Vie pratique

Raccommoder ses vêtements ? Voici comment s’y prendre

Nos vêtements finissent toujours par montrer des signes d’usure, peu importe la façon dont on en prend soin. Un ourlet défait, un accroc dans le tissu, ça se reprend à la main… et bien plus facilement qu’on le pense.

Couture

Photo : Arounna Khounnoraj

Cachet artisanal

L’artisanat est dans l’air du temps et le fait main a la cote. Au lieu de camoufler les points de couture et les empiècements, exposons-les à la vue de tous ! C’est une belle façon de transformer des vêtements usés ou déchirés en œuvres d’art uniques… tout en participant à l’économie circulaire.

Ces réparations bien en évidence s’inspirent du sashiko, une technique de broderie japonaise créée à l’origine pour réparer des accrocs et rapiécer des textiles troués. Un excellent moyen de prolonger la vie des vêtements aimés et de leur redonner du style. « Ils sont porteurs d’une histoire. On se dit de plus que leur propriétaire se soucie de la planète en évitant d’envoyer ses fringues dans les dé charges », affirme Arounna Khounnoraj, cofondatrice du studio-boutique Bookhou, à Toronto, où les accessoires en textile sont à l’honneur. Elle est aussi autrice du livre Visible Mending, qui illustre étape par étape des projets de bricolage amusants. Son superbe compte Instagram @bookhou déborde d’idées de broderies et de reprisages, expliquées clairement à l’aide de vidéos.

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Broderie : Ashley Wong. Photo : Erik Putz

Ateliers virtuels et tutoriels

Des suggestions pour accompagner nos initiatives de raccommodage :

Atelier B Catherine Métivier, cofondatrice de la marque de mode durable montréalaise Atelier B, propose un cours en présentiel de deux heures. On y apprend à faire un bord de pantalon, coudre un bouton… et donner de l’amour à nos fringues (72 $ + taxes. Inscriptions : atelier-b.ca).

Club tissus Cette chaîne québécoise de mégamerceries nous initie à l’univers de la broderie avec des cours de base et des ateliers créatifs de cinq heures offerts dans certaines succursales. (Inscriptions : thefabricclub.ca).

Gaia & Dubos La griffe québécoise créée par Léonie Daignault-Leclerc est une marque de mode responsable. Conséquente dans sa démarche, la designer a créé le programme pour débutants « Réparations à la main », composé de huit vidéos en ligne. (32 $ + taxes. gaiaetdubos.com).

La Gentle Factory Changer un fond de poche, repriser une déchirure… tellement facile, avec les courtes capsules vidéo réalisées par cette marque de mode française écoresponsable. Les explications sont écrites avec clarté sur les images (sur YouTube).
(Michèle Mayrand)

Les points de base

Avec les trois points illustrés ci-dessous, on peut réparer presque tout à la main, sans machine à coudre.

Point avant

Broderie : Ashley Wong. Photo : Erik Putz

Point avant

Il consiste à piquer l’aiguille à travers le tissu, à intervalles réguliers. Le fil passe alternativement du dessus de l’étoffe à son envers. Ce point est utile pour faire des ourlets.

Point arrière

Broderie : Ashley Wong. Photo : Erik Putz

Point arrière

Il sert à renforcer la couture en doublant le point avant. C’est le point qui ressemble le plus à celui de la machine à coudre.

Point de surjet

Broderie : Ashley Wong. Photo : Erik Putz

Point de surjet

Ce point a plusieurs usages. Il est indiqué pour faire des ourlets simples, empêcher un bord de s’effilocher ou encore assembler deux morceaux de tissu de façon décorative – dans ce cas, on utilise un fil de couleur contrastante. Procéder en piquant l’aiguille en diagonale à travers les deux pièces d’étoffe, puis passer le fil par-dessus le bord du tissu.

Trousse couture

Photo : Erik Putz. Styliste : Tricia Hall

Trousse à couture : les outils

  1. Épingles à couture
    Elles maintiennent le tissu en place pendant le travail.
  2. Ciseaux
    Les petits ciseaux pointus servent à couper les fils.
  3. Ruban à mesurer
    Un ruban à mesurer flexible est indispensable. Les modèles rétractables sont mieux pour le rangement.
  4. Découseur
    Ce crochet tranchant permet de défaire les coutures sans endommager le tissu.
  5. Fil de couleur neutre
    Pas besoin d’acheter un arc-en-ciel de bobines de fil. On garde toujours en réserve une nuance neutre qui s’accorde avec tout. De petites quantités de laine sont utiles pour raccommoder les tricots.
  6. Aiguilles à coudre
    On a besoin d’une variété de grosseurs (numérotées de 1 à 12), choisies en fonction des épaisseurs de tissu à travailler. Plus le chiffre est élevé, plus l’aiguille est fine. On pense aussi à ajouter des aiguilles à repriser pour les pulls et les chaussettes.
  7. Anti-effilochage
    Ce liquide scelle les coutures et empêche les tissus de s’effilocher.

 

À lire aussi :
Comment repriser ses chaussettes en 6 étapes

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