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Art de vivre

Dans le cocon de… la femme d'affaires Lysanne Pepin

Elle vit et travaille au cœur du Vieux-Montréal depuis plus de 20 ans. Et pour fuir l’effervescence du quartier, elle met chaque semaine le cap sur les Cantons-de-l’Est, où elle possède un chalet entouré d’une nature généreuse dont elle ne pourrait se passer. Visite libre.
Par Propos recueillis par Daniel Chrétien
Lysanne Pépin Intérieurs

Photo : Julia Marois

Lysanne Pepin carbure aux projets. Artiste peintre, designer d’intérieur, conceptrice de vêtements, de meubles, d’accessoires mode, de papiers peints et, bien sûr, commerçante… Elle ne s’impose aucune limite. Mais ses deux boutiques, Espace Pepin et Maison Pepin, dans le Vieux-Montréal, ont beau ne pas désemplir, cela n’empêche pas la femme de 55 ans de se remettre en question. « Mon entreprise est un combat de tous les instants, avoue-t-elle. Je mets la clé sous la porte ou je continue ? Pendant que j’ai encore la santé, j’aimerais me lancer dans de plus gros projets, ça me tient vraiment à cœur. »

Elle pense entre autres aux Voisines, ce triptyque de maisons interreliées assises au bord d’un lac, à Austin, qu’elle a imaginées, conçues, fait construire – elle a géré le chantier, évidemment –, et dont elle se charge maintenant de la location. Des défis de cette taille, elle en prendrait des tas.

On l’aura compris, la vie de cette entrepreneure tient plus de la tornade que de la brise de fin d’après-midi. « Le travail, c’est mon lifestyle », glisse-t-elle, debout dans la cuisine de son chalet, une main sur la cafetière espresso et l’autre dans le sac de gâteries qu’elle réserve au chat de la voisine qui vient de se pointer le museau.

On ne s’étonnera donc pas que, quelques jours par semaine, Lysanne Pepin ait besoin d’une pause. Et c’est ici, dans ce chalet, qu’elle réussit à décrocher. À la fois chic et rustique, dépouillé et bordélique, l’endroit possède un charme fou. Et, le plus important, il invite au farniente…

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Lysanne Pépin Chalet Photo : Julia Marois

Que représente ce chalet pour toi ?

Avec mes boutiques, je suis toujours « sur la go ». Alors, mon chalet est un endroit où je peux me poser les jours où elles sont fermées. Je le vois aussi comme un lieu de rassemblement, un endroit de partage. Mes amis peuvent débarquer quand ils le veulent, ce n’est jamais un fardeau. La plupart du temps, je reste avec eux. On relaxe, on se baigne, et tout le monde met la main à la pâte pour préparer le souper. Mais si quelqu’un s’annonce et que moi, j’avais fait d’autres plans, je ne les change pas. Mes amis le savent. Ils sont tout à fait capables de profiter du chalet et du lac sans moi. Il n’y a aucun stress ici.

Comment définirais-tu ton style d’intérieur ?

Ce qui me fait le plus triper, ce sont les matières. J’aime que ma déco soit épurée côté couleurs, mais chargée côté textures. De beaux coussins, de belles matières... Je suis aussi adepte du wabi-sabi, ce concept japonais qui prône l’imperfection. Je me sens bien dans l’intention, dans les projets en devenir, dans le mouvement. Moi, ce qui me rend heureuse, c’est d’acheter des outils. Je suis toujours en train de bâtir. Dans ma tête, je ne fais que ça. Je n’ai pas besoin d’avoir des choses finies.

As-tu un meuble fétiche auquel tu es attachée ?

Aucun. Même pas les antiquités héritées de ma grand-mère ! Je les ai chouchoutées, j’ai vécu avec elles, mais si jamais tout part en fumée, je n’en mourrai pas. Elles feront partie de mes souvenirs. On ne peut pas tout garder. Je ne suis attachée à rien. C’est capoté ! Je ne suis attachée à rien ! Sauf à mes amis et à ma famille. Le reste, ça se rebâtit. En trois secondes, j’imagine autre chose. On a toujours des épreuves dans la vie, mais chaque fois je me dis : on continue.

Lysanne Pépin Intérieurs Photo : Julia Marois

Quel est ton espace préféré ?

La chambre de mon père, aménagée dans un agrandissement construit il y a quelques années. Tout y est blanc, le plancher est beau, les proportions sont agréables… Je l’ai meublée entre autres avec du mobilier vintage signé Vincent Sheppard. Ce sont des meubles faits de f ils de métal entourés de papier. Ils sont très malléables, très confortables.

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Cela dit, ma pièce de prédilection, c’est ma shed. Elle n’est pas faite pour y vivre, mais c’est un endroit où j’apprécie me retrouver. J’y passe la nuit, parfois. C’est très zen, très lumineux, la fenestration abondante couvre un mur complet et s’ouvre sur le terrain et sur le lac. La déco est composée de choses glanées ici et là, comme des galets, du bois de grève.

Ton style mode en quelques mots

J’adore tout ce qui est d’avant-garde. Mon style évolue, bien sûr, mais je cherche toujours les coupes qui sortent de l’ordinaire. En ce moment, je suis davantage scandinave. Avec une touche australienne. Les idées innovantes des designers scandinaves me plaisent, même si je les trouve parfois arides. En les jumelant avec l’essence western de la mode australienne, je trouve que ça fait un beau mariage.

Ton achat le plus fou ?

Un cachemire de la marque Smythe qui m’a couté 1 200 $ et que je vendais chez Espace Pepin. C’est un pull de laine tressée, tricoté à la main, que je peux porter autant ici qu’en voyage. Sous un imper, il est parfait, je peux l’enfiler n’importe quand. En fait, j’adore les pulls, surtout en cachemire. J’en porte de la fin octobre jusqu’en avril. L’été, c’est lin et coton. Que des fibres naturelles.

Un rituel de soins dont tu ne pourrais te passer

J’hydrate mon visage matin et soir avec des crèmes que je me procure chez mes amies, qui les fabriquent. Je ne les achète jamais en magasin. Elles les confectionnent avec des produits naturels, auxquels j’ajoute un peu d’huile d’argan afin de les rendre encore plus grasses et nourrissantes.

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Chalet Lysanne Pépin Photo : Julia Marois

Dans ta trousse de maquillage, on trouve...

Je ne me maquille pas. Je suis un gars manqué [rire]. Des fois, quand j’ai le goût d’être un peu coquette, je recourbe mes cils – pour ouvrir mon œil davantage – et j’applique du mascara. J’ai les ongles coupés courts, je ne mets jamais de vernis. Même chose côté accessoires. À part une petite chaîne, je ne porte ni montre ni bijoux. Oui, je possède des bijoux, mais je les garde dans un tiroir.

Tu collectionnes quelque chose ?

Je suis une fille de crochets et de paniers. Paniers pour aller au marché, paniers pour trimballer mon stock, paniers pour faciliter le rangement…

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