On a pu voir Fanny Mallette dans la série Mensonges, diffusée sur AddikTV.
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Ce livre, reçu à 20 ans d’une amie parisienne, m’a amenée à réfléchir sur ma responsabilité en tant qu’artiste. Stefan Zweig y parle de ses contemporains, de tout ce qui se tramait en Autriche durant les années précédant la Seconde Guerre mondiale, mais qu’on ne voulait pas voir. De cette place que les intellectuels n’ont pas prise, alors que c’était à ses yeux leur responsabilité, car ils avaient une tribune, une influence sur leur communauté. Je continue de me questionner là-dessus. Dois-je gueuler plus fort en tant qu’artiste ? Est-ce mon rôle de faire évoluer la pensée sociale ? Les propos de Zweig me touchent encore.
La charge émotive de ce roman d’Anne Hébert m’a frappée. Cette façon de pouvoir écrire la beauté et la violence dans un même paragraphe m’a bouleversée et interpellée. Ç’a d’abord été une lecture obligatoire au cégep. Je suis passée au travers du récit en une journée… et je n’ai plus lâché le livre par la suite ! Après, j’ai beaucoup lu la poésie d’Anne Hébert. Quand on tombe sur une telle plume, on ne peut que reconnaître la profondeur de l’écriture tout en ayant l’impression d’être dans une nature sauvage. Tout est comme un grand cri dans cette œuvre.
Colette, que j’ai découverte à 16 ans, m’a appris beaucoup de mots. Je la lisais avec un dictionnaire près de moi. Elle m’a donné l’envie d’écrire et de raconter mon quotidien de la même façon. En la lisant, on a le goût nous aussi de boire du chocolat chaud et de mordre dans une miche de pain. Sido, c’est le nom de sa mère et un livre où elle parle de l’amour qu’elle lui porte. Ça m’a touchée. J’ai souhaité que Sido soit ma mère.
J’ai reçu ce recueil de titres d’Annie Ernaux en cadeau. Elle y parle de sa vie dans un petit village en France où ses parents, qu’elle considérait comme grossiers, tenaient un bistro-épicerie. Je retiens surtout une expression : « le désir de s’élever ». Je me reconnais dans cette soif de savoir. Dès sa première année à l’école, Annie Ernaux a compris le potentiel et l’intelligence qu’elle avait en elle pour continuer. Je trouve très belle cette nécessité d’émancipation dans le respect de ses origines. C’est magnifiquement écrit.
J’aimerais pouvoir parler d’amour comme Gaston Miron le fait. J’ai une telle admiration pour lui. Je ne me lasse pas de relire ce chef-d’œuvre. Parfois même à voix haute. Je comprends que sa poésie ait été mise en musique. Pour une actrice, c’est jouissif de dire ses mots. J’ai découvert Miron à l’école, il m’a intriguée et j’ai eu envie de le lire. J’y reviens souvent pour en déclamer des passages.
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