Chaque été, des centaines de baleines de 13 espèces (béluga, rorqual à bosse, rorqual bleu...) viennent se nourrir dans les eaux riches du Saint-Laurent, de Blanc-Sablon à l’embouchure du Saguenay. C’est ce même circuit que suit la Route des Baleines, amenant les touristes à découvrir les villages situés en bordure du Saint-Laurent, leurs produits distinctifs, les activités maritimes de la région, et bien sûr, les géants marins.
La Route des Baleines suit la route 138, de Tadoussac à Blanc-Sablon. Aussi appelée la Route bleue des baleines, elle taille l’espace entre le fleuve et les falaises, puis invite le regard à se perdre dans le charme d’horizons lointains et de la nature, souvent intacte. Sur cette route aux panoramas époustouflants, on peut admirer le bleu nordique du ciel et de l’eau et le vert boréal des forêts et montagnes à perte de vue.
Le Centre d’interprétation des mammifères marins (CIMM), un centre de référence et d’information sur les baleines, suit l’évolution de la faune du parc marin du Saguenay-Saint-Laurent. On peut y explorer l’univers des baleines grâce à une exposition interactive et poser des questions à des spécialistes, qui travaillent sur place.
Il est possible de faire l’observation des baleines à partir du rivage, mais aussi de les côtoyer dans le cadre d’excursions organisées en croisière, en zodiac ou en kayak de mer. Le Centre d’interprétation et d’observation de Cap-de-Bon-Désir, aux Bergeronnes, est un incontournable pour observer des mammifères marins depuis la rive.
Malgré ses 16 mètres et ses 35 tonnes, ce rorqual à bosse salue avec grâce les visiteurs à l’aide de sa queue avant de plonger. Le cétacé passe l’hiver dans les Caraïbes et revient chaque été profiter de l’abondance du krill, un zooplancton qui constitue sa principale source d’alimentation.
Érigé en 1830, le phare de Pointe-des-Monts, à Baie-Trinité, compte parmi les plus anciens d’Amérique. Du balcon de ce musée patrimonial de 7 étages et d’une hauteur de 30 mètres, la vue panoramique sur le fleuve et ses environs est magnifique.
Beauté et tranquillité représentent bien les petits villages ancrés entre les montagnes et la mer. Le temps semble s’y être arrêté.
En saison, on peut savourer de petits fruits nord-côtiers, tels que la chicoutai, l’airelle, le bleuet, la fraise, la framboise et l’argousier, après en avoir fait l’autocueillette.
Les gens des montagnes, les Innus, cohabitent avec les pêcheurs gaspésiens et acadiens de la région depuis des décennies. La Côte-Nord héberge 10 communautés autochtones innues. Plusieurs d’entre elles vivent encore dans les hébergements traditionnels et pratiquent toujours la pêche, en été, et la chasse, en hiver.
La fraîcheur est au menu dans les poissonneries régionales. Chaque produit de la mer a sa période propre pour faire son apparition sur le marché. Des plats fraîchement cuisinés, dont la lasagne et la pizza aux fruits de mer ainsi que le pâté au saumon, sont également offerts sur place.
Le crabe des neiges et les crevettes nordiques (faussement appelées « crevettes de Matane », car, en réalité, elles proviennent de Sept-Îles) sont une des spécialités de la Côte-Nord. Au menu du Casse-croûte du pêcheur, sur le quai de Sept-Îles : le fameux club au crabe, la guedille au crabe et la guedille aux crevettes.
À environ 85 km à l’est de Sept-Îles nous attend la majestueuse chute Manitou, d’une hauteur de 35 mètres. C’est un lieu parfait pour pique-niquer.
Construite en bois, au début du 20e siècle, par plus de 300 bénévoles et décorée d'une soixantaine de sculptures faites au couteau de poche, l’église de Rivière-au-Tonnerre vaut le détour. On y célèbre toujours la messe le dimanche.
La Réserve de parc national du Canada de l’Archipel-de-Mingan s’étend sur 175 km et renferme des sites panoramiques accessibles par bateau-taxi ou par kayak de mer. Les falaises spectaculaires, les monolithes de calcaire sculptés par le temps ainsi que la faune et la flore des plus riches composent ce petit paradis.
Portneuf-sur-mer, Pointe-aux-Outardes, Pointe-aux-Anglais et Sept-Îles possèdent les plus belles plages sablonneuses de la région. Longues de plusieurs kilomètres, elles offrent un emplacement parfait pour la baignade à la mer, la promenade et les aventures en kayak de mer, le long des côtes.
Actuellement, la 138 prend fin au village de Natashquan avec ses « gens du pays », 1 228 km à l’est de Montréal. Après commence l’immense territoire de la Basse-Côte-Nord avec une quinzaine de villages (dont Blanc-Sablon, La Romaine et Harrington Harbour) parsemés le long du littoral, où vivent quelque 6 000 habitants d’origines innue, québécoise et terre-neuvienne.
Inscrivez-vous aux infolettres de Châtelaine