencer les Bill Clinton, Dominique Strauss-Kahn, Silvio Berlusconi…
Louise