Un nouveau toit, c’est excitant, mais déménager reste un sacré boulot… Il s’agirait même d’un des événements les plus stressants à traverser. Mais, de façon positive, occuper un lieu différent, voire s’installer dans une superficie plus modeste, permet de réévaluer notre patrimoine de meubles et d’objets, de lâcher du lest, de s’offrir un bon dépoussiérage.
En emménageant dans ce bungalow de 1 000 pieds carrés, la photographe Sandra Harris, Mike, son mari, et Ruby, leur fille de huit ans, ont accepté d’habiter une demeure deux fois moins grande que la précédente. Au final, ils s’en sont fort bien accommodés. « C’est comme résoudre un puzzle, raconte la propriétaire. Où vais-je ranger mes vêtements ? m’asseoir pour lire ou étudier ? recevoir les amis à souper ? J’ai marché dans la maison en nous imaginant y vivre, j’ai essayé de répondre à tous nos besoins en tenant compte de la superficie dont nous disposions. Ainsi, pas question d’un salon formel uniquement-pour-la-visite. Quel gaspillage ! »
Conquérir l’espace
Quelles ont été les stratégies de Sandra pour tout caser ? Primo : chacune des pièces remplit différents rôles. Même les recoins sont utilisés. Par exemple, une mezzanine exiguë au bout de l’escalier a été transformée en coin lecture. En parallèle, l’espace des garde-robes est exploité au maximum grâce à des accessoires de rangement. Secundo : on a remplacé les électroménagers, ainsi que plusieurs meubles, par des modèles minceur. « Pas seulement pour le style, mais pour assurer une circulation fluide, dit Sandra. Difficile de ne pas se sentir à l’étroit si on manque d’espace lorsqu’on s’attable ou si on doit toujours contourner un canapé. » Tertio : l’inventaire de toute la maisonnée est limité, de la vaisselle à la literie, en passant par les vêtements. « Pour chaque objet qui entre ici, un autre doit sortir. Bien vivre dans petit, c’est d’abord faire des choix. »
Des murs qui parlent
La propriétaire suggère de penser à la peinture et aux œuvres d’art pour injecter rapidement de la personnalité à un nouvel intérieur, sans trop dépenser. « J’ai choisi pour tous les murs un blanc chaud qui crée une impression d’espace et ajoute de la lumière pendant l’hiver. Pour les toiles, je visite les expositions des étudiants en art et la boutique virtuelle Etsy. J’y trouve des choses formidables ! »
1) Réévaluer ses besoins
Les habitudes de vie évoluent avec les années, en fonction de l’âge et des goûts des membres de la famille. Une réflexion s’impose. On rêve d’un walk-in et on est prête à se passer d’une salle à manger chic ? Pourquoi pas ? Si plusieurs éléments (tapis, œuvres d’art, accessoires) s’intègrent facilement dans la demeure, certains meubles devront changer de vocation ou être remplacés par d’autres
de format approprié. Au besoin, pourquoi ne pas demander à une personne sans lien sentimental avec notre patrimoine familial de nous aider à faire des choix ?
2) Prendre des photos et faire un plan
On dispose souvent de peu de temps dans la future maison au moment de l’achat. Autant que possible, on photographie quand même chacune des pièces de tous les angles – ce qui facilitera la planification de l’aménagement –, et on prend des mesures. Ensuite, un croquis des pièces et des meubles à l’échelle est utile pour organiser l’ensemble. Sandra propose aussi de créer des babillards virtuels sur Pinterest et Houzz.com.
3) Y mettre du sien
Le manque de temps et d’argent limite souvent les rénovations qu’on peut effectuer après un déménagement. Cela dit, c’est une bonne idée de réaliser quelques travaux peu coûteux : changer les poignées d’armoire, mettre de la couleur aux murs ou faire sabler les parquets… Des petits changements qui font qu’on se sent plus rapidement chez soi. Autre chose : ne pas sous-estimer l’éclairage. Non seulement les lampes et les plafonniers rendent-ils un intérieur confortable, mais ils peuvent y apporter illico une touche très personnelle.
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