Pratique

Peinture : comment la choisir

À l’huile ou à l’eau ? Satinée, lustrée ou mate ? Petit guide pour s’y retrouver côté peinture.

Le temps des cuisines peintes à l’émail et des odeurs de térébenthine est révolu. Les peintures au latex d’aujourd’hui sont plus faciles à utiliser et à nettoyer, moins pénibles pour l’odorat et elles donnent de bien meilleurs résultats qu’avant.

La peinture est un mélange de matière volatile, de matières non volatiles et de pigments. Les peintures pour la maison se classent en deux grandes catégories.

Le latex

Les peintures au latex sont celles qui conviennent le mieux à l’usage résidentiel. La matière volatile du latex est à base d’eau. La résine qu’elle contient facilite l’application et assure l’uniformité du produit au fil du temps.

Pour. Se nettoie facilement à l’eau et au savon dans la plupart des cas ; sèche rapidement et n’est pas toxique. Les outils et les éclaboussures se nettoient à l’eau.

Contre. Peu d’inconvénients, si ce n’est qu’il est difficile de s’y retrouver dans les divers finis, qualités et marques.

On trouve parfois de la peinture qui s’affiche comme étant « 100 % acrylique » : il s’agit de peinture à base d’eau. La matière non volatile est de l’acrylique au lieu des polymères. Elle a les mêmes caractéristiques que la peinture au latex.

Les peintures à base de solvants

Elles regroupent ce qu’on appelle les « peintures à l’huile ». La portion non volatile varie selon l’usage qu’on leur réserve. Pour la maison, il s’agit généralement de résine alkyde, un mélange d’huiles dont une partie s’évapore quand la peinture sèche et dont l’autre forme une pellicule qui durcit en absorbant l’oxygène de l’air.

Pour. Très mate, on lui attribue une couvrance supérieure à celle du latex et une plus grande durabilité, bien qu’avec les peintures au latex, ce soit de moins en moins vrai. On l’utilisait autrefois systématiquement dans les cuisines et les salles de bains à cause de sa résistance à la moisissure et à l’humidité, mais les latex d’aujourd’hui la valent bien.

Contre. C’est la peinture la plus dommageable pour l’environnement ; elle met beaucoup de temps à sécher, exige des solvants pour le nettoyage et libère des émanations chimiques en séchant. Sa forte odeur peut aussi être incommodante.

La peinture écologique 

Une partie des composés organiques volatils (COV) ajoutés à la peinture s’évapore au séchage et crée des gaz à effet de serre. Moins il y en a dans la peinture, mieux c’est. L’Éco-Logo, créé dans le cadre du programme Choix environnemental d’Environnement Canada, est apposé sur les produits qui contiennent moins de 250 g de COV par litre. Il confirme qu’il s’agit de choix acceptables sur le plan environnemental. Par contre, le logo « faible COV » semble ne correspondre à aucune véritable échelle de normes ou de vérification.

Les caractéristiques

Finis et degrés de lustre
Lustré, semi-lustré, mat, satin, coquille d’œuf… De quoi s’agit-il au juste ? Ces finis sont le degré de lustre de la peinture, généralement établi en pourcentages (de 0 à 5 % pour le mat, jusqu’à 80 % ou plus pour le lustré).

Au-delà de ces qualificatifs, il existe quatre grandes catégories de finis, avec entre chacune des dénominations telles que chamois, platine, velours… Les sites Web des fabricants nous renseignent sur ces diverses variétés.

Mat
Aucun lustre. Idéal pour masquer les imperfections (murs anciens, pas tout à fait lisses). Met en valeur les tons foncés.

Coquille d’œuf
Peu de lustre ; les finis « velours » entrent dans cette catégorie. Convient à la majorité des usages et des couleurs.

Semi-lustré (semi-brillant, satiné)
Beaucoup de lustre à l’application, lustre léger une fois sec. Convient à la majorité des usages et des couleurs.

Lustré (brillant)
Convient surtout aux moulures, portes et détails architecturaux. Fait toutefois ressortir les imperfections.

Les peintures spécifiques

Il existe des peintures spécialement conçues pour la cuisine ou la salle de bains. Elles contiennent des additifs qui les rendent faciles à laver et résistantes à l’humidité, de même que des fongicides pour résister à la moisissure. Pour le respect de l’environnement comme pour la facilité d’application, elles sont un meilleur achat que la peinture à l’huile. Plusieurs marques (CIL, Sico… ) offrent aussi des peintures contenant un pigment qui disparaît au séchage, pour nous aider à étaler uniformément le produit et à passer le rouleau partout. Un pigment volatil est incorporé à ces peintures – offertes en blanc seulement. Elles sont un bon achat si on n’a pas la main sûre.

L’apprêt
Loin d’être une dépense inutile, l’apprêt bouche les pores du gypse, scelle le plâtre utilisé pour remplir les trous et durcit les surfaces, permettant à la peinture de bien adhérer. Pour des résultats parfaits, on lave les murs à l’eau et au savon, on laisse sécher, on applique un apprêt, puis on étale au moins deux couches de peinture.

Et le prix ?
Les spécialistes affirment que le prix est directement proportionnel à la qualité. Or, des tests réalisés par des magazines concluent que ce n’est pas une vérité absolue. Retenons que les produits haut de gamme des grandes marques sont généralement de meilleure qualité que les autres. Et plus chers, évidemment…

La peinture recyclée

Peintures récupérées du Québec, entreprise créée en 1989 et acquise par Peintures Laurentides en 2003, produit des peintures recyclées sous la marque Boomerang. Offertes en version prémélangées dans une quinzaine de tons neutres (beige, blanc, cuivre… ), elles sont fabriquées avec des peintures récupérées puis mélangées. La constance d’une couleur sera assurée si vous achetez plusieurs contenants d’un coup, mais variera d’un mois, d’une saison ou d’un point de vente à l’autre. Les résultats à l’application sont comparables à ceux de n’importe quelle peinture de marque courante. Pour en savoir plus : www.peinture.ca.

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