Beauté

Problèmes de cheveux l’hiver : les solutions ici !

L’hiver, les cheveux se font malmener à répétition: le froid, le vent, la surchauffe, les frottements des chapeaux et des foulards… Difficile d’éviter ces assaillants, mais possible de les déjouer. Voici comment.

Si on coupait les cheveux en quatre…

Sans tomber dans le jargon savant des chimistes de laboratoire, voici un petit lexique pour comprendre les problèmes qui touchent nos cheveux l’hiver.

  • La cuticule : la couche externe du cheveu. Elle est composée de cellules mortes disposées en strates d’écailles. Une cuticule compacte (avec des écailles imbriquées et aplaties) assure un cheveu brillant, souple et peu poreux. Une cuticule ouverte (avec les écailles déployées, abîmées ou arrachées) rend le cheveu terne et cassant.
  • Le cortex : la couche située sous la cuticule. La couleur de notre chevelure provient des cellules pigmentées qui composent le cortex.
  • La kératine : surnommée le ciment capillaire, c’est la matière première du cheveu. Cette protéine incolore compose à 95 % la tige pilaire. Elle imperméabilise nos cheveux, les protège contre les rayons UV, la pollution et les facteurs agressants. Un cheveu fragilisé manque de kératine naturelle.
  • Les agressions extérieures : le froid, le vent, la sécheresse, la chaleur des outils de coiffage (séchoirs et fers), la friction des élastiques, chapeaux et foulards…

Problème : l’électricité statique

L’électricité statique est favorisée par l’air froid et sec, ainsi que par le frottement des matières synthétiques contre les cheveux. Quand la cuticule est abîmée et que la kératine — un isolant naturel— se trouve malmenée, la chevelure se charge en électricité statique. Bonjour le hérisson (ou la coiffure du savant fou)!

Solutions :

  • Il faut que les cheveux soient bien hydratés, non seulement en surface mais aussi à travers toutes les couches de la fibre, précise Denis Binet, styliste capillaire et ambassadeur Pantene et Clairol au Canada. On doit rechercher des formules enrichies de lipides qui permettent de retenir l’hydratation jusqu’au cœur de la tige pilaire.
  • Les séances de 100 coups de brosse, c’est non! Parce que friction sans répit égale agression et détérioration des écailles de la cuticule. «Mais pour activer les glandes sébacées du cuir chevelu, on fait quoi?», demandent les sceptiques. Selon Jeni Thomas, scientifique principale chez Pantene, mieux vaut utiliser la pulpe des doigts (pas les ongles) pour effectuer un massage.
  • Côté brosses et peignes, privilégier les matières naturelles (poils de sanglier et corne) au lieu du plastique et du métal, qui génèrent de l’électricité statique.
  • Il est loin le cours de chimie 101… Sans détailler toutes les subtilités du ballet des charges électriques, disons que les sèche-cheveux et les fers à lisser ionisants émettent des ions négatifs qui ont le pouvoir de refermer les écailles des cheveux mouillés. D’où l’importance d’avoir préalablement enduit sa chevelure d’un revitalisant nourrissant qui va ainsi se retrouver «verrouillé» dans la fibre capillaire.

Photo: Image istock.com/Image Source

Problème : les cheveux cassants

Quand on observe un cheveu au microscope, on peut repérer les cassures, les écailles pelées et les fragmentations dans la fibre, conséquences navrantes de toute forme de compression qui agresse notre chevelure: chapeaux serrés, foulards et élastiques. Sans parler des éléments de la nature qui ajoutent un stress supplémentaire. Une longue crinière à la Raiponce fait soudain place à une botte de foin sec qui craque.

Solutions :

  • Affronter un hiver québécois sans chapeau tient de la folie. Pour minimiser les dégâts, mieux vaut se tourner vers un cache-oreilles ou un modèle de bonnet assez ample qui n’emprisonne pas les cheveux.
  • Pour celles qui tiennent à attacher leurs tifs, Jeni Thomas recommande une tresse ou une queue lâches, retenues par un élastique en silicone ou en mousse.
  • Toujours selon Jeni, il est préférable de glisser nos cheveux longs à l’intérieur d’une écharpe en soie plutôt qu’en laine. Un petit truc simple à essayer à la maison: déposer un carré de soie sur une taie d’oreiller afin que les cheveux ne s’abîment pas pendant qu’on dort.
  • Les rayons UV causent beaucoup de dommages à la peau et aux cheveux. Les UVB assèchent la cuticule, causant ainsi perte de brillance et fragilisation. Les UVA pénètrent au cœur de la fibre et attaquent la kératine, les lipides et les pigments. Les nouvelles formules de produits Pantene ciblent directement les zones sinistrées, explique Denis Binet. Ce sont des produits «intelligents» qui dirigent leurs nutriments là où le cheveu est affaibli, pour colmater les fissures. Des actifs antioxydants agissent comme un bouclier contre le stress oxydatif.

Problème : les pointes fourchues

Ces fendillements très fréquents sont causés par certaines habitudes comme l’utilisation répétée d’outils de coiffage chauffants et le brossage des cheveux humides. Les produits chimiques contenus dans les teintures et le chlore participent aussi au scénario catastrophe. Il faut aussi savoir que le sébum, ce film lipidique naturel qui protège la fibre capillaire, ne se rend pas jusqu’aux pointes. La cuticule se détériore, la kératine est altérée, et les fourches ignobles s’invitent dans le décor.

Solutions :

  • Denis Binet est formel: «On applique religieusement un revitalisant après chaque shampooing. Pas question de sauter cette étape. On enduit bien les longueurs et les pointes, qui sont en manque d’hydratation. Le revitalisant n’est pas un démêlant: il sert à nourrir. Les ingrédients restaurateurs qu’il contient servent à cimenter les brèches et à atténuer les fourches.» Au rinçage, on préfère l’eau chaude ou tiède à l’eau froide pour enlever toute forme de résidu qui n’est plus actif sur le cheveu. On règle le sèche-cheveux à chaleur douce et on utilise l’outil indispensable pour avoir une belle chevelure: la brosse, parce qu’elle vient lisser la cuticule de la fibre capillaire. Denis nous met en garde: «Ne jamais, au grand jamais, sortir les cheveux mouillés. L’eau combinée au froid brise la fibre des cheveux.»
  • La chaleur chasse l’hydratation de la crinière. On doit avoir le réflexe d’appliquer un soin thermoprotecteur avant d’utiliser le fer à friser ou à lisser

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