Comme Mark Zuckerberg, on devrait tous apprendre à tuer et dépecer soi-même les animaux qu’on mange, lit-on dans la captivante édition du New York Times Magazine consacrée à l’alimentation (je recommande notamment l’article sur l’avènement du fast-food santé en Amérique).
Il y a deux ans, le fondateur de Facebook s’est mis à faire boucherie dans sa cour pour se responsabiliser vis-à-vis de la viande qu’il consomme. Il a abandonné depuis, mais l’idée gagne en popularité aux États-Unis, notamment grâce au militantisme de Camas Davis, une journaliste convertie en boucher, fondatrice du Portland Meat Collective.
La jeune femme veut faire comprendre aux gens que le bacon et le steak haché ne poussent pas à l’épicerie. Qu’un animal a perdu la vie pour qu’on se nourrisse et que ça mérite un peu de considération.
Elle a donc mis sur pied un programme d’initiation à la boucherie offert notamment à des classes du secondaire. Ses élèves achètent un animal élevé par un petit agriculteur local, l’abattent eux-mêmes selon les techniques induisant le moins de souffrance possible, puis s’initient au dépeçage et à la charcuterie. Tout est récupéré : la tête, les os, la peau, la queue. Parce qu’on ne tue pas un animal en vain.
Camas Davis espère que ce système alternatif de production de viande s’étendra partout aux États-Unis, voire à travers le monde. Utopique?