Art de vivre

Dans le cocon d’Andréanne Gauthier

Ses clichés figurent souvent en couverture de magazines comme Châtelaine. La talentueuse photographe Andréanne Gauthier nous ouvre les portes de sa demeure et nous livre l’essence de son style à travers ses goûts en mode, beauté et déco.

Andréanne Gauthier mène une double vie… et ne s’en cache pas ! Quand elle vient travailler à Montréal, elle se sent électrisée par l’énergie urbaine. Une fois la journée terminée, la dynamo a un besoin viscéral de se ressourcer à la campagne.

Elle trouve refuge auprès de sa petite famille – Lionel, 3 ans, et Cécile, 1 an –, dans sa belle demeure apaisante à Sainte-Cécile-de-Milton, aux portes des Cantons-de-l’Est.

Rien ne prédestinait cette Saguenéenne de 34 ans à devenir photographe. Adolescente, c’est dans une tout autre sorte de studios – ceux des classes de danse classique, contemporaine et folklorique – que son avenir semble se dessiner. Un milieu très exigeant qu’elle abandonne pour des études collégiales en photographie.

La curiosité du début se transforme peu à peu en véritable passion. Diplôme en poche, la photographe se fait vite remarquer grâce à son portfolio de portraits empreints de sincérité, de bonté, de bienveillance. Elle enchaîne les pages couvertures, les photos de mode dans les magazines et les campagnes publicitaires.

La lumière naturelle sublime le travail d’Andréanne, et aussi son aire de vie. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si on trouve dans sa maison de grands espaces décloisonnés, ainsi que d’immenses fenêtres ouvertes sur le spectacle permanent que lui offre la nature.

Le mobilier qu’elle a choisi, tout comme sa garde-robe, comporte des classiques qui n’ont pas d’âge et qui vont traverser le temps. Rien ne l’empêche ensuite de les agrémenter d’une petite touche de fantaisie : collection de tableaux ou de sacs griffés…

Andréanne Gauthier

Photo : Andréanne Gauthier

Que trouve-t-on surtout dans ton placard et tes tiroirs ?
Vestes et jeans aux coupes surdimensionnées. Mon style est une fusion de pièces street et intemporelles. Je possède une collection de baskets à semelle plateforme – pour me grandir ! – et des bottes lacées d’inspiration militaire. Ma palette chromatique s’articule autour de tons neutres, mais je me suis laissé tenter ces dernières saisons par des pastels tamisés, comme le vert sauge et le lilas.

Es-tu une acheteuse compulsive ou une sage consommatrice ?
J’ai tendance à rentabiliser mes achats. J’ai un pantalon cargo beige que j’ai dû enfiler un million de fois et les compliments pleuvent à tout coup. Ma ceinture étroite signée Yves Saint Laurent a accumulé tellement d’heures de service : je la porte non-stop, avec un t-shirt et un jean noir. Elle est parfaite, peu importe l’occasion.

Qu’aimes-tu plus que tout dans ta garde-robe ?
Les sacs griffés. Je les achète sur le site de pièces de luxe de seconde main AfterMe. C’est ma coquetterie… et ma façon de participer à l’économie circulaire. Je recherche des modèles récents, munis d’une bandoulière. Je raffole aussi des bijoux minimalistes dorés : des boucles d’oreilles en forme d’anneau, des bagues fines et des chaînes délicates des marques Twenty Compass, Pilgrim et Mejuri, entre autres.

Andréanne Gauthier

Photo : Andréanne Gauthier

Quels sont tes gestes beauté ? 
Je trouve le temps de faire avec discipline mon rituel de soins pour la peau malgré mes jeunes enfants. Le matin, je vaporise sur mon visage une bruine vitaminée, puis j’applique une crème de jour. Le soir, je me démaquille avec un lait nettoyant et un soin ciblé pour les yeux. De nouveau, un pschitt de bruine et enfin, quelques gouttes d’huile faciale. J’essaie de faire un massage gua sha de temps à autre.

Pour le maquillage, je préconise un fond de teint léger, lumineux et couvrant, beaucoup de blush et un enlumineur de teint sur les pommettes et l’arête du nez. J’adore les sourcils épais, bien brossés, avec une touche de gel pour la tenue. Un peu d’ombre à paupières qui reprend la couleur du fard à joues, une lichette de mascara sur les cils supérieurs, et voilà, c’est terminé !

Andréanne Gauthier

Photo : Andréanne Gauthier

Quelques mots sur ta maison…
Elle est neuve. Mon mari et moi en avons esquissé les grandes lignes, qu’on a fait valider par un architecte. On désirait des aires ouvertes, une fenestration abondante. De l’élégance sans ostentation, à la scandinave, avec des accents Mid-Century Modern. Pour atteindre cette esthétique, on a misé sur des bois chaleureux, comme le chêne pour les planchers, le merisier et le cerisier pour les meubles. On voulait aussi que la nature fasse partie du décor, d’où les immenses baies vitrées : ce sont des tableaux qui évoluent au rythme des saisons.

Quelles sont tes idées pour créer une belle ambiance ?
Les toiles forment une mosaïque sur le mur du salon. J’encourage des artistes montréalais (Lysa Jordan et Andrea Hurtarte, notamment). Ma mère, qui n’a aucune prétention de peintre, m’a fait cadeau d’un de ses tableaux abstraits. J’ai installé parmi cette petite galerie un téléviseur qui devient lui-même une œuvre d’art : je suis abonnée à un logiciel qui permet d’afficher des peintures et des photos. Par exemple, je peux « louer » un Monet numérique pour quelques semaines. Dans mon bureau, à l’étage, j’ai encadré des portraits géants de trois artistes que j’ai photographiés : France Castel, Tammy Verge et Marc Hervieux.

Je raffole aussi des bougies de fabrication artisanale. Je les allume le jour, le soir… elles sont si réconfortantes ! J’explore différents parfums : orange + hibiscus, vanille, tarte au citron…

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