Beauté

Acheter une coloration capillaire

« Je sais de quelle couleur je veux teindre mes cheveux, mais j’ai un peu de difficulté à me retrouver devant la quantité de produits colorants vendus en pharmacie. Comment m’y prendre ? ».

1) Le choix de la nuance
Pour ne pas commettre d’erreur, il faut savoir ce que sont un ton et un reflet. Car sur le marché, on ne se contente pas de nous vendre des produits pour blondes, brunes ou rousses. On précise l’intensité de la couleur (claire, moyenne ou foncée), voire la réflexion sous-jacente de la pigmentation (dorée, cuivrée, neutre).

Ainsi, sur les emballages des produits colorants, on trouve presque toujours des numéros associés à des lettres. Les premiers renvoient à une échelle de tons standardisée dans l’industrie de la beauté, laquelle s’étend de 1 (noir) à 10 (blond bébé). Les seconds correspondent à la qualification des reflets (W pour warm/reflets chauds ou dorés, C pour cool/reflets froids ou cendrés, N pour neutral/reflets neutres, R pour red/reflets roux ou cuivrés, et parfois même M pour mahogany/reflets aubergine). Un niveau « 8W » est donc un blond clair doré.

Pour savoir comment se comportera la couleur superposée à votre pigmentation naturelle, ne vous fiez surtout pas à la photo sur la boîte ! Observez plutôt avec attention le guide couleur sur le côté de l’emballage, qui présente les résultats selon les 3 ou 4 niveaux de chevelure auxquels le colorant est le mieux adapté.

Pour des défis plus compliqués ― passer du brun au blond (ce qui nécessite d’éclaircir sa pigmentation avant de la blondir) ou obtenir différentes teintes, par exemple ―, mieux vaut se rendre chez un professionnel.

2) Le choix du produit
Coloration permanente, semi-permanente, ton sur ton, éclaircissant léger ou henné : il vous faut maintenant cibler le produit le mieux adapté à vos besoins.

Coloration semi-permanente (ou shampooing colorant) : contient peu ou pas de peroxyde et d’ammoniaque (ne peut donc pas éclaircir la couleur de vos cheveux), s’applique sur cheveux mouillés, « maquille » le cheveu sans pénétrer le cortex capillaire et couvre les cheveux gris quand ils ne représentent pas plus de 30 % de la chevelure. Le colorant semi-permanent s’estompe graduellement après une dizaine de shampooings, sans laisser de repousse apparente. C’est le type de colorant idéal pour les débutantes, puisque son effet est subtil et qu’il s’estompe somme toute assez rapidement. C’est aussi un bon moyen de tester une nouvelle couleur sans s’engager à long terme ― pour voir, par exemple, si le roux s’accorde bien à notre teint.
Nos suggestions : ColorFlirt Herbal Essences de Clairol, Color Pulse de L’Oréal Paris.

Coloration ton sur ton (ou demi-permanente) : contient 10 % à 15 % de peroxyde mais pas d’ammoniaque, s’applique à sec, couvre le gris (quand il compte pour 30 % à 50 % de la chevelure) et rehausse la couleur naturelle sans toutefois pouvoir l’éclaircir. Le colorant ton sur ton s’estompe en une vingtaine de shampooings, sans effet racine.
Notre suggestion : Instincts Naturels de Clairol.

Éclaircissant léger : formule douce, sans ammoniaque, qui permet d’éclaircir d’un ton la couleur naturelle et de couvrir 70 % de gris. On recommande de le retoucher après 4 à 6 semaines pour raviver son éclat.
Notre suggestion : Natural Match de L’Oréal Paris.

Coloration permanente : contient de l’ammoniaque et environ 20 % de peroxyde. Pénètre la tige capillaire et résiste aux lavages, offre une couverture optimale des cheveux blancs, permet de changer radicalement la couleur naturelle (en la pâlissant ou la fonçant de 2, 3 ou 4 niveaux de tons, selon la formule). Comme son nom le dit, la coloration permanente est… permanente. Elle doit être rafraîchie chaque mois puisque la repousse sera bien apparente.
Nos suggestions : Nutrisse Cream de Garnier, Superior Preference de L’Oréal Paris.

Henné : teinture naturelle dérivée de plantes qui ajoute des reflets à la chevelure mais ne l’éclaircit pas. Selon le produit utilisé, la couleur s’estompe généralement avec le temps mais le henné enveloppe encore les cheveux d’une « gaine » transparente, si bien que les choses se compliquent si on veut recolorer les cheveux par la suite : la chimie se fait mal et on verdit très souvent son cheveu au lieu de le colorer tel que désiré. On n’a alors d’autre solution que de couper ses cheveux ou d’attendre qu’ils poussent avant de les recolorer. Le henné demeure un bon choix pour celles qui veulent donner de la dimension à leur couleur naturelle en y ajoutant des reflets roux, sans envisager de se colorer les cheveux chimiquement par la suite.

Effets spéciaux : Que vous optiez pour des mèches fines ou des bandes de couleur éclatantes, c’est vers les produits dits « à effets spéciaux » que vous devez vous tourner. Certains se présentent sous forme de formules duo (une couleur de base uniforme associée à un jeu de mèches harmonisées) et d’autres, sous forme de balayages conventionnels. Pour permettre aux plus novices d’entre nous de les appliquer sans se casser la tête, les fabricants rivalisent d’ingéniosité : certaines mèches se font au pinceau, d’autres à l’aide d’un applicateur qui ressemble à une brosse pour mascara, et d’autres encore, grâce au bon vieux système du bonnet et du crochet. De façon générale, on peut utiliser ces produits sur des cheveux naturels ou déjà colorés. À noter : la repousse sera visible après un ou deux mois.
Nos suggestions : Custom Effects de Revlon, Garnier Multi-Lights, Herbal Essences Reflets.

 

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