Couple et sexualité

Vaisselle et sexe font bon ménage

Les couples qui se partagent les tâches ménagères également sont plus actifs sexuellement, selon de nouvelles données.

Vous faites le souper, votre conjoint fait la vaisselle. Vous époussetez, et votre tendre moitié n’hésite pas à passer l’aspirateur…

Émoustillant, non? Il se trouve que oui!

D’après une nouvelle étude sur la répartition des tâches ménagères et ses effets sur la vie sexuelle des couples, se diviser également les corvées donnerait bel et bien un coup de pouce au lit — et plus encore qu’il y a 20 ans.

Homme qui nettoie sa galerie

Photo: Cade Martin/Dawn Arlotta/USCDCP

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C’est un tout autre son de cloche que ce que rapportait l’article-choc «Does a More Equal Marriage Mean Less Sex?» (mariage égalitaire, moins de sexe?), qui avait fait la couverture du New York Times Magazine en 2014. On y citait une étude parue en 2012 dans l’American Sociological Review qui laissait entendre que les couples faisaient moins souvent l’amour quand les hommes accomplissaient certaines tâches ménagères. Le texte réaffirmait aussi ce que les conseillers conjugaux pensent depuis des années: que les hommes sont beaucoup plus désirables lorsqu’ils jouent un rôle «traditionnellement masculin», et les femmes, quand elles s’en tiennent à une image dite féminine.

Mais la nouvelle étude, qui paraîtra prochainement dans le Journal of Marriage and Family, se base sur des données autodéclarées plus récentes, recueillies auprès d’Américains, qu’elle compare à des témoignages similaires rassemblés 20 ans plus tôt. Les chercheurs ont comparé les résultats de deux enquêtes: l’une, réalisée en 2006, portant sur les relations conjugales (Marital and Relationship Survey [MARS]), et l’autre, menée à l’échelle nationale de 1992 à 1994, s’intéressant aux familles et aux ménages (National Survey of Families and Households). Les répondants ont été classés en trois catégories: les couples traditionnels (où la femme s’acquitte de plus de 65 % des corvées), les couples plutôt égalitaires (où l’homme s’occupe de 35 % à 65 % des tâches) et les couples non traditionnels (où l’homme est responsable de plus de 65 % du travail domestique).

Au début des années 1990, peu de couples se divisaient les tâches ménagères (80 % des répondants à l’époque affirmaient que la femme faisait le gros du boulot), et ce, malgré la place alors grandissante des femmes sur le marché du travail. Or, ceux qui considéraient leur liaison comme plus «égalitaire» déclaraient avoir moins de relations sexuelles par mois que les couples dits traditionnels, sans compter que ces rapports étaient moins satisfaisants.

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Ce n’est plus le cas aujourd’hui. L’enquête MARS de 2006 a révélé que la fréquence des ébats amoureux a augmenté uniquement chez les couples qui se partagent équitablement les tâches. Ceux-ci ont indiqué faire l’amour en moyenne 6,8 fois par mois: c’est 0,5 fois plus que les couples traditionnels et deux fois plus que les couples où l’homme se charge de la majorité des corvées.

«Les conventions sexuelles ont été réécrites pour mettre en valeur le partage des tâches domestiques plutôt que la spécialisation des rôles», écrivait la coauteure de l’étude, Sharon Sassler, professeure à l’Université Cornell, en parlant des résultats. «Le partage des corvées est aujourd’hui perçu comme quelque chose d’excitant sexuellement.»

Mais tout n’a pas changé! Les couples ne s’entendent toujours pas pour savoir s’ils divisent les tâches égalitairement — les hommes ont davantage tendance à penser qu’elles sont équivalentes.

Et si les deux partis s’échauffent un peu trop sur la question, il y a une façon simple de faire baisser la tension…

Cet article a été adapté de Chatelaine.

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