Parce que dans un monde où la reconnaissance est trop souvent aléatoire et arbitraire, que les promotions ont parfois plus à voir avec la petite politique de bureau qu’avec le réel mérite, que les intérêts de nos économies sont toujours (ridiculement) plus bas que ceux de nos dettes, et que l’amour – ne me partez pas sur l’amour, ce grand épivardé qui part sur des dérapes à tout bout de champ – est enfant de Bohême, la course est le dernier refuge du rendement équitable.
Je fais des progrès ? C’est que j’y ai mis les efforts.
Je n’en fais pas? Je sais ce qu’il me reste à faire.
On n’a besoin de personne (en Harley Davidson) pour s’y mettre, on ne dépend de personne pour continuer, et on en retire pile-poil ce qu’on y investit.
À la cenne près.
Et en plus, on récolte tous les bénéfices marginaux (vie sociale de feu, jambes musclées, énergie prodigieuse, bonne humeur chronique, lecture de blogues hilarants) qui viennent avec.
Le seul mystère de la course, c’est que les économistes ne s’y soient pas encore penchés pour l’étudier avec l’attention qu’elle mérite.
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