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L’école recommence à peine qu’on a déjà la tête qui tourne… Mais ce n’est pas une raison pour se laisser emporter par la tempête ! Il est possible de rendre tout ça plus simple, et même de réussir à avoir un peu de temps pour soi.
Première étape : un bon plan de match. On s’assoit et on fait un bilan de l’année dernière ou des premières semaines de classe. Qu’est-ce qui fonctionne ? Qu’est-ce qu’on voudrait changer ?
Catherine-Julie Charette, coach spécialisée en gestion du temps, conseille d’établir une liste de tout ce qu’on fait dans la semaine. Absolument tout. « On prend alors conscience de l’ampleur de ce qu’on accomplit, mais ça permet également de voir ce qu’on peut regrouper, éliminer ou déléguer. Et si le partage des tâches entre conjoints n’est pas équilibré, on peut s’en servir comme outil de négociation », explique-t-elle.
Par exemple, on gagne du temps en regroupant ses courses à l’épicerie ou en embauchant un jeune du quartier – ou tiens, son plus vieux – pour exécuter des petits travaux. « Il faut aussi savoir dire non. On doit réapprendre à s’arrêter et à se donner le temps de réfléchir avant de s’engager dans quoi que ce soit », ajoute-t-elle.
On y regarde donc à deux fois avant d’accepter de faire partie du C.A. de la garderie et du comité de parents de l’école, ou encore de recevoir toute la belle-famille à souper !
Nul besoin d’être chef ou de consulter une panoplie de livres de recettes pour trouver des idées de lunch qui sortent de l’ordinaire.
« Pour renouveler les sandwichs, il suffit de varier le pain : naan, pita, bagel… On peut aussi changer les condiments et y tartiner de la vinaigrette à la place de la mayonnaise », suggère la nutritionniste Stéphanie Côté.
Et pourquoi ne pas utiliser les garnitures habituelles des sandwichs pour composer des salades ? Jambon-fromage, dinde-suisse, bœuf-cornichons… Comme les enfants ont en général peu de temps à l’école pour manger, il faut éviter les plats à réchauffer au micro-ondes. Investir dans un thermos de qualité est donc un must, selon elle. « Ça fait changement et ça permet d’utiliser les restes du souper de la veille. »
Quant aux incontournables barres tendres, Stéphanie Côté propose de les cuisiner à la maison. « Comme ça, on sait combien de sucre elles contiennent. Et les enfants prendront plaisir à les préparer avec nous. » C’est économique et sans emballage inutile.
Devant la multiplication des pots de yogourt et boîtes de jus, plusieurs écoles ont décidé d’adopter une politique zéro déchet. Un défi supplémentaire pour les parents !
Rien de bien sorcier, toutefois – on fait une croix sur les emballages individuels et on se procure des contenants de plastique étanches. Au fond, tout le monde y gagne, l’environnement comme le portefeuille, puisqu’on économise gros en achetant les aliments en grand format. Et pour les enfants qui tiennent mordicus aux compotes et yogourts en pochette, il faut savoir que quelques entreprises proposent des contenants souples, réutilisables et lavables au lave-vaisselle.
« On peut remplacer l’ustensile en plastique par une fourchette ou une cuillère de la maison, et l’essuie-tout par une débarbouillette. C’est un petit geste qui fait une grosse différence », fait valoir Laure Caillot, mère et auteure du blogue Lauraki.
Elle conseille également d’acheter une boîte à lunch robuste que l’on n’aura pas à changer chaque année. Et les fameuses boîtes de jus ? La blogueuse et la nutritionniste Stéphanie Côté sont du même avis : mieux vaut les oublier et les remplacer par une bouteille d’eau… réutilisable, bien sûr ! Et le meilleur endroit pour s’en procurer une bien étanche et solide serait un magasin d’articles de plein air, selon Laure Caillot.
Ils sont petits, mais capables. Pour gagner un peu de temps, pourquoi ne pas déléguer quelques tâches aux enfants ?
« À partir de cinq ans, ils peuvent s’habiller seuls ou préparer leurs toasts. Il faut seulement qu’ils y trouvent un avantage », affirme Mélanie Caouette, ergothérapeute spécialisée en pédiatrie.
Des exemples ? Avoir le droit de mettre du caramel sur leur pain s’ils le tartinent eux-mêmes ou choisir des vêtements à leur goût s’ils s’habillent seuls. Évidemment, ça suppose une certaine tolérance de la part des parents. Oui, il y aura des dégâts. Et, non, les couleurs ne seront pas toujours agencées. Mais on assume et on profite du temps gagné ! Mélanie Caouette suggère également d’impliquer les jeunes dans le choix des tâches qu’ils sont prêts à exécuter – par exemple, tout ranger après le déjeuner. « Ils sont inclus dans le processus et ils apprennent à trouver des solutions. »
Avant de leur ajouter une nouvelle besogne, il est peut-être préférable de faire un essai la fin de semaine, alors que tout le monde est moins stressé. Et pour encourager les petits, elle privilégie les gratifications et les compliments spontanés plutôt que les récompenses différées, moins efficaces à long terme. Un simple « Je suis vraiment fière de toi » lorsque le travail est bien fait vaut beaucoup plus qu’un paquet de bonbons le vendredi.
Pour que la séance des devoirs et des leçons ne s’étire pas trop – et ne mette pas la patience de maman ou papa à trop rude épreuve –, on élimine les sources de distraction : écrans en tout genre, bruit, fenêtres donnant sur le parc…
Mais inutile d’exiger de son enfant qu’il ne bouge pas, surtout si ça l’aide. Manipuler un élastique, jouer avec une balle antistress ou lancer un ballon tout en épelant peut rendre la tâche beaucoup moins ardue, autant pour lui que pour soi.
« Il peut être motivant, aussi, de faire une liste au début et de biffer à mesure ce qui est terminé. Ou bien de mettre une minuterie, si les devoirs sont longs. Après 30 minutes, on s’arrête un peu, puis on reprend », souligne Stéphanie Martel, orthopédagogue à Parcours d’enfant, un organisme qui offre du soutien professionnel aux jeunes ayant des problèmes de développement. Et le moment idéal pour s’y mettre, selon elle ?
Au retour de l’école, après une petite pause pour jouer et une bonne collation. Comme ça, les enfants sont reposés et plus concentrés.
En cette folie de début d’année scolaire, il ne faut pas oublier de s’accorder un peu de temps à soi.
Ça n’a rien d’un caprice, car c’est la meilleure façon de recharger ses piles et de remettre ses idées en ordre. On doit toutefois veiller à faire les bons choix, ceux qui vont nous faire du bien. C’est-à-dire que ce n’est pas le moment de prendre la résolution d’aller courir si l’on déteste le sport ou de s’inscrire à un cours d’espagnol simplement parce que des amis le font.
« Il faut trouver ce qui est important pour soi, ce qui aide à être plus efficace, soutient la coach Catherine-Julie Charette. Si l’on se prive de ces petites choses qui nous font du bien, on n’est jamais vraiment satisfaite, et ça draine énormément d’énergie. » Ce temps qu’on s’octroie est plutôt un précieux investissement.
De nombreuses écoles ont des politiques alimentaires sans arachides ou sans noix afin d’assurer la sécurité des élèves allergiques. Alors, on oublie la super recette de biscuits maison au beurre d’arachide que le petit dernier adore ?
Que non ! On l’adapte, plutôt. Dans n’importe quelle recette, on peut remplacer le beurre d’arachide par du beurre de soya ou de pois doré, selon la nutritionniste Stéphanie Côté.
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