Photo : Gérard Collet
Passionné, loyal et honnête. Je suis incapable de mentir, ce qui peut causer des problèmes, car parfois la vérité n’est pas facile à entendre.
Regarder la mer m’apaise. Cela me vient sans doute de mon passé dans mon Puerto La Cruz natal, sur la côte du Venezuela, face à la mer des Caraïbes.
Sa vitalité et l’hospitalité des Montréalais. Avant de m’y installer, j’y suis venu en janvier, en février, en avril, en mai, et chaque fois, j‘ai vu l’esprit de la ville changer en fonction de la température. C’est vraiment intéressant pour moi d’expérimenter ce phénomène. Montréal est vibrante et énergisante, un peu comme Berlin.
La téléportation. Quel bonheur de voyager d’un endroit à l’autre, sans valises, en un claquement de doigts !
Ça dépend. En musique, il y a des chefs fantastiques, comme Claudio Abbado et Carlos Kleiber. Et l’acteur Anthony Hopkins… Il faut voir le film The Father ( Le père ). Hopkins y est au sommet de son art. En fait, impossible de faire un choix. Ça varie selon le mood dans lequel je suis.
En ce moment, je lis les lettres de Gustav Mahler, sous la direction de Henry-Louis de La Grange. L’OSM va bientôt enregistrer une œuvre de Mahler. Je lis sa correspondance, car je veux saisir l’homme qu’il était et ce qu’il a fait de sa vie.
Me retrouver sur une île déserte pendant quelques semaines seul avec ma femme, sans gadgets. Pas de cellulaire ni d’Internet. Seulement nous deux, en pleine nature.
J’adore marcher à la campagne, mais je demeure quelqu’un de très urbain.
Ce que je fais chaque jour, je ne le perçois pas comme étant du travail. Aujourd’hui, on a répété pendant plus de deux heures. J’en suis sorti détrempé, mais pas fatigué. C’est ainsi quand on apprécie ce qu’on fait.
Architecte, parce que j’aime imaginer les choses dans une plus grande perspective. Je construirais des édifices ayant une fonction, un sens. Comme la Maison symphonique. Quelle chance de me retrouver ici tous les jours !
Ma femme et moi avons dévoré Ozark (Netflix). Je raffole des séries, parce que les scénaristes ont le temps de développer les personnages plus qu’au cinéma. J’ai aussi adoré Broen ( Le pont ), une série policière scandinave.
L’odeur qui règne dehors, juste avant la pluie. C’est difficile à décrire… Il y a dans l’air, à ce moment précis, une odeur particulière qui me plaît.
Je vais marcher. Quand je travaillais à Belfast, en Irlande du Nord, où il pleut sans cesse, j’avais toujours un sourire au visage. On me demandait si j’étais dérangé... Je répondais que je viens d’un pays où il fait toujours soleil. Alors pour moi, la pluie est cool !
Si on me limite à ces trois choix, j’opte pour le vin. Si je peux choisir autre chose, ce sera le whisky, assurément. Single malt.
Friends. C’est en regardant cette sitcom, qui me fait encore rire, que j’ai appris l’anglais. Aujourd’hui, ce sont mes deux filles. Elles sont hilarantes. Ma plus jeune a cinq mois, et elle rit dès qu’elle m’aperçoit. Je craque à tous les coups.
Une vie bien remplie, entouré des gens qu’on aime. Le succès, c’est bien, mais il faut aussi être heureux. Et je le suis.
Anthony Hopkins, bien sûr. Selon moi, c’est quelqu’un de formidable. Et me retrouver à la même table que Mozart serait génial ! Je suis certain qu’on s’entendrait bien et que la soirée, complètement folle, finirait aux petites heures du matin.
Ça dépend des livres. Gabriel García Marquez, pour Cent ans de solitude et Récit d’un naufragé. Et Pablo Neruda.
Pourquoi quitter Montréal quand j’ai l’OSM et tant d’amis ici ? Mais si je dois déménager, ce serait à Barcelone, une ville splendide. Oui, elle est remplie de touristes, mais il y a aussi là-bas le FC Barcelone, mon équipe de foot préférée…
Haz el bien y no mires a quién (faites le bien, peu importe qui en bénéficie).
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