Blogue de la rédac

Le Salon du livre : y aller ou pas?

Il revient chaque année, et chaque année, c’est pareil! Et si on y allait pour les bonnes raisons?

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Parfois, je me demande pourquoi je tiens tant à aller au Salon du livre.

Le prix d’entrée n’est pas donné (8 $, livre non inclus, un non-sens pour plusieurs…), le décor de la Place Bonaventure, un peu criard, les néons (une catastrophe), la foule, le bruit, la moquette, le fast food… De quoi éconduire le plus assidu des lecteurs. Alors pourquoi, pourquoi? C’est la question que je me pose depuis un mois. Je dis « un mois » car auparavant, j’y allais, un point c’est tout. Par devoir. Par habitude.

Cette année, j’ai envie de m’y rendre par plaisir.

J’ai donc épluché le site internet du salon et les communiqués en quête de « parce que ». Voici les (bonnes) raisons que j’ai trouvées :

– La rencontre avec mes auteurs préférés en dédicaces – Catherine Mavrikakis, Dany Laferrière, Michel Tremblay, Michèle Plomer… – et ceux de fiston – Geronimo Stilton et Midam (le fameux créateur du turbulent Kid Paddle).

– Les animations, dont celle d’illustrateurs invités à parler de leur métier. Bon pour mon petit amateur de BD.

– La foule, justement. 120 000 visiteurs en six jours. De quoi faire mentir ceux qui croient que le livre se meurt et que les gens – les jeunes surtout – ne lisent plus.

J’ai souvent reproché au salon ses airs de foire commerciale. N’empêche. J’ai pu constater, le soir de l’inauguration, que l’ambiance reste malgré tout livresque. Des bancs et des plantes géantes ont été disposés ici et là pour favoriser la lecture. J’ai vu avec émotion (!) un petit couple assis côte à côte, le Goncourt à la main (L’art français de la guerre, d’Alexis Jenni). Des grands discuter avec ferveur du dernier thriller de Martin Michaud, La chorale du diable. Et des ados tout fiers de payer avec leur argent de poche les nouvelles aventures d’Amos Daragon, Le sanctuaire des braves.


Comme dirait l’écrivain Georges-Hébert Germain, président d’honneur de cette 34e édition à qui j’ai parlé tout récemment : « Le Salon du livre ressemble peut-être à un méli-mélo, mais pour moi, ça demeure le seul lieu de rencontre entre les auteurs et le grand public. C’est en quelque sorte le salon de la langue française, un hommage à ceux et celles qui travaillent avec. Les gens achètent des livres écrits en français. C’est rassurant. » Surtout en ces temps troubles d’unilinguisme anglophone dans les hautes sphères du gouvernement…

Alors, j’y vais ou pas? La question ne se pose plus…

Allez, on se retrouve là-bas!

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