Marcher en montagne, flâner en ville, surfer ou barboter dans l’eau bleue, découvrir une gastronomie fraîche et originale, s’initier à la culture basque, se perdre dans des rues de vieilles pierres. San Sebastián – aussi appelé Donostia en basque –, situé à une vingtaine de kilomètres au sud de la frontière française, offre tout ça. Et pas besoin de voiture. Tout est dans la ville. Une ville à dimension humaine. Le bonheur.
Lisa Linder/4Corners/Sime; John Burke/Getty ImagesDe la mer, on pourrait esquisser San Sebastián en cinq coups de crayon. Les monts Igeldo, Urgull et Ulía encadrent la Concha, magnifique baie en forme de coquille.
La vie à hauteur d’enfant
« Ici, les gens vivent dehors », dit Pascal Blanchet, qui a quitté Longueuil pour ouvrir une crêperie (avec sirop d’érable) à San Sebastián. « Et pas d’histoire de gardiennes : les enfants, on les emmène partout. »
Partout, c’est le port, les frontons (où l’on joue à la pelote basque), la plage, les jardins, le parc d’attractions centenaire avec ses manèges d’autrefois, les espaces aménagés pour les jeunes et bordés de terrasses où l’on discute autour d’un cortado – café avec une touche de lait – en surveillant la marmaille, la promenade de la Concha où flâner le soir tombé.
La mer montre tous ses visages. Ses vagues tumultueuses à la plage de la Zurriola séduisent les surfeurs. Pour nager ou pagayer, on va plutôt à la plage de la Concha.
Vivre pour manger
Les gens du coin, paraît-il, se targuent de vivre pour manger et non de manger pour vivre. La gastronomie est à tous les coins de rue. San Sebastián s’enorgueillit de ses deux tables triplement étoilées au Michelin. Pas mal pour une ville de 186 000 habitants ! L’endroit compte même une université gastronomique, le Basque Culinary Center.
Dans l’air salin, les effluves de poisson, de charbon de bois, de marrons grillés se mélangent à ceux des jambons ibériques suspendus partout dans les bars à tapas, les restaurants et les épiceries fines, au milieu des chorizos et des conserves d’anchois Ortiz, de piment d’Espelette et de guindillas (piments verts au vinaigre).
Le soir, plutôt que de rester chez soi, on arpente les dédales de la Parte Vieja, quartier historique de la ville. On va d’un bar à l’autre pour déguster, souvent debout, des pintxos. Ces tapas locales – simples canapés, brochettes ou œuvres d’art miniatures – s’accompagnent de txakoli (vin pétillant versé haut au-dessus du verre), de sidra (le cidre local) ou de bière basque.
Le summum du slow travel : flâner sur les quais du port puis, à l’heure de l’apéro, prendre la rue Fermin Calbeton pour la tournée des bars à tapas.
Voici quelques bonnes adresses à découvrir:
Cafés, pâtisseries, épiceries fines
Épicerie fine Zapore Jai (San Geronimo 21) Artess Café (Soraluze 1) Pâtisserie Barrenetxe (Plaza Gipuzkoa 9) Café Gogoko Goxuak (Plaza Gipuzkoa 1) Quebec Grep Herria (Fermin Calbeton 11)
Bars à pintxos
Borda Berri (Fermin Calbeton 12) Bergara (General Artetxe 8) Goiz-Argi (Fermin Calbeton 4) A Fuego Negro (31 de Agosto 31) Casa Alcalde (Mayor kalea 19)
Bars et restaurants
Restaurant Arzak (Av. Alcalde ElÓsegui 273) Café-bar Koh Tao (Bengoetxea 2) Restaurant La Zurri (Zabaleta 9) Restaurant Pasaleku (Illunbe kalea 11)
Activités
Aquarium (Plaza Carlos Blasco de Imaz 1) Musée San Telmo (Plaza Zuloaga 1) Musée naval (Paseo del Muelle 24) Centre de thalassothérapie La Perla (Paseo de La Concha) Blue Motion Surf and Bodyboard Academy (Ramon y Cajal 1) Pukas Surf Eskola (Zurriola 24)
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