Culture

Mélanie Maynard: tête-à-tête avec une femme spontanée

Elle aime nous accompagner dans notre routine matinale. Son sourire et sa sensibilité se transmettent sur les ondes de la radio pour nous aider à commencer la journée du bon pied. Rencontre avec la comédienne et coanimatrice de On part ça d’même! (WKND 99,5), dans un resto de déjeuner aussi authentique qu’elle. Le type d’endroit chaleureux qui semble exister depuis toujours et où le refill de café est gratuit. Banquette, svp!

Photo: Andréanne Gauthier

Une passion ou un intérêt qu’on ne me connaît pas

Les casse-têtes! J’en ai tellement fait avec ma mère lors de mes visites à sa résidence qu’ils sont devenus pour moi un havre de paix que j’ai recréé à la maison. Je m’adonne à mon passe-temps en écoutant de vieilles chansons françaises. Une tournée des antiquaires m’a permis de trouver la parfaite table à casse-têtes. Comme ils sont constamment dessus, je remarque parfois que quelqu’un en a complété un petit bout en mon absence… J’adore ça!

Une vie réussie, c’est…

quand tu as pu faire la paix avec chacun de tes souvenirs. Tout ne peut pas toujours bien aller, mais si tu as été capable de comprendre ce qui s’est passé et si tu te sens sereine, tu as atteint ton but.

Mon repas préféré

Le déjeuner! J’adore aussi la fondue au fromage…

Le plat que je réussis le mieux

Les rouleaux au couscous. C’est une recette que j’ai préparée une fois quand les enfants étaient jeunes et je suis maintenant condamnée à la cuisiner encore et encore. Même mon gendre me la demande! C’est une espèce de salade de couscous avec des avocats, du poulet et une sauce sucrée, le tout roulé dans un pain pita. Un classique Maynard ! Sinon, ce que je réussis le mieux, ce sont les crêpes, ou n’importe quel plat de déjeuner. Je continue de beurrer les toasts de mon gars, d’ailleurs, malgré ses 14 ans. Je ne suis pas capable d’arrêter d’être la mère de cet enfant-là.

Trois mots qui me définissent

Doute, authenticité et recherche. J’essaie toujours de trouver de nouvelles idées, de voir s’il y a une meilleure solution, si c’est mieux à côté… Mais jamais en regardant en arrière. En avançant!

La musique que j’écoute en ce moment

J’en entends beaucoup lorsque je suis au boulot, alors, à la maison, je préfère une simple musique d’ambiance. L’application 8tracks me propose des listes. C’est parfait, j’aime ne pas avoir à choisir.

Un coin du monde où j’irais vivre demain matin

Ah! Ça, c’est mon fantasme secret! Mon chum fait un deuxième bac en ce moment, en études internationales. Je travaille pendant ce temps-là et, lorsqu’il sera appelé à œuvrer à l’étranger, on partira.  C’est notre projet. La Provence, la Toscane, l’Andalousie sont des endroits où j’irais vivre.

On dit de moi que je suis…

sans filtre. Parfois, c’est exprimé avec un sourire, d’autres fois, avec une moue de dépit… Comme si la personne songeait: « Nous, on se retient. Pourquoi elle se donne le droit de dire ce qu’elle pense, elle? »

Une chose que j’aimerais apprendre

L’espagnol. Mon chum est espagnol et il a multiplié les efforts pour apprendre le français alors que moi, je n’ai rien accompli en retour. Je me sens mal et je ne peux pas parler avec sa famille, ça me tue.

Une odeur dont je raffole

Celle des pâtisseries, des tartes qui cuisent. 

Le parfum que je porte

Sì, d’Armani. Ça sent un peu le sucre…

Une qualité que je voudrais développer

Le tact. Je voudrais être moins carrée, cultiver ma douceur. J’ai travaillé là-dessus toute ma vie.

Ce qui me ressource le plus

La nature a un effet très apaisant sur moi. Aller marcher dans le bois me fait le plus grand bien.

Une journée satisfaisante, c’est…

celle qui n’a pas ressemblé à hier. Je déteste la routine. J’aime sentir que chaque jour, il y a une petite réinvention.

Un film qui m’a marquée

Le fabuleux destin d’Amélie Poulain [Jean-Pierre Jeunet, 2001]. Je me souviens de toute cette vague de beau, de bon… Ça m’avait donné envie de bonté. 

Je suis accro…

à la crème glacée. 

J’ai mes meilleures idées…

dans les brainstorms de groupe ou quand je suis nourrie par d’autres.

La personne qui me touche le plus au monde

Ma fille, Rosalie. Je l’ai vue se dessiner, s’effacer, recommencer… Je connais tout son parcours, intimement. [NDLR : Sa fille, Rosalie Bonenfant, 22 ans, fait aussi carrière dans les médias.]

L’artiste qui m’émeut le plus

Cœur de pirate, pour sa façon de transposer ce qu’elle est réellement dans quelque chose qui peut plaire à tous. Ça m’interpelle, parce que c’est ça que j’ai toujours voulu : demeurer moi-même, spirituelle et intellectuelle, mais sans devenir élitiste, pour rester en contact avec les gens.

 

Un vêtement qui me fait sentir belle

Tous les jumpsuits. C’est la salopette de mon enfance combinée au pyjama, mon vêtement préféré!

Je ne partirais jamais sans…

ou plutôt, je partirais sans… toute. Je ne suis attachée à rien.

J’ai détesté…

mon enfance, de 0 à 12 ans. Je n’ai pas été assez épaulée. Et arriver à prendre sa place, en étant la huitième de la famille… Ça a été rough.

Pour gérer mon stress…

Je refuse le stress dans ma vie. Si quelque chose m’angoisse, je ne le fais pas.

Je souhaiterais que les gens se souviennent de moi comme d’une personne…

qui n’a jamais fait semblant (sauf avec quelques amants!). [Rires]

En amitié et en amour, je suis…

difficile, parce que j’ai besoin d’être nourrie. Il faut que la personne m’apprenne quelque chose.

J’ai peur…

de mourir en dedans. 

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