Au théâtre
À quoi s’attendre d’une pièce intitulée Selfie et qui réunit deux femmes et deux hommes obsédés par leur image, comme le Narcisse de la mythologie ? À une critique de la société actuelle, qui s’annonce virulente. Idéation, texte, mise en scène et interprétation : Philippe Cyr, qui a répondu à nos questions.
L’ère des selfies : simple mode ou révolution ? Simple évolution. Les représentations de soi-même existent depuis des siècles. Comme elles changent au rythme des techniques disponibles, elles sont révélatrices de leur époque et du cheminement de notre sensibilité.
Pourquoi une pièce sur les selfies ? En 2013, selfie était le mot de l’année selon le dictionnaire Oxford. Depuis, il est devenu le titre de plusieurs productions. Pour nous, le selfie est un prétexte pour s’interroger sur le narcissisme ordinaire et le projeter dans un futur proche.
Cette pièce s’adresse à un « public averti ». Qui décide de cela ? Le metteur en scène, Stephen Harper ou le théâtre ? Comme il y a des scènes explicites, la compagnie et le théâtre ont jugé qu’il était plus respectueux d’avertir l’auditoire. Nous avons téléphoné à Harper pour lui expliquer cela, mais il a prétexté une extinction de voix pour raccrocher.
Salle Jean-Claude-Germain du Théâtre d’Aujourd’hui, du 28 avril au 16 mai.
En librairie
L’ineffable Kim Kardashian lance le 5 mai, chez un éditeur de prestige (Rizzoli), Selfish, le premier « beau livre » sur les selfies, les siens. La reine de l’égoportrait a vite flairé l’importance de ce type de photo dans la fabrication d’une notoriété 2.0. Il s’agit là de son plus grand talent. Le seul, peut-être ?
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