Photo : Getty Images
Un vent de révolution souffle dans le milieu sportif depuis que la Fédération américaine de soccer (U.S. Soccer) s’est engagée, en mai dernier, à verser à son équipe nationale féminine le même salaire qu’à son équipe masculine. L’annonce est historique et pour le moins attendue, car, depuis plusieurs années, beaucoup de joueuses professionnelles dénoncent la discrimination qu’elles subissent dans les ligues de soccer, mais aussi de baseball, de basketball et de hockey.
Il y a trois ans, 28 joueuses de l’équipe nationale américaine avaient d’ailleurs déposé une action collective contre la Fédération, après avoir remporté la Coupe du monde féminine de soccer, qui se tenait en France. « Salaire égal ! Salaire égal ! » avait scandé la foule lors de leur consécration.
Cette initiative annonce-t-elle une revalorisation de la rémunération des sportives dans le monde ? « Il y a déjà un effet boule de neige, puisque d’autres femmes réclament la même chose », souligne la capitaine de l’équipe nationale de hockey Marie-Philip Poulin, qui a été nommée consultante au développement des joueurs des Canadiens de Montréal.
Elle est convaincue que l’actuelle génération de sportives réussira à faire évoluer les choses . « Un changement de mentalité doit s’opérer dans les hautes sphères du sport amateur et professionnel pour que le vent tourne en notre faveur », poursuit la championne olympique, dont l’équipe a raflé l’or aux Jeux de Pékin en février 2022. Mais ce combat, selon elle, est aussi l’affaire des hommes. Les joueurs de l’équipe canadienne de soccer vont déjà en ce sens en revendiquant une plus juste rétribution de leurs collègues féminines.
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Chloé Machillot collabore avec le magazine Châtelaine. La mode et l'art de vivre sont ses thèmes de prédilection et c'est depuis la ville de New York, où elle vit désormais, qu'elle en surveille les dernières tendances. Durant son temps libre, elle aime cuisiner et aller danser.