Première phrase « Je marchais rue Sainte-Catherine pour aller m’inscrire à des cours du soir. »
L’histoire Les jumeaux Nouschka et Nicolas Tremblay ont grandi auprès de leur grand-père dans un appartement délabré du boulevard Saint-Laurent. Abandonnés par leur mère adolescente et leur père, Étienne Tremblay, chanteur-culte des années 1970, ils vivent en parfaite fusion. En 1995, Montréal est dans l’effervescence de la fièvre référendaire et Étienne y voit l’occasion de relancer sa carrière en berne. Pour les jumeaux qui ont célébré leur 20e anniversaire, c’est l’heure de l’autonomie…
L’autrice La plume magique de l’Anglo-Montréalaise Heather O’Neill transforme le chaos en féerie et enchante le quotidien. Mademoiselle Samedi soir ainsi que Hôtel Lonely Hearts, prix Paragraphe Hugh-MacLennan, et La vie rêvée des grille-pain ont été traduits avec finesse par Dominique Fortier.
Pourquoi le lire Depuis le moment où elle s’est inscrite à des cours du soir, Nouschka entend se prouver que la misère n’est pas une fatalité. Librement inspiré de l’adolescence turbulente de l’autrice, ce récit implacablement dur, fabuleusement triste, fantaisiste avec une bonne dose d’ironie, est une promenade en montagnes russes d’où l’on sort bouleversée. [M.R.]
Mademoiselle Samedi soir, de Heather O’Neill, traduit de l’anglais par Dominique Fortier, Alto, 488 pages
Première phrase « À vingt-cinq ans, j’ai écrit un mince essai consacré à Hans Christian Andersen. »
L’histoire Après vingt-trois ans de silence, Helen et Frank se rencontrent par hasard sur un trottoir de Londres. Ces retrouvailles fortuites sont l’occasion pour Helen de faire le point sur leur vie ensemble, de l’adolescence à cet événement terrible, en 1995, qui a mis abruptement fin à leur histoire.
L’autrice Née en 1987 à Nantes, Julia Kerninon est titulaire d’un doctorat en littérature américaine. Ses deux premiers romans, couronnés notamment du prix Françoise-Sagan et du Prix de la Closerie des Lilas, ont été encensés par la critique.
Pourquoi le lire Pour la plume complexe et évocatrice de Julia Kerninon, qui dépeint des personnages forts dont les nombreux paradoxes et doutes nous rappellent les nôtres. Pour son portrait des déséquilibres inhérents à toute relation humaine, et de la charge émotionnelle qui incombe souvent aux femmes afin de garder ces liens à flot. [A.F.H.D.]
Ma dévotion, de Julia Kerninon, Annika Parance Éditeur, 316 pages
Première phrase « Début 2016, un vieil ami m’interpelle sur Facebook. »
Le propos Judith Lussier démystifie le phénomène des social justice warriors ou SJW (« guerriers de la justice sociale »), ces militants qui, derrière leur clavier, dénoncent avec fracas les inégalités et les injustices que vivent les minorités, du racisme à la misogynie, en passant par l’homophobie, la transphobie et l’appropriation culturelle. Elle s’interroge: ces nouvelles voix briment-elles réellement la liberté d’expression de la majorité?
L’autrice Journaliste, chroniqueuse et animatrice, Judith Lussier s’intéresse particulièrement aux enjeux féministes ainsi qu’aux droits des minorités sexuelles et de genre. On peut plus rien dire est son cinquième ouvrage.
Pourquoi le lire Parce que la journaliste vulgarise avec discernement des concepts dont on entend souvent parler sans bien en saisir la portée, tels que la neurodiversité, le pinkwashing et le mansplaining. Parce que son point de vue nuancé nous invite à nous interroger sur nos propres mécanismes de défense, nos préjugés et notre capacité d’empathie. [A.F.H.D.]
On peut plus rien dire: le militantisme à l’ère des réseaux sociaux, de Judith Lussier, Cardinal, 224 pages
Première phrase « La salle de réunion de la station de radio avait toujours été plutôt terne, mais Josiane et Marisol avaient fait des efforts louables pour la rendre plus accueillante en la décorant de guirlandes multicolores et en drapant la grande table d’un tissu provençal très joyeux. »
L’histoire Un ministre du gouvernement provincial. Sa conjointe. Leurs jumelles adolescentes... Le portrait de famille présenté au public est charmant. La réalité, moins lisse. Tromperies, amours illicites, lettres anonymes, meurtres et autres bassesses s’y entremêlent impitoyablement.
L’autrice Bien connue sur la scène littéraire québécoise, Chrystine Brouillet doit une bonne part de sa popularité à son attachante héroïne Maud Graham, une détective qu’elle a voulu différente des personnages féminins stéréotypés de trop de polars. Elle nous offre ici sa 18e enquête.
Pourquoi le lire Parce que l’intrigue tordue nous happe. Et qu’elle se déroule aujourd’hui, dans une ville que plusieurs d’entre nous chérissent, Québec. [N.L.]
Dans son ombre: une enquête de Maud Graham, de Chrystine Brouillet, Druide, 368 pages
Première phrase « À vingt-cinq ans, j’habitais un logement baroque sous un escalier rouge en colimaçon avec un bel et grand étranger aux cils blonds dont je croyais être amoureuse pour le meilleur et pour le pire. »
L’histoire Une femme souhaite enfanter. Sans succès. Elle expérimente mille et une thérapies plus ou moins douces. Subit des traitements de fertilité. Cherche l’apaisement chez des religieuses recluses. Et finit par combler son désir de maternité en adoptant une petite fille.
L’autrice La Québécoise Myriam Beaudoin a déjà signé trois titres avant celui-ci, dont Hadassa, qui a reçu éloges et prix littéraires. Elle nous revient après une pause de 10 ans, pendant laquelle elle cherchait à devenir enceinte. Cette histoire est la sienne.
Pourquoi le lire Ce récit fait comprendre la douleur vécue par tant de femmes infertiles. Myriam Beaudoin la raconte avec sensibilité, parfois avec un brin d’autodérision, en intégrant quelques pages d’une jolie poésie de son cru. [N.L.]
Épiphanie, de Myriam Beaudoin, Leméac, 144 pages
Première phrase « Si je prenais ma retraite à soixante-douze ans, il me resterait cinq mois de travail. Soit l’équivalent de vingt-deux semaines et donc, si tous les patients venaient au rendez-vous, 800 entretiens exactement. »
L’histoire À quelques mois de la retraite, un psychanalyste égrène les jours au rythme des derniers patients qu’il lui reste à voir avant de goûter à cette liberté tant attendue. Or, lorsque sa secrétaire inscrit une nouvelle patiente à son agenda, les plans du septuagénaire sont chamboulés. Agathe Zimmermann, qui le consulte pour régler de profondes blessures, devient elle-même une motivation pour le bon docteur. Celui-ci, remué, changera petit à petit le cours de sa vie.
L’autrice Psychologue, Anne Cathrine Bomann vit à Copenhague. Fascinée par l’esprit humain, elle s’est inspirée de ses multiples rencontres professionnelles pour écrire Agathe, son tout premier roman, déjà traduit en une vingtaine de langues. Anne Cathrine Bomann a aussi été, accessoirement, 12 fois championne danoise de ping‑pong!
Pourquoi le lire Parce qu’il nous place devant l’inéluctable: la vieillesse, la retraite, la mort. Cela dit, l’histoire est tellement bien ficelée, avec juste ce qu’il faut d’humour et d’autodérision, qu’on traverse ces quelques mois dans la vie d’un vieux psy avec un bonheur réel. Anne Cathrine Bomann nous plonge dans cet univers singulier, où l’on constate avec plaisir qu’il n’est jamais trop tard pour transformer sa vie. [D.C.]
Agathe, d’Anne Cathrine Bomann, traduit du danois par Inès Jorgensen, La Peuplade, 176 pages
Premières phrases « Elle s’ouvre comment, la belle récitation de Claude Gauthier : par des lacs, des rivières, du gibier et du poisson. Une plongée dans la nature. Forcément. »
Le propos La belle idée: un voyage à travers le Québec avec pour point de départ la chanson Le plus beau voyage de l’auteur-compositeur-interprète Claude Gauthier. Cet hymne qui célèbre notre coin de pays. La journaliste Josée Boileau, chroniqueuse web de Châtelaine, fait de même et y va de ses réflexions sur notre identité, notre langue, notre territoire. De beaux passages sur notre majestueux fleuve, le long duquel beaucoup ont bâti maison – « 60 % des Québécois habitent à moins de dix kilomètres de ses rives ». À la fois informative et poétique, cette lecture nous donne envie de refaire, nous aussi, le plus beau voyage sans carte et sans boussole vers ce pays rêvé.
L’autrice Josée Boileau se définit elle-même comme une Québécoise d’allégeance indépendantiste, féministe et progressiste. Journaliste depuis plus de 30 ans, dont plusieurs années au quotidien Le Devoir, elle est une fine observatrice de cette société qu’elle aime tant.
Pourquoi le lire Pour mieux saisir le Québec d’aujourd’hui et ce que nous sommes en train de devenir. À mettre dans les mains des jeunes. [J.L.]
J’ai refait le plus beau voyage, de Josée Boileau, Éditions Somme toute, 144 pages
Première phrase « Nous sommes entrées une par une. »
Le propos Automne 1943. La jeune Berlinoise Rosa Sauer est réquisitionnée pour travailler au service d’Hitler avec neuf autres Allemandes. Trois fois par jour, elle doit goûter, la peur au ventre, les plats destinés au dictateur. Dans ce roman inspiré de l’histoire vraie de la goûteuse Margot Wölk, la survie ne dépend que d’une bouchée.
L’autrice Éditrice, journaliste et écrivaine, Rosella Postorino est née en Italie en 1978. Autrice de plusieurs fictions, essais et pièces de théâtre, elle vient tout juste d’être récompensée par le prestigieux prix Campiello pour ce roman, son premier traduit en français.
Pourquoi le lire En dévoilant un pan méconnu de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, l’écrivaine offre une perspective complètement différente du conflit – celle de la femme qui doit sacrifier sa vie ou son humanité pour son pays, sans avoir le privilège de mourir en héroïne. [A.F.H.D.]
La goûteuse d’Hitler, de Rosella Postorino, traduit de l’italien par Dominique Vittoz, Albin Michel, 400 pages
Première phrase « Vous êtes-vous déjà demandé combien de fois par jour vous disiez merci ? »
L’histoire Les gratitudes. Un titre accrocheur qui donne le ton de ce roman écrit avec une finesse exquise, sans esbroufe. Michka, une vieille dame sans famille, quitte sa maison pour s’installer dans une résidence pour aînés. « Elle a donné les meubles, le lit, le magnétoscope, les casseroles, le grille-pain. Elle a gardé les livres, les albums photos, une trentaine de lettres, les papiers que l’administration interdit de jeter. Mais en réalité, elle le sait, elle a largué les amarres. » On la suit à travers les yeux de Marie, une amie, et de Jérôme, l’orthophoniste qui s’occupe d’elle. On l’accompagne, nous aussi, émue jusqu’aux larmes.
L’autrice Récemment, le quotidien français Le Monde disait de Delphine de Vigan, 53 ans, qu’elle était « l’écrivaine “next door”, cette fille d’à côté avec qui on pourrait partager un café et une confidence ». Se dégage de son œuvre une authenticité désarmante – dans ce roman comme dans les précédents, dont D’après une histoire vraie, prix Renaudot 2015.
Pourquoi le lire On ne sort pas indemne de cette lecture qui célèbre la vie. Comme l’écrit de Vigan : « Vieillir, c’est apprendre à perdre. » Et on passe tous par là, à moins de partir trop tôt. [J.L.]
Les gratitudes, de Deplhine de Vigan, Éditions JC Lattès, 176 pages
Première phrase « au dernier jour de l’amour / mon cœur s’est cassé en deux dans mon corps »
Le propos Se faner, tomber, s’enraciner, s’épanouir, fleurir. Voilà les étapes de la vie qu'aborde en autant de chapitres ce magnifique recueil de poésie féministe. La poète et illustratrice Rupi Kaur explore les émotions qui nous traversent, que ce soit lors d’une rupture ou de la naissance d’un nouvel amour. Elle y revendique aussi l’appartenance à une famille et à une communauté, celle des femmes notamment. Elle écrit très justement: « comment me débarrasser de l’envie que je sens à te voir réussir / ma sœur comment m’aimer assez pour savoir / que tes réalisations ne sont pas mes échecs – nous ne sommes pas des concurrentes »
L’autrice Rupi Kaur est un phénomène littéraire. Née en 1992, cette Torontoise a récolté un succès monstre avec son premier recueil de poésie, Milk and Honey (titre de la traduction française: Lait et miel), qui s’est écoulé à 2,5 millions d’exemplaires dans le monde. Son second ouvrage – celui-ci – est aussi un best-seller international. D’origine indo-pakistanaise, l’artiste est devenue une figure de la nouvelle génération de féministes canadiennes.
Pourquoi le lire Pour la beauté des mots et des illustrations. Pour cette voix unique. Pour le bel objet qu’est ce livre. [J.L.]
Le soleil et ses fleurs, de Rupi Kaur, traduit de l’anglais par Lori Saint-Martin et Paul Gagné, Guy Saint-Jean Éditeur, 256 pages
Première phrase « Je suis revenu pour lui. »
L’histoire Paul est encore adolescent lorsqu’il s’éprend de Giovanni, le menuisier de ses parents, de 15 ans son aîné. Une obsession dévastatrice et condamnée à demeurer emmurée dans le silence. Les années passent et l’on suit ce passionné dans sa quête de l’amour véritable, à travers les êtres aimés qui se succèdent et se heurtent parfois, révélant par le fait même l’énigme de nos désirs.
L’auteur Né en Égypte en 1951, André Aciman a longtemps vécu en Italie avant de s’installer à New York. Spécialiste de Proust, il enseigne la littérature comparée à la City University de New York. Son premier roman, Appelle-moi par ton nom, a connu un succès planétaire après avoir été adapté au cinéma par Luca Guadagnino.
Pourquoi le lire La plume envoûtante et somptueuse de l’écrivain décortique avec un réalisme douloureux la fulgurance et le paradoxe du désir naissant. Impossible de ne pas s’identifier au protagoniste, un antihéros irrésistible, pétri de vices et de contradictions. [A.F.H.D.]
Les variations sentimentales, d’André Aciman, traduit de l’anglais par Anne Damour, Grasset, 368 pages
Première phrase « Gloria était prête depuis tellement longtemps que lorsqu’elle a pris sa décision elle a eu besoin d’à peine une heure pour tout emporter, attraper les passeports, les carnets de santé, le Beretta de son grand amour, choisir deux livres pour Stella dans la pile des livres à lire, deux peluches de Loulou […], emballer une paire de chaussures pour chacune d’entre elles, brosses à dents, doliprane, thermomètre, peigne à poux et habits chauds. »
L’histoire Gloria a choisi ce jour de juin pour partir. Avec ses filles, à l’abri des regards, elle quitte pour de bon les rives de la Méditerranée en direction de la maison alsacienne de son enfance. Mais pourquoi ce départ soudain? Quelle menace fuit-elle ? Et surtout, jusqu’où ira-t-elle pour protéger ses enfants? Pour le savoir, il faudra remonter les eaux troubles de son passé et décrypter les illusions que Gloria a semées sur son chemin.
L’autrice Avec à son actif neuf romans et de nombreux livres illustrés, l’écrivaine française a remporté une panoplie de récompenses littéraires parmi les plus prestigieuses, dont le prix France Culture-Télérama, le prix Renaudot des lycéens et le Grand Prix des lectrices de Elle.
Pourquoi le lire Dans ce thriller psychologique envoûtant et imprévisible, Véronique Ovaldé dénoue habilement les fils de son intrigue, exposant et démantelant avec une virtuosité remarquable les constructions sociales qui entravent la liberté des femmes. [A.F.H.D.]
Personne n’a peur des gens qui sourient, de Véronique Ovaldé, Flammarion, 270 pages
Première phrase « J’observe ma tête qui se reflète dans cette fenêtre derrière toi. »
L’histoire Une fausse rousse raconte la détresse qui accompagne les nombreux tours de passe-passe auxquels elle doit se livrer pour préserver l’identité qu’elle s’est choisie. Bouteilles de teinture, photos d’enfance, amies trop perspicaces: toutes les traces doivent être effacées afin de préserver son mensonge capillaire. Une quête qui se résume en une question: « Est-ce que la vérité cesse d’être la vérité lorsque plus personne n’y croit? »
L’autrice Fanie Demeule termine un doctorat en études littéraires à l’UQÀM, où elle est chargée de cours. Roux clair naturel est son second roman après l’acclamé Déterrer les os, adapté sur les planches du Centre du Théâtre d’Aujourd’hui en 2018.
Pourquoi le lire L’autrice parvient à transformer un sujet banal – les cheveux – en un suspense haletant, en plus de proposer une réflexion originale sur la construction identitaire et la porosité des frontières entre réalité et fiction. [A.F.H.D.]
Roux clair naturel, de Fanie Demeule, Septentrion, collection Hamac, 162 pages
Première phrase « Même les meilleures choses ont une fin, remarqua Frances Price tout en glissant ses mains de rentière dans des gants noirs en cuir de vachette. »
L’histoire Héritière d’une fortune colossale, l’excentrique rentière Frances Price, mi-soixantaine, vit seule à New York avec son fils Malcolm. Ses principales activités: flamber outrageusement son capital et jouer les chipies dans les soirées mondaines… Puis un jour, l’inévitable se produit. Le compte de banque de Frances se tarit. Elle vend tous ses biens et s’installe à Paris avec Malcolm, dans un appartement prêté par une amie. Dès lors, sa vie prendra une tournure inattendue.
L’auteur Récipiendaire d’un Prix du Gouverneur général et du Prix des libraires du Québec pour son roman Les frères Sisters, l’écrivain canadien Patrick deWitt est passé maître dans les histoires mêlant l’humour noir et l’absurde. Sortie côté tour est son quatrième roman.
Pourquoi le lire Dès les premières lignes, on se délecte de l’esprit inventif de deWitt et des personnages insaisissables dont il a peuplé son récit. Ensuite pour cette relation mère-fils si étrange, que l’auteur fait osciller avec un malin plaisir entre un amour tendre et une glaciale indifférence. [D.C.]
Sortie côté tour, de Patrick deWitt, traduit de l’anglais par Sophie Voillot, Alto, 296 pages
Première phrase « On dit que seuls les plus coriaces peuvent survivre, mais on dit aussi que les apparences sont trompeuses. »
Le propos Dans ce tome final d’une tétralogie amorcée en 2015, Sylvie Drapeau plonge de nouveau dans la tourmente de son histoire familiale. Elle raconte avec une grande transparence le foudroyant épuisement qui l’a terrassée et empêchée de monter sur scène pendant plusieurs mois.
L’autrice Sylvie Drapeau est comédienne et a joué dans de nombreuses productions théâtrales ainsi qu’au cinéma et à la télévision. La terre est son quatrième roman.
Pourquoi le lire Avec l’authenticité qui la caractérise sur scène, l’actrice met son âme à nu pour embrasser toute la complexité du deuil. Malgré la douleur et l’impuissance qui l'imprègnent, son récit profondément humain rappelle qu’il y a toujours une lumière au bout du tunnel. [A.F.H.D.]
La terre, de Sylvie Drapeau, Leméac, 104 pages
Première phrase « Un 31 décembre comme les autres. »
L’histoire Cette année-là pourtant ne sera pas comme les autres. Reine élève seule son fils de 17 ans dans un climat de confiance, laquelle sera mise à rude épreuve. Ayant toujours cru que son géniteur s’était désisté avant sa naissance, l’adolescent ira de surprises en déceptions et colères en apprenant la vérité. Pourquoi la facture est-elle souvent plus lourde pour les femmes quand les choses déraillent…
L’autrice Née en 1979 à Saint-Malo, la Française Agnès Martin-Lugand a choisi sa ville natale comme personnage central de son septième roman. Traduite dans 32 pays, avec plus de trois millions d’exemplaires de ses livres vendus, cette romancière a conquis un public fidèle. Elle vit à Rouen avec son mari et leurs deux jeunes fils.
Pourquoi le lire Si on aime les histoires (très) sentimentales, les amours passionnées, forcément compliquées, et les liens familiaux tricotés serrés, on adorera. D’autant plus, dans ce cas-ci, si on a une attirance pour la ville de Saint-Malo, ses remparts intra-muros et la mer infinie. [M.R.]
Une évidence, d'Agnès Martin-Lugand, Michel Lafon, 384 pages
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