L’histoire
Un vieil homme est retrouvé mort dans son lit, étouffé sous un oreiller. Dans ses tiroirs s’entassent des coupures de presse relatives au meurtre d’une jeune couturière commis en 1944, alors que les troupes britanniques et américaines occupaient l’Islande. Un inspecteur retraité, né dans le quartier du passage des Ombres où l’on avait découvert le cadavre, se souvient que, dans son enfance, son père lui avait parlé de cette affaire.
Les personnages
L’ex-inspecteur Konrad, solitaire, aime le vin rouge et les vieilles chansons islandaises. À la retraite depuis peu, il insiste pour reprendre du service. Des raisons personnelles le poussent à vouloir éclaircir ce crime, lequel, selon lui, n’a jamais été résolu. À l’époque des faits : l’enquêteur Flovent, jeune homme discret, vit avec son père depuis la mort de sa mère et de sa sœur, emportées par la grippe espagnole en 1918. Son collègue, Stephan Thorson, canadien, parle islandais, interprète auprès de l’armée américaine à Reykjavik. Ingeborg, fille d’un haut fonctionnaire, fréquente en cachette un soldat américain. Elle découvrira le cadavre de la jeune Rosamunda derrière le Théâtre national. Jonatan, étudiant versé dans les légendes et contes islandais.
On aime
Le portrait de l’Islande pendant la Seconde Guerre mondiale et à la veille de l’accession à l’indépendance (juin 1944) par un amoureux de son pays. L’intrigue policière tissée minutieusement et avec brio, sur fond de société en pleine transformation. L’audace de l’auteur, qui ose remplacer son personnage fétiche, le policier Erlendur, tête d’affiche de presque tous ses romans, par le nouveau venu Konrad, qui s’impose très vite. Le recours à la poésie et à la littérature populaire islandaises, aux fantômes, elfes et autres divinités.
L’auteur: Arnaldur Indridason
Photo: Ljosm GassiNé le 28 janvier 1961 à Reykjavik, où il vit avec sa femme et leurs trois enfants. Fils de l’écrivain Indridi G. Thorsteinsson, diplômé en histoire, journaliste, scénariste, critique de cinéma avant d’écrire un premier roman (inédit en français) en 1997. Suivront une quinzaine de livres traduits et publiés dans 37 pays, plusieurs fois primés. « Phénomène littéraire international », selon le romancier américain Harlan Coben, il est souvent reconnu comme « l’écrivain le plus populaire d’Islande ». Il aime puiser son inspiration dans des événements du passé, comme c’est le cas avec ce polar historique passionnant.
, Arnaldur Indridason, Éditions Métailié, traduit de l’islandais par Éric Boury, 304 pages
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