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Culture

Va me chercher Baby Doll, de Lucie Lachapelle, une longue route vers la rédemption

Une traversée du pays en pick-up pour retrouver la fille d’une amie qui se meurt du cancer. C’est ce qu’entreprend avec fougue l’héroïne du roman Va me chercher Baby Doll.
Par Monique Roy
Camion sur la route

Photo : Getty Images/JMICHL

L'histoire

Livre Va me chercher Baby Doll

L’amitié qui se développe entre deux femmes derrière les barreaux, « là où des alliances se scellent, qui résistent au temps et à l’adversité ». Alors quand l’une implore, « Va me chercher Baby Doll », l’autre n’hésitera pas à traverser le Canada afin de retrouver et de ramener la fille à sa mère malade.

Les personnages

Toutes trois portent des surnoms. Florence, la narratrice, Thérèse et sa fille Camille. Lorsque les circonstances l’exigent, elles brandissent leurs pseudonymes comme des armures : Cartouche, Manouche et Baby Doll. Évadée d’une enfance sombre auprès d’un père violent et d’une mère silencieuse, Cartouche est serveuse et danseuse dans un bar miteux. Elle tue, involontairement, l’agresseur d’une jeune autochtone : 10 ans de pénitencier. Là, elle devient la marraine d’une fille née en prison, Baby Doll, et se lie d’amitié avec sa maman, Manouche.

À 19 ans, Baby Doll, suivant le chemin tracé, se prostitue et vit on ne sait où. Sa mère, malade, supplie son amie Cartouche de la ramener à bon port.

Au cours de ce road trip entre Montréal, l’Abitibi, Toronto et Saskatoon à la poursuite de Baby Doll, Cartouche croisera plusieurs marginaux… « Derrière leur apparence de dureté, j’ai voulu montrer leur humanité », souligne la romancière.

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L’autrice

Lucie Lachapelle Photo : Jean Kazermirchuk

Lucie Lachapelle

Née à Montréal, diplômée de l’UQAM en cinéma, Lucie Lachapelle découvre très jeune l’Abitibi « et l’amour », confie-t-elle. Avec son conjoint cri et leurs deux enfants, elle apprend à connaître le monde amérindien. Enseignante au Nunavik, puis consultante et recherchiste à l’Office national du film du Canada (ONF), elle signe un premier film en 1994, La rencontre, qui traite des relations entre Québécois, Amérindiens et Inuits. En 1996, elle reçoit le prix Gémeaux du Multiculturalisme pour le documentaire Village mosaïque Côte-des-Neiges (ONF). En 2011, elle publie un premier roman, Rivière Mékiskan, prix France-Québec.

Retournée vivre à Montréal, elle se consacre à l’écriture en tant que conseillère à la scénarisation et autrice. Au téléphone, sa voix est généreuse, riche de toutes les rencontres qui nourrissent ses livres. Ainsi, l’agression qui marque le début du roman est réelle, « l’image de cet incident m’est revenue et j’ai voulu prêter à Cartouche ma colère, mon indignation ».

À la fois rugueux et bienveillant, ce roman recense des pièges innombrables, des misères inouïes, l’incommunicabilité entre les peuples, entre les familles. « Cet univers dur est réaliste, je l’ai côtoyé », affirme l’écrivaine dont l’œuvre parle de réconciliation.

Va me chercher Baby Doll, Éditions XYZ, 192 pages

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