Société

Maman au boulot: rencontre avec Julie Béliveau

Ostéopathe, cofondatrice du Centre de Santé Pure Conscience à Mont-Saint-Hilaire, 39 ans, cette maman d’une fille de 4 ans et d’un garçon de 1 an se raconte.

Julie-Beliveau-DeboutCe que je fais dans la vie
L’expression la plus juste pour définir mon job d’ostéopathe, c’est « horloger du corps ». J’ai étudié l’anatomie pendant cinq ans à l’école. Mes manipulations visent à décoincer la mécanique corporelle en cas de tensions et de blocages. Je peux soulager toutes sortes de maux…

J’ai choisi ce travail…
parce que je désire aider. J’ai d’abord été infirmière en salle d’urgence, mais ça m’a épuisée. Je n’arrivais pas à prendre soin des gens à mon goût, à leur parler, à les border. L’ostéopathie me permet un contact plus étroit.

Je conseille aux filles…
de prendre soin d’elles. De ne pas s’oublier au travers des demandes qui les assaillent de toutes parts. On tombe vite dans le sacrifice. Pas besoin de se payer un massage chaque semaine : simplement trouver une façon de se faire plaisir pendant la journée. Mon moment à moi, c’est quand je bois un jus vert. Il agit comme un élixir : les enfants peuvent chahuter, je n’entends plus rien.

Mon défi
Apprendre à demander de l’aide. Je me dis tout le temps que je suis capable toute seule – quitte à m’épuiser ! Pourtant, nos proches sont souvent heureux de nous prêter main-forte. J’ai également tendance à contrôler de manière excessive mon alimentation quand je suis stressée – un résidu de mes troubles alimentaires passés. Je dois alors examiner la cause de mes tensions plutôt que me focaliser sur la nourriture.

Pour exercer mon métier, ça prend…
beaucoup d’humilité. Dans le sens de ne pas s’approprier la guérison de l’autre. Avant, je pensais : « J’ai réussi à lui enlever sa douleur. » Aujourd’hui, je dis : « Je suis contente, son corps va mieux. » Il faut aussi être sensible et empathique.

J’arrive à concilier travail et famille…
en étant disciplinée et organisée. Ceci dit, je ne passe pas mes dimanches à cuisiner.
Je prévois les repas de la semaine tout en me laissant de la latitude. Il ne faut pas créer de tension : je réalise que les enfants sont bien quand les parents se sentent bien. Je m’en sors aussi grâce à l’humour. Ça désamorce bien des crises.

Mon rituel beauté
Je me maquille peu, car j’aime que mes patients me voient telle que je suis, même quand j’ai l’air fatiguée. Mais je suis folle des soins pour le visage ! J’ai tout un rituel de nettoyage, je me fais des masques… Mon coup de cœur : les cosmétiques Zorah.

Je ne me sépare jamais…
de mes bagues de mariage et de fiançailles. Charles m’a demandé ma main à Barcelone, sur le viaduc des amoureux. Un des plus beaux moments de ma vie. Sinon je ne porte pas de bijoux ; je les trouve toujours de trop.

Ma plus grande leçon de vie
À l’adolescence, je souffrais d’anorexie, de boulimie… Je ne m’aimais pas. Il y a 10 ans, j’étais au Pérou en mission humanitaire. C’est un peuple extraordinaire, toujours dans la joie. La musique est omniprésente. En les observant, je me suis dit : « Moi aussi, j’ai envie d’être heureuse. » Quand je suis revenue, j’ai laissé mon amoureux de l’époque, notre maison, tout ce qu’il y avait dedans. Je me suis fait le cadeau de ma vie en ne me faisant plus violence. Dans l’auto, je criais de liberté. J’ai appris à m’aimer. À rire.

Je reste zen grâce à…
une bonne hygiène de vie. Je suis assez grano : très peu de café et d’alcool, méditation et yoga tous les jours, aliments crus le plus possible. Et je me couche tôt ! Avant, je faisais tout ça par devoir. Aujourd’hui, je le fais
par plaisir.

Je porte toujours…
des vêtements classiques, simples. Mes marques préférées : Lululemon, Aritzia, Max Mara, Theory. Je magasine peu, mais mes morceaux coûtent cher. Je recherche la qualité et aussi la cohérence ; tous mes vêtements s’agencent, à part quelques petites extravagances. Ma coquetterie : une paire de ballerines Repetto achetée à Cannes.

Je prône…
Julie-Beliveau-decotela liberté d’être. Chaque jour, je consens
à continuer ma vie telle qu’elle est.
Ça me force à ne pas m’embarquer dans
des activités ou des relations qui ne me ressemblent pas. Mon quotidien doit
rester le reflet de mes choix.

J’ai renoncé à…
être une missionnaire. Partir dans d’autres pays pour aider. Pour l’instant, ce désir ne peut s’exprimer. Ma vie a pris un tournant, et c’est bien comme ça.

Mes modèles
Les femmes qui m’entourent : mes amies, ma mère. La politicienne birmane Aung San Suu Kyi, pour son message de paix et d’espoir. La  romancière américaine Cheryl Strayed, auteure de Wild, pour sa détermination.

Mon rêve
Que le centre de santé que je viens de fonder avec Charles, mon mari, soit reconnu à travers le monde. Pas pour nous enrichir, mais pour que le maximum de gens en profitent. En plus de l’ostéopathie, nous organisons des séances de yoga et de méditation. Je suis moi-même en train de suivre une formation pour enseigner le yoga.

Sur Facebook,
j’aime suivre…

Gabriel Cousens, partisan d’une approche holistique de la médecine

Tout ce qui concerne le yoga : Yoga Journal, Yoga Sangha, Mon yoga virtuel, Wanderlust, Yoga Online

BBC Technologies, car je me tiens au courant des avancées de la science et de la médecine ; ça influence
ma pratique d’ostéopathe.

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