Si je n’avais pas été boxeuse, j’aurais aimé être…
Mon rêve de jeune fille, c’était d’être une athlète professionnelle. Même joueuse de hockey ! À 19 ans, j’ai ouvert une école de karaté, sport que je pratiquais depuis l’âge de 6 ans. Puis, j’ai commencé à faire de la boxe en parallèle. Cette nouvelle passion l’a alors emporté. Même si on me disait sans cesse à l’époque qu’une femme ne pouvait pas gagner sa vie dans le sport professionnel.
Une passion qu’on ne me connaît pas
Les communications. Lorsque je possédais mon école de karaté, j’avais la chance d’encourager les élèves à croire en leurs rêves d’une manière concrète. Je me sentais proche d’eux et, parfois, ça me manque. J’aimerais bien ravoir ce rôle un jour par l’intermédiaire des médias.
On dit de moi que je suis…
Au début de ma carrière, on me qualifiait souvent de «belle» et de «féminine». Je brisais l’image que les gens se faisaient d’une boxeuse, j’imagine. On ajoutait même parfois le qualificatif «blonde»! Mais moi, c’est pour mes performances et mon engagement en dehors du ring que je veux être reconnue.
Une chose que j’aimerais apprendre avant de mourir
Je me donne toujours le droit d’essayer plein de choses. C’est pour ça que je vis sans regrets. Mais LA chose que je voudrais prendre le temps de faire un jour, c’est de voyager.
Me dire : je pars, je ne sais même pas où je vais, ni quand je reviens. J’ai déjà voyagé, mais en ayant des obligations de retour, comme l’entraînement.
Trois mots qui me définissent
Énergie, persévérance, légèreté. J’ai un je-m’en-foutisme assez élevé. Si on me dit: « t’as pas le droit de faire ça », je m’en fous, je vais le faire quand même.
Le film qui a marqué ma vie
La vie est belle (Roberto Benigni, 1997), pour cette légèreté justement, la capacité à voir ou à faire les choses différemment. Dans ce cas-ci, c’est un père qui le fait pour son fils, dans un contexte extrême : transformer l’horreur d’un camp de concentration en jeu. Ce pouvoir d’imagination a provoqué un gros déclic chez moi.
Le mets que je cuisine le mieux
La cuisine, mon sujet préféré ! J’excelle dans les tartares.
La cuisine que je préfère
La crème glacée, ça compte-tu ?
La première chose que je fais au lever
Je me réveille avant que mon cadran sonne et je crie « bon matin ! », heureuse d’avoir une nouvelle journée devant moi.
Un parfum naturel dont je raffole
L’odeur de la vanille m’apaise et me réconforte. Au point que, quand je suis à l’extérieur pour des compétitions, je traîne avec moi une chandelle à la vanille que je peux allumer pour me sentir comme à la maison.
Une période de ma vie que j’ai détestée
J’ai déjà traversé une période vraiment difficile, dont je ne parlerai pas. Mais avec le recul, je suis contente de l’avoir vécue. J’en suis ressortie amochée, mais aussi plus forte, avec une nouvelle vision de la vie.
Une journée satisfaisante, c’est une journée…
Pendant laquelle j’ai coché sur ma liste tout ce que je voulais faire. Ça s’applique également à mes tâches dans la maison et à mes loisirs ! [Rires]
En amour, je suis…
Perfectionniste. C’est lourd, hein ? Je m’attends à ce que ma relation soit parfaite, c’est-à-dire avec de la légèreté, de l’amour, du désir, du bonheur, de la communication… Quand il y a des carences, ça me fatigue !
Un livre qui m’a bouleversée
Performing Under Pressure, [de H. Weisinger et J. P. Pawliw-Fry, publié aux éditions Currency], un guide qui aide à gérer la pression et les moments difficiles. À une époque de ma carrière, j’étais souvent anxieuse avant mes combats. Grâce à ce livre, j’en suis venue à apprécier chaque instant du combat, et même à le vivre comme une récompense.
Un vêtement qui me réconforte
Mes super leggings. J’ai deux entraînements par jour, donc je passe ma vie en leggings !
Pour gérer mon stress…
J’enfourche mon vélo de montagne et je pars dans le bois ! Impossible, alors, de penser à toutes les choses qui m’agacent. Il faut faire attention aux racines, aux trous… Le focus doit être sur le moment présent.
J’aime mon travail parce que…
Je sens que je peux faire une différence. Surtout quand je suis invitée à donner des conférences. Les yeux des enfants et des adolescents à qui on parle de persévérance sont beaux à voir.
La musique que j’écoute en ce moment
Quand on regarde ma liste de lecture, j’ai l’air d’avoir des troubles de personnalité ! [Rires] Je peux faire jouer dans la même journée Joe Dassin, les sœurs Boulay, The Offspring ou de la musique très commerciale… Ma vie est remplie de souvenirs musicaux, Les Classels et Les Baronets, que j’écoutais avec ma mère, par exemple, sans oublier Marjo, qui était ma chanteuse préférée lorsque j’étais enfant.
Les circonstances dans lesquelles j’ai les meilleures idées
Quand je suis heureuse, et tôt le matin. Situation optimale : en vacances dans un autre pays, avec mon café devant le lever du soleil. C’en est presque dangereux, parce que, à ce moment-là, je suis certaine que ce sont les meilleures idées !
Une qualité que je souhaite développer
La patience.
J’aimerais que les gens se souviennent de moi comme de quelqu’un qui…
Se donnait le moyen de ses ambitions et de ses rêves. On a essayé de me décourager à plusieurs reprises, mais je n’ai pas lâché. J’ai envie de dire aux gens : donnez-vous le droit de rêver.